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7 juin 2006 3 07 /06 /juin /2006 15:16

   Ayant délibérément consacré mon blog à une réflexion indépendante de tout parti-pris politique, il ne m'est pas possible de manifester un choix entre les candidats "virtuels" à la prochaine élection présidentielle...  Mais il ne m'est pas interdit d'analyser le comportement de ces candidats en fonction de leur attitude vis-à-vis de "l'autorité" qui est un élément majeur de toute "gouvernance" : cette autorité doit-elle appartenir en dernier ressort à un "chef" - donc à un individu - ou à un "conseil" - donc à la collectivité ?...

   A vrai-dire, le problème n'est pas nouveau, car il remonte sinon à "la nuit des temps", mais au moins à l'Antiquité...Déjà les Hébreux avaient balancé entre les "Juges" et les "Rois", ceux-ci étant plus ou moins sous la tutelle des "Prophètes"... Et au Moyen-Age, a été posée régulièrement la question de l'autorité respective du Pape eu du Concile : c'est d'ailleurs la cause principale du schisme de l'Eglise Orientale qui, traditionnellement habituée à l'autonomie des communautés religieuses, n'a pas accepté l'autorité suprême du Pape romain (1054)... Au 19ème siècle encore, l'Eglise orientale devenue "orthodoxe" a contesté les dogmes de l'Infaillibilité pontificale et de l'Immaculée Conception moins pour une question de doctrine que parce que ces dogmes n'avaient pas été pris par le Pape "en Concile"...

   Le problème reste posé pour la plupart des activités humaines nécessitant une "gouvernance", qu'il s'agisse d'organisations politiques, syndicales ou même associatives... Est-ce le "Chef" régulièrement élu (quel que soit son titre officiel) qui doit "commander", ou est-ce le "Conseil" (Assemblée , Parti, Bureau...) qui doit avoir le pouvoir final de décision ?... On peut se hasarder à donner une réponse "philosophique" : l'autorité d'un seul est dangereuse, l'histoire en ayant donné de nombreux exemples... Mais l'histoire a donné aussi des exemples d'inefficacité du pouvoir collectif, la France des 3ème et 4ème Républiques étant une illustration notoire... En fait la réponse est plutôt du côté de la réalité "juridique", c'est-à-dire celle de la "responsabilité" : un individu qui commande doit et peut "assumer" ses décisions, et cette autorité ne serait intolérable que si elle était "tyrannique", c'est-à-dire sans responsabilité... Et comme la "responsabilité collective" n'existe pas (des individus doivent toujours en répondre...), il ne peut donc y avoir en principe de "prééminence d'un Conseil"...

   Dans ces conditions, les candidatures déclarées de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal sont intéressantes, car elles se placent dans le cadre des institutions de la 5ème République qui assurent la prééminence du Président de la République sans tomber dans un système présidentiel "à l'américaine" qui, en France, ne manquerait pas de susciter l'opposition de 2 pouvoirs, celui du Président et celui du Parlement... L'esprit des institutions veut donc qu'une candidature est d'abord personnelle, en fonction d'un crédit obtenu dans l'opinion, ...l'appui d'un parti politique étant certes important, mais néanmoins secondaire... Nicolas Sarkozy l'a compris depuis longtemps en "surfant" sur une opinion favorable et en faisant tout pour la maintenir, tout en s'étant assuré le contrôle de l'UMP... Et Ségolène Royal, bien avisée et conseillée, est en train ...d'en faire autant, en profitant de sondages favorables pour faire passer ses propres convictions, certainement sincères ( retour à des "repères", valeur du travail et des efforts, restauration...de l'autorité...)...Mais, à la différence de Nicolas Sarkozy, elle n'a pas l'appui de son parti socialiste que ses déclarations "mettent au bord de la crise de nerfs" et qui entend imposer au candidat de son choix la "prééminence de son  programme"... Il est vrai qu'elle pourra toujours - si elle est néanmoins choisie en raison de sa popularité et malgré les "éléphants" - passer outre à ce programme et imposer ses idées...comme autrefois Mitterrand... On n'en est pas là... Mais, dans le cadre d'une réflexion sur "l'histoire possible", la situation mérite vraiment de retenir l'attention...

