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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 11:16

  Le terme de "crise" est tellement utilisé dans l'histoire des hommes qu'il est logique de se demander s'il correspond à une alternative naturelle avec celui de "tranquillité", c omme si, dans ce domaine comme dans d'autres, l'évolution du monde était "binaire", suivant le principe du philosophe Hegel opposant "l'antithèse" à la "thèse", auquel fait écho la théorie du savant Einstein pour qui il n'y a pas de "matière" sans "anti-matière"...

 

   En l'occurrence, la ...matière de toute crise dans l'histoire des hommes est très diverse. La plus courante est la "crise politique", traduisant leur difficulté ...récurrente à s'entendre ...Il n'est pas possible de dénombrer les communautés - tribus, cités, royaumes, empires - qui se sont créées, ont atteint leur apogée, pour disparaître ensuite, ...et parfois renaître sous une autre forme, qu'il s'agisse des civilisations de l'Orient antique, du monde romain , de la société féodale du Moyen-Age, des monarchies modernes, de la colonisation du 19ème siècle, des dictatures du 20ème siècle ...La France est, une fois de plus, un bon (?) exemple, puisqu'elle a alterné à partir du 16ème siècle la "crise" de la Réforme et des guerres de religion, la "stabilité" relative de la monarchie absolue aux 17ème et 18ème siècles, avant de multiplier les "crises " révolutionnaires (1789, 1830, 1848 et la Commune en 1871) et les régimes jusqu'au 21ème siècle (5 républiques, deux monarchies, deux empires ...sans compter l'Etat de Vichy)...

 

   Mais la crise politique est souvent liée à d'autres facteurs, et notamment à une "crise économique" : ainsi, la Révolution de 1789 en France s'explique en partie par une "crise des subsistances", comme actuellement la contagion des révoltes dans les pays arabes du nord de l'Afrique n'est pas sans rapport avec une crise alimentaire due à de mauvaises récoltes ...Néanmoins, il peut y avoir des crises politiques sans correspondance économique, comme en France qui a connu de grands progrès - notamment pour le pouvoir d'achat - sous la 3ème puis la 4ème République en dépit d'une succession infernale de ministères ...Et, inversement, il peut y avoir des crises économiques sans crises politiques, comme ce fut le cas, surtout aux Etats-Unis, avec la "Grande Dépression" de 1929 ...et les "subprimes" en 2007 qui n'ont pas remis en cause le gouvernement fédéral ... Elles ont conduit, il est vrai, les Etats-Unis, comme beaucoup d'autres pays - notamment ceux de l'Union Européenne - à mettre un terme aux excès spéculatifs du "libéralisme économique" par des mesures de contrôle...

 

   En effet, les Etats ne peuvent pas rester indifférents à une crise économique, dans la mesure où celle-ci - en perturbant la production et la consommation - influe sur la vie quotidienne des habitants et peut déclencher une "crise sociale" : accroissement du chômage, baisse du pouvoir d'achat, et même appauvrissement - voire misère - des catégories les plus défavorisées ne pouvant même plus assurer leur logement, dans la mesure où le prix de l'immobilier s'accroît ...et ceci alors que certaines entreprises (pétrole, luxe...) affichent des bénéfices records, et leurs dirigeants des revenus indécents ...Ce sont alors les "valeurs" fondant une société - équité, solidarité, honnêteté - qui sont mises en cause, la crise sociale pouvant déboucher non sans danger vers une "crise morale" ...et pousser ainsi une partie de la population à ne plus faire confiance à leurs responsables politiques traditionnels - de droite ou de gauche - et à se tourner vers les extrêmismes de tous bords ...ce qui était arrivé en Allemagne où - faut-il le rappeler - Adolf Hitler était parvenu au pouvoir en 1933 de façon légale à la la suite d'élections favorables, avec la conséquence d'une 2ème guerre mondiale...

