Les Français viennent à nouveau de donner au monde un exemple de ces "affaires" dont ils ont le secret... et même - peut-être - le "privilège exclusif"...Il s'agit cette fois de "l'affaire de la Vallée d'Aspe", dont le député Jean Lassalle a été le héros, après environ 40 jours de grève de la faim...
Sur un plan "humain", il faut reconnaître que ce député a fait preuve de courage et d'abnégation et que le succès de sa grève de la faim a fait plaisir à une majorité de Français intéressés et émus par le fait qu'un "petit" avait triomphé d'un "gros", ce qui plaît toujours en politique comme...en sport.
Mais, sur un plan "rationnel", il est évident que cette affaire ne peut être qu'une "exception" à la "règle"... et que la France ne peut pas se permettre de renouveler souvent, vis-à-vis de l'étranger, ce genre de comportement d'abord dangereux pour la personne qui se "sacrifie", ensuite coûteux en raison du dédommagement offert par l'Etat, et enfin susceptible d'engendrer des représailles pour les intérêts français dans le monde... Les "ratiocineurs" de la politique ajoutent même qu'un député - étant un élu "national" - n'a pas à privilégier un "intérêt local" qui aurait pu être défendu par un Maire ou un Conseiller Général... Il est vrai qu'alors il n'y aurait pas eu l'effet amplificateur - d'ailleurs contestable - des Médias...
Toutefois, il ne faut pas - comme c'est le cas de l'entreprise japonaise mise en question dans la Vallée d'Aspe - en "rajouter"... en affirmant que Jean Lassalle "n'avait rien d'un samouraï " et "qu'on avait perdu toute confiance en la France"... C'est oublier un peu vite que les Sociétés - notamment étrangères - ont l'habitude de profiter des "avantages fiscaux" souvent consentis par les Collectivités Publiques soucieuses de créer des emplois (exemples anciens de Hewlett-Packard, Daewo, etc...)... quitte à s'en aller quand ces avantages disparaissent et à s'installer ailleurs où des avantages semblables sont consentis, et ainsi de suite... Les Français sont peut-être "naïfs" et "versatiles", mais il ne faut pas pour autant "prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages"...