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:24

   Personnellement, quand on évoque la question de mon âge, j'ai l'habitude de reprendre à mon compte, avec une certaine forfanterie, la formule utilisée par... le Dieu des Hébreux quand Moïse lui demanda son nom : Yaveh... c'est-à-dire : "Je suis"... Cela ne signifie pas que je regrette ou que je revendique mon âge, mais que la notion "d'être vieux" me paraît très relative...

   Evidemment, l'âge a toujours été et restera le critère fondamental... Mais l'âge"d'être vieux" a beaucoup évolué, en ne cessant de reculer grâce aux progrès de la médecine d'abord dans les pays dits "développés" puis dans les pays "en voie de développement"... ce qui est d'ailleurs la cause principale de la croissance démographique depuis le 19ème siècle...A cette époque encore, la durée moyenne de vie n'était que de 40 ans, et quand Balzac évoque dans un roman "La femme de trente ans", il la considère comme une femme âgée... Or, maintenant, une femme (comme un homme, d'ailleurs...) se veut encore "jeune" à plus de 60 ans...

   Mais il y a aussi le critère de la santé physique et mentale... On n'échappe pas aux rides.. et aux cheveux gris ou blancs, du moins si on les a conservés !... Et on garde "l'esprit clair", façon de dire "a contrario" que d'autres peuvent "perdre la raison"... Mais le sort de chacun est très variable : on dit de certains "qu'ils ne font pas leur âge", et on pense plus qu'on ne dit d'autres "qu'ils font plus que leur âge"... Et on sait aussi que la "sénilité", même si elle frappe le plus souvent des gens très âgés, atteint parfois des personnes beaucoup plus "jeunes"...

   Le critère social est peut-être finalement sinon le plus important, du moins le plus contraignant, parce qu'il repose sur des "règles communes" au mépris des situations individuelles... Il y a l'âge de la "retraite", fixé jusqu'à présent en France entre 60 et 65 ans, sauf exceptions (ex: métiers pénibles), et dont la 1ère conséquence est une diminution des ressources financières (au mieux 75 % du dernier salaire de base...), même si on a cotisé toute sa vie... et conservé des "capacités" jugées brutalement inutiles... Mais il y a aussi d'autres "signes" plus ou moins discrets et significatifs comme le refus de la plupart des banques "d'assurer sur la vie" des prêts au delà de 70 ans... Dans le même sens, vont les propositions "alléchantes"de souscription à des "Plans Senior" en cas de maladie ou d'accident... ou encore des "conventions obsèques" (?!) afin de ne pas être à la charge de ses héritiers après la mort... Ce n'est certainement pas de la simple philanthropie...

   Si la notion "d'être vieux" est donc très relative, est-ce à dire pour autant qu'il ne faut rien faire ?... Certainement pas... On peut même s'indigner que rien n'ait été fait d'important depuis un demi-siècle - quelles que soient les majorités politiques - au moins pour les "personnes dépendantes", alors que, de toute évidence, le "baby-boom" de 1945 allait déboucher sur un "papy-boom" à partir de 2005... Or le nombre de personnes de 85 ans - comportant le plus grand nombre de personnes dépendantes - va doubler d'ici à 2020, et, selon l'Insee, le nombre des personnes âgées dépendantes devrait augmenter de 50 % d'ici à 2040, pour atteindre 1 million 200.000... Le résultat actuel est qu'il y a , comme pour la médecine, une "prise en charge à 2 vitesses" : D'une part, ceux qui peuvent aller dans des maisons de retraite surtout privées (de 1700 à 2200 euros par mois, soit 10.000 à 15.000 francs) qui ont la réputation d'être actuellement parmi les meilleurs placements financiers... D'autre part, ceux qui ne peuvent pas y entrer (le niveau moyen des retraites étant à 1200 euros)... Beaucoup "d'enfants" ont la générosité de les accueillir sans grands moyens (étant parfois eux-mêmes déjà à la retraite...)...mais certains "pauvres vieux" sont seuls et abandonnés et finissent dans des asiles qui sont de véritables "mouroirs"...