 

    Les responsables des Etats commencent à s'en inquiéter, alors que des "craquements" annonciateurs d'un séisme possible se manifestent ici ou là, avec la montée de partis nationalistes,... en Autriche, ...en Italie, en ...Finlande ...Même aux Etats-Unis, s'agite un "Tea-Party", troublant l'équilibre traditionnel du "Two-parties system" entre Démocrates et Républicains, alors que l'Agence de notation Standard and Poors vient pour la 1ère fois de porter une appréciation négative sur la capacité des Etats-Unis à résorber leur dette publique ...Or le dollar américain continue à être la principale monnaie d'échange sur les marchés internationaux ...Dans le cas de la France, également concernée pae l'aggravation de sa dette publique, le problème de la crise économique - en particulier celui du pouvoir d'achat, qui est évidemment le plus directement sensible à une majorité de Français - donne lieu à des propositions  de la plupart des responsables politiques : A tout seigneur, tout honneur (?), le Président Sarkozy annonce dans les Ardennes - là où, en 2006, il avait proclamé : "Travailler plus, pour gagner plus" ...gagnant ainsi des suffrages enthousiastes en 2007 - "qu'il convient , si une entreprise a une forte augmentation des dividendes; que ceux-ci ne soient pas distribués aux seuls actionnaires, mais aussi aux salariés dans le cadre de négociations " (avec un minimum de 1000 €, précise le Ministre du Budget) ...Mais la difficulté est que beaucoup d'entreprises - notamment les PME qui forment la plus grosse partie du tissu économique - n'ont pas , ou peu, de dividendes à distribuer, et les promesses d'allègements fiscaux sont illusoires en raison de la dette publique ...Déjà, la promesse faite en 2009 de "couper  la poire en 3" (un tiers investissements, un tiers actionnaires, un tiers salariés) était tombée à l'eau, car elle était apparue comme  ...une "usine à gaz" incapable de fournir ...la moindre énergie ...Mais,"à droite", d'autres personnalités ont des idées, comme l'ancien Premier Ministre Villepin avec son "revenu citoyen" à partir de 850 € pour les personnes sans ressources, et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1500 € ...et il y ajoute un projet de réforme fiscale, ave un impôt également citoyen remplaçant les acuels impôts sur le revenu, CSG, CDS et  ISF ...Pourquoi pas...Mais l'ennui est que cette réforme aboutirait à une autre usine à gaz, et ne pourrait pas de toute façons être une solution immédiate ...De son côté, "à gauche", le Parti Socialiste a déjà élaboré  un projet "pour un nouveau modèle de développement " : utilisation des superprofits pétroliers pour le développement des énergies renouvelables et des tarifs sociaux pour le gaz et l'électricité , fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu dans un impôt citoyen (aussi), taxation des revenus du capital, ainsi que des bonus et stock-options ...mais aussi création de 300.000 emplois pour les jeunes et d'une allocation d'études ...Mais le problème est que, dans ce projet, les nouvelles dépenses prévisibles sont largement supérieures aux nouvelles recettes, le coût global devant s'élever à 25 milliards d'€ étaler sur 5 ans ...Où trouver ces ressources en renonçant parallèlement à toute augmentation d'impôts ?... Compter sur une prévision de croissance de 2,5 %par an de 2013 à 2017 ...alors que les économistes les plus optimistes ne prévoient que 1,5 % ? ...Illusion, qui peut être dangereuse ...Finalement, il faut surtout retenir que la France est à 1 an des élections présidentielles et législatives et qu'en ce printemps 2007 les promesses fleurissent ...Or, à en croire les sondages, on risque d'avoir en France, quel(le) que soit le (la) Président(e) de la République, ...une Assemblée sans majorité - la "droite" et la "gauche" classiques étant coincés par le progrès des "extrêmes" ...Bref, ce sera alors la ..."crise" ...encore la crise  !..Tant il est vrai qu'on va toujours de ... crise en crise !...

 


 


 

 

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