   Alors, quand même, la "République" se décide enfin à agir, non sans difficultés... Le gouvernement Raffarin - auquel la postérité devra rendre hommage - a eu le courage de réorganiser les retraites et de prévoir une "journée de solidarité" le lundi de Pentecôte, comme aujourdhui... On sait comment ses efforts ont été mal accueillis, dans la mesure où il mettait en cause les "intérêts corporatifs" qu'il fallait pourtant surmonter au nom d'une réelle "solidarité"... Manifestement le "vieux" n'intéresse personne, alors que chacun a vocation à le ...devenir ! Néanmoins le gouvernement Villepin envisage un "Plan quinquennal de Solidarité Grand Age" comportant 2 axes principaux :

   - D'une part, priorité au "maintien à domicile" : excellente idée, car le "vieux" souhaite le plus souvent conserver son cadre familial , même modeste... Mais ce maintien a un coût : augmenter de 40 % le nombre de places de "soins infirmiers à domicile", actuellement de 80.000... Et il faut également "aider les aidants", c'est-à-dire l'entourage (allocations spécifiques, points de retraite supplémentaires...)

   - D'autre part, augmentation du nombre de places dans des "maisons de retraite", assortie d'une diminution des frais d'hébergement : 5000 places de plus par an, pour arriver à 40.000 places en 2012, en attendant la suite...Mais ces opérations auront aussi un coût: le recrutement massif d'infirmières et aides-soignantes qu'il faudra d'abord former, en particulier pour la gériatrie...et des aides et subventions pour accueillir les plus démunis...

   Sans nul doute, le problème du financement de l'aide aux personnes âgées - surtout dépendantes - est déjà posé. Reste à trouver des solutions : création d'une 5ème branche de la Sécurité Sociale (après maladie, famille, accidents du travail...et vieillesse) ? Elargissement de la CSG qui concerne tous les revenus ? Après tout, nous sommes tous concernés... Et si on en faisait un thème majeur des prochaines élections (il n'est pas interdit de rêver...) ? Et si.. Et si...

   ... Et s'il devenait enfin agréable "d'être vieux" !

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4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 11:42

   Une enquête du magazine L'Express, relayée par une grande partie de la presse nationale, stigmatise actuellement les profits indécents d'un certain Zacharias, qui vient d'être démis de ses fonctions de Président du Groupe Vinci.

   Le Figaro du 3 juin (rubrique Economie p.24)parle de "rémunération qui donne le vertige"... Qu'on en juge :

   - Patrimoine au titre d'actions Vinci : 167 millions d'Euros

   - Divers 2005 (salaire,primes,stock-options) : 30 millions d'euros

   - Retraite prévue : entre 1,4 et 2 millions d'Euros par an

   Et le journal ajoute que le conflit à la tête du Groupe Vinci a éclaté à propos de 8 millions d'Euros réclamés par "l'intéressé" (à tous les sens du terme) au titre de la réussite du rachat d'ASF... Un administrateur précise : "Il n'avait plus la notion de l'argent"...Evidemment, à ce niveau !... Mais le Président "déchu" avait tout de même eu l'audace d'affirmer à propos de la rémunération des patrons du CAC 40 (car il n'était pas le seul...) : "N'oubliez pas... que ces sommes sont avant impôt et que nous en versons la moitié au fisc !"... Peut-être espérait-il que l'opinion dise : "les...pauvres!...", alors qu'elle serait plutôt portée vraisemblablement à s'exclamer: "seulement !"...

   Bruno Frappat, dans son éditorial de la Croix du 2 juin intitulé "Culture Fric", parle "d'extravagance stratosphérique" des rémunérations attribuées à l'ex-Président de Vinci, et il en tire des conclusions : " Est-ce faire preuve de démagogie et de populisme que de s'indigner face à de telles situations ? Est-ce naïveté congénitale que de se taper la tête contre les murs (d'argent...) lorsqu'on contemple la liste des revenus des patrons du CAC 40 ( à quelques remarquables exceptions près) qui se comptent en millions d'Euros annuels ? Non, car si le fameux "populisme" monte dans ce pays, au point de déstabiliser la démocratie et de déliter le sentiment républicain, cela ne provient pas de ceux qui observent les anomalies, mais de ceux qui les concoctent. S'il devient de plus en plus difficile de faire comprendre à une partie de la jeunesse qu'il y a des règles de vie en société qui s'appellent le respect, la modération, la civilité, le travail, le désintéressement, l'altruisme, le goût du sacrifice, on ne saurait dire que "le haut du panier" ait, en ce sens, un rôle pédagogique"...

   Ceci dit, il faut reconnaître que le cas de ce Zacharias ne fait pas l'unanimité parmi les "patrons"... Certains le défendent en soulignant qu'il s'agit d'un personnage "charismatique" ayant construit un géant mondial de haute capacité et qu'il mérite la reconnaissance de la France...On croit rêver: il n'est tout de même pas une "gloire de la patrie" et un "bienfaiteur de l'humanité", alors qu'une partie de son succès est lié à des licenciements de personnels à la "faveur" de regroupements... La France a connu de véritables bienfaiteurs, mais comme par hasard, ils ne roulaient pas sur l'or, au contraire : Pasteur, Marie Curie... De Gaulle... et encore maintenant l'Abbé Pierre... D'autres patrons reconnaissent néanmoins la nécessité de corriger de tels excès, et notamment la Présidente du MEDEF Laurence Parisot a déclaré que "la décision du Conseil d'administration de Vinci a été formidable"...

   Elle a raison... Car il ne s'agit pas effectivement de faire de la "morale" plus ou moins "populiste"...Il s'agit d'établir enfin un "code de bonne conduite salariale" pour les responsables d'entreprises... à défaut duquel l'opinion populaire ne pourra que se détourner du "libéralisme", voire se retourner contre lui... Actuellement, les divers partis dits "de gauche" fourbissent leurs armes en exploitant à tort ou à raison diverses affaires : il ne suffit pas d'ironiser à propos de leurs programmes, en dénonçant des "recettes d'un autre temps"... il faut que le "libéralisme" balaie devant sa porte, sous peine que les prochaines élections n'amènent un retour du balancier politique - avec les conséquences pouvant en résulter - moins par "goût du socialisme" que par "dégoût du libéralisme"....

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29 mai 2006 1 29 /05 /mai /2006 14:54

   Un an après le refus des Français par référendum sur le Traité Constitutionnel, il paraît utile de faire le point sur l'Europe avec le plus d'objectivité possible, c'est-à-dire en évitant de tomber dans le piège des partis-pris politiques ou dans des courants excessifs et contraires de pessimisme ou d'optimisme...

   D'abord, il ne faut pas désespérer des Français... Certes, ils sont souvent "volages" et "inconséquents", mais ils sont également capables de s'enthousiasmer pour de bonnes causes (ex: les droits de l'homme, les mouvements humanitaires...) ou pour des hommes prestigieux ( ex: De Gaulle... ou l'Abbé Pierre). Tel n'a pas été le cas pour le Traité Constitutionnel qui était peut-être une belle construction "intellectuelle" et ..."diplomatique" - dans laquelle excelle Valéry Giscard d'Estaing - mais qui était aussi beaucoup trop complexe et "illisible" pour une majorité de Français (combien d'ailleurs l'ont lu réellement ?...). De surcroît, le "texte" a été vicié par le "contexte" en raison de diverses insuffisances ou maladresses, comme cette fâcheuse "directive Bolkenstein" ne pouvant alors que "braquer" des "nationalistes" même modérés... Enfin ce n'était pas un sujet à soumettre à un référendum qui n'est vraiment concevable que pour des questions simples et concrètes, ne prêtant pas à des "dérives", celles-ci étant malencontreusement une habitude pour des Français habitués à confondre référendum et plébiscite, non sans excuse...

   Ensuite, il ne faut pas désespérer de l'Europe...Elle a mis presque 2000 ans à se diviser avant de s'unir... et on n'en est pas à quelques années près... Après tout, on ne passe pas de 6 pays à 9, puis 12... et bientôt 26... sans difficultés... Et, compte tenu des différences d'évolution impliquant des tensions - notamment entre l'Ouest et l'Est (niveaux de vie, salaires, immigrations, délocalisations...), il vaut mieux prendre son temps, pour apaiser les conflits, conjurer les risques, mettre en valeur les aspects positifs... bref, rendre progressivement l'Europe familière et populaire... Le moment venu, le Traité Européen, ou plutôt un Traité Européen revu et corrigé avec l'accord de tous les pays... pourra être ratifié par l'ensemble de ceux-ci, à condition qu'il soit simplifié - notamment en l'allégeant de documents déjà en usage (comme les Droits Fondamentaux) - et qu'il soit soumis au seul vote des Assemblées de chaque pays : réflexion faite, celles-ci ont été élues en particulier pour "légiférer", et c'est leur travail que de discuter de textes, sous réserve que ceux-ci fassent l'objet d'une concertation générale ouverte à tous les partis... et sans la pression du pouvoir exécutif, quel qu'il soit...

   Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage...

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24 mai 2006 3 24 /05 /mai /2006 09:36

   Actuellement, il ne se passe pas de mois, et parfois de semaine, sans que les médias annoncent le renchérissement du pétrole, dont le gaz ne manque pas d'ailleurs de suivre la courbe exponentielle, grevant ainsi l'économie mondiale et accentuant encore l'écart entre les pays riches et les pays pauvres :

   - Le 1er scandale est de considérer ce renchérissement comme "normal" et de dire même que le monde doit se préparer à une montée inévitable du prix du baril des 60 dollars actuels à plus de 100 dollars, en prétextant l"épuisement des ressources dans un proche avenir... Certes, les réserves ne sont pas sans limite, mais il n'y a pas encore urgence dans la mesure où l'estimation des réserves mondiales monte depuis plusieurs années plus vite que l'accroissement de la consommation, compte tenu des gisements découverts et encore peu exploités de Sibérie, du Brésil et d'Afrique, sans oublier la possibilité d'une extension des des gisements "off-shore" dans l'immense étendue des océans...

   - Le 2ème scandale est que le renchérissement du pétrole profite "essentiellement" aux compagnies pétrolières qui réalisent des bénéfices colossaux : ex. Exxon Mobil 36 milliards de dollars en 2005, Total 12 milliards d'Euros... En fait, ce renchérissement a une explication surtout "conjoncturelle", à savoir l'insuffisance des possibilités de raffinage - notamment aux Etats-Unis, principaux producteurs - ainsi que l'augmentation rapide de la consommation - notamment en Extrême-Orient... Il suffit alors de jouer sur cette difficulté, par exemple à l'occasion de problèmes politiques (Irak, Iran, Bolivie...) pour faire monter les cours. Pire encore : à la seule nouvelle d'une catastrophe naturelle - comme en Louisiane en 2005, et sans même connaître l'étendue éventuelle des dommages, les prix augmentent, et pour autant les compagnies ne participent en aucune façon à l'aide aux victimes...

   - Le 3ème scandale est que les compagnies comme les Etats complices ont jusqu'à présent largement négligé les investissements nécessaires pour le raffinage comme pour toutes les techniques permettant de limiter le gaspillage... Comme le dit un spécialiste français, François-Régis Mouton (Figaro du 23 mai 2006), "quand le cours du baril est bas, on estime que l'investissement est trop coûteux...quand il est élevé, on le juge superflu...". Un exemple significatif est celui du gaspillage du "gaz associé" - celui qui est extrait en même temps que le pétrole et... alimente les torchères ("gas flaring") quand il n'est pas tout simplement dispersé dans l'atmosphère ("gas venting")... Quantité négligeable ?... Pas du tout... Cela représente 150 milliards de m3 par an, soit plus que la consommation réunie de la France et de l'Allemagne dans le même temps !... De surcroît, ce gaz "qui part en fumée ou en vapeur" expédie 400 millions de tonnes de gaz carbonique CO2 dans l'atmosphère, contribuant ainsi fortement à sa pollution...

   Néanmoins, il faut reconnaître que tout n'est pas perdu dans cette affaire, heureusement... La commission de l'ONU sur le développement durable s'est saisi du problème, et des premières initiatives sont prises, par exemple en Norvège ou au Nigéria... Par ailleurs, de nouvelles raffineries  sont prévues... hors des Etats-Unis, comme celle de Jubaï, venant de faire l'objet d'un accord entre Total et le groupe pétrolier Aramco de l'Arabie séoudite... Il est temps !...

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21 mai 2006 7 21 /05 /mai /2006 21:41

   Ce n'est pas "tout" d'évoquer Dieu... Et ce n'est pas "rien" d'évoquer le Diable...

   Après "tout", le Diable est omniprésent dans l'histoire des religions... On le retrouve sous la forme d'esprits malins dans les cultes primitifs... et il est présent, à l'égal de Dieu, dans diverses religions, comme le manichéisme qui se répandit au 3ème siècle après JC à partir de l'Empire Perse et aurait très bien pu se substituer au christianisme si celui-ci n'avait pas été adopté et protégé par l'Empire Romain contre la poussée des Perses...

   D'ailleurs, "le ver est dans le fruit" du christianisme : déjà présent dans l'Ancien Testament où il précipite la ruine de Job et figure dans les imprécations de Jérémie, ...Satan tente Jésus au désert et il est chassé par lui du corps des "possédés"... Saint Augustin, considéré comme l'un des plus grands Pères de l'Eglise, a d'abord été manichéiste... Et le Diable est partout dans l'art médiéval qui traduit ainsi la peur ancestrale des forces du Mal... Encore maintenant, le "Pater Noster" comporte une dernière phrase "Mais délivrez-nous du mal !" ...et les Professions de foi commencent par "Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres"... La théologie, certes, parle de Satan comme d'un "Ange déchu" ou d'un "Esprit du Mal"... Mais il est là, et sa présence est même justifiée par la nécessité de préserver la liberté de choix de l'homme entre le "Bien" et le "Mal"... Le Pape Jean-Paul II lui-même n'a-t-il pas écrit "qu'en certaines situations concrètes le mal se révèle dans une certaine mesure utile en ce qu'il crée des occasions pour le bien" ?...  De quoi être perplexe en pensant aux persécutions nazies qu'il a connues en Pologne... Par ailleurs, la responsabilité du Diable est "bien" commode pour évacuer les lamentations des hommes contre Dieu qui - bien que "Tout-Puissant" et "Symbole de l'Amour" - laisse faire des horreurs comme les "génocides" ou permet des deuils injustes...

   Et si, finalement, cette opposition de Dieu et du Diable  ou du moins du Bien et du Mal au sein des religions, était tout simplement dans la "nature des choses"... autrement dit si elle n'était que l'expression empirique au cours des siècles d'un "dualisme" fondamental ?... On le retrouve dans la philosophie, notamment dans son évolution de Descartes à Hegel, dont le "matérialisme dialectique" oppose la "thèse"et "l'anti-thèse", schéma repris ensuite par Marx pour justifier son "matérialisme historique" avec la lutte des classes... Et ce dualisme fonde aussi la science elle-même avec le système binaire des mathématiques, de la technique informatique, etc... de là à évoquer la matière et l'anti-matière et à imaginer un monde et un anti-monde ! Jusqu'où - diable ! - n'ira-t-on pas dans  la connaissance et - mon Dieu ! - pour le "meilleur" ou pour le "pire"?...

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 11:39

   A force d'évoquer les problèmes religieux les plus divers (la Bible, les Prophètes, Jésus, Marie, les Apôtres, etc...), il faut bien en venir au sujet central : Dieu... Mais ce sujet est trop immense pour avoir l'outrecuidance de le traiter sur le plan théologique... Il suffit de l'aborder modestement sur un plan historique, en jouant sur un paradoxe apparent : Dieu a-t-il créé l'homme ou l'homme a-t-il créé Dieu ?...

   - Dieu a-t-il créé l'homme ?... Il y a moins de 2 siècles, en dehors de cercles "athées" issus de la Philosophie des Lumières et inspirés eux-mêmes par une tradition sous-jacente remontant à l'Antiquité - notamment aux "Sceptiques" de la Grèce - la question n'était même pas posée, car une réponse négative relevait de l'hérésie, étant contraire aux "Ecritures" pour les trois religions "monothéistes" issues du Moyen-Orient (judaïsme, christianisme et islamisme)... Survient Darwin, avec sa théorie de l'évolution des espèces, où l'homme n'apparaît que comme une "branche" des êtres vivants, apparentée aux singes... L'Eglise, pour sa part, a beau condamner cette théorie, et les caricaturistes représenter Darwin en "singe", rien n'y fait... Et même les savants, remontant du 6ème jour au 1er jour de la Création, s'interrogent désormais sur l'origine même du monde, avec cette hypothèse du "Big-Bang", il y a des milliards d'années... Certes, le Pape Pie XII s'en était accommodé, car il trouvait dans ce scénario la preuve de la "création originelle", à défaut de celle de l'homme... Mais, pour autant, ce scénario ne répondait pas à une question aussi fondamentale que vertigineuse : qu'y avait-il "avant" le Big-Bang ? Quid des "trous noirs" et de "l'anti-matière" ? L'Univers conçu en 4 dimensions par la "Relativité " d'Einstein - "l'Espace-Temps" - s'ouvre-t-il sur une 5ème dimension, où "l'Après-vie" pourrait rejoindre "l'Avant-monde" ?... L'Eternité ?... Dieu ?...

   -L'homme a-t-il créé Dieu ?... Les "neuro-sciences" révèlent actuellement qu'une des particularités de l'homme parmi les êtres vivants est, avec la "bipédie", le fonctionnement d'un cerveau "réceptif aux croyances"... Et l'histoire montre effectivement l'émergence de croyances dès l'époque préhistorique, où la notion même de "Dieu" ne s'est pas imposée d'un seul coup, comme une vérité révélée... A l'origine de l'histoire humaine, il n'y avait vraisemblablement pas dans chaque individu une "conscience" capable de comprendre une telle abstraction... et existait seulement une "pratique collective" à base de sorcellerie et de magie pour conjurer ou se concilier des "forces obscures" : d'où la "déification" de certains lieux, d'animaux, du Soleil ou la Lune... Peu à peu, s'est ainsi créé un "polythéisme", qui s'organise à l'image de l'Egypte avec un "panthéon" où Amon-Rà prend progressivement la place suprême : ce n'est pas par hasard que les Hébreux - peut-être inspirés par l'esxemple d'Akhénaton - sortent de ce pays avec un "seul Dieu", sans "image"... et même "sans nom" (Yaveh ="Je suis")... Ainsi naît le "monothéisme"qui, avec le christianisme, se complique en "Trinité" accompagnée du rôle de la Vierge et des Saints... et s'approfondit d'un culte "extérieur" à un "culte intérieur"... C'est ainsi que même des savants, pourtant formés à "l'explication scientifique", peuvent néanmoins croire à une "Puissance Supérieure" , que celle-ci soit "Dieu" ou "un Grand architecte de l'Univers"... Déjà Voltaire disait au 18ème siècle : "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer"... Au 20 ème siècle, Einstein lui-même déclare : "La chose la plus incompréhensible , à propos de l'Univers, est qu'il soit compréhensible"...

   Quels que soient les termes du paradoxe - que Dieu ait créé l'homme ou que l'homme ait créé Dieu - on en arrive finalement à une croyance commune à une explication échappant à la compréhension des hommes... Plus l'homme approfondit son explication du monde, et plus les frontières de l'explication reculent... Et, après tout, "Dieu ayant créé l'homme à son image", suivant les Ecritures, et dans la mesure où celles-ci affirment aussi que "Dieu n'a pas d'image", tout est possible... D'ailleurs, les formules populaires ne manquent pas : "Plût à Dieu"... "S'il plaît à Dieu"... "A-Dieu-vat" !:...

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14 mai 2006 7 14 /05 /mai /2006 14:45

   Le Figaro-Magazine du 5 mai 2006 a établi un palmarès particulièrement édifiant des revenus annuels des "stars" du milieu sportif : 70 millions d'euros pour le golfeur Tiger Woods, 65 millions pour le coureur automobile Michael Schumacher, 37 millions pour le tennisman André Agassi... De quoi rêver !... Il est vrai que le footballeur français Zinedine Zidane "ne gagne que" 15 millions d'euros devant le basketteur franco-américain Tony Parker 10 millions 500 : on a presque envie de pleurer pour eux, car l'esprit cocardier en prend pour son grade... Par comparaison, les revenus de Bernard Arnault, PDG de LVMH, traînent à 4 millions, et ceux de Maurice Lévy, PDG de Publicis, plafonnent à 3 millions ... de vrais salaires de misère: c'est certainement la raison pour laquelle les PDG des grandes entreprises, qui réalisent actuellement des profits colossaux, n'ont rien de plus pressé que d'augmenter leurs salaires à la faveur des regroupements ou des "progrès de productivité"... en clair des licenciements de cadres et d'employés, engendrant ainsi la misère des autres... Ainsi va le monde !

   Il est évidemment inutile de se livrer à des réflexions "moralisantes" sur ce sujet... Et ceci d'autant moins que les vedettes du sport sont aimés du public, qui est toujours prêt à leur pardonner beaucoup de choses et estime même souvent que leurs revenus sont légitimes, car ces vedettes "mouillent leur maillot", ce qui n'est pas le cas des organisateurs des compétitions... L'ennui est néanmoins que ces "grands arbres" cachent la forêt, et que, derrière eux, il y a une foule d'athlètes et d'associations sportives souvent à court de ressources... Sans compter que leur réussite "exceptionnelle" entretient des rêves illusoires chez une majorité de jeunes jouant dans des terrains vagues...

   C'est pourquoi - qu'il s'agisse de sport ou de tout autre activité - il serait souhaitable de fixer des limites "raisonnables" aux revenus individuels, de préférence par la concertation, car l'utilisation de la contrainte - notamment par l'impôt - peut susciter des pratiques frauduleuses... Mais il resterait alors à définir ce qui est raisonnable, ce qui n'est pas une mince affaire, le bon sens n'étant pas - contrairement à l'adage - la chose au monde la mieux partagée... Pourtant, il est désormais de plus en plus dangereux de laisser s'agrandir le fossé entre les "riches" - de plus en plus riches - et les "pauvres" - de plus en plus pauvres - dans un monde qui n'obéirait plus qu'à la recherche insatiable d'un profit toujours plus grand...

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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 18:34

   La commémoration de l'abolition de l'esclavage se "corse" d'une autre victime de la critique contemporaine, Napoléon 1er ... Il faut reconnaître objectivement que le célèbre Empereur n'a rien ajouté à sa gloire en rétablissant en 1802 l'esclavage qui avait été aboli aux Antilles françaises par la Convention montagnarde en 1794... Et comme certains ajoutent, parmi ses méfaits, la foule des soldats et des civils sacrifiés par toutes ses guerres, on n'est pas loin d'en faire, presque deux siècles après sa mort, un des grands criminels de l'humanité... D'ailleurs, on n'a pas commémoré le bi-centenaire de sa victoire d'Austerlitz le 2 décembre 1805, alors qu'on a envoyé une délégation à Londres pour célébrer celui de Trafalgar... en attendant peut-être de commémorer le bi-centenaire de sa défaite de Waterloo le 18 juin 1815, ce qui permettra d'oublier alors la célébration de l'appel d'un autre "gêneur" de l'histoire de France, le Général De Gaulle... Et pourtant...

   Et pourtant, Napoléon 1er ne mérite "ni cet excès d'honneur, ni cette indignité"... A son crédit, il avait en son temps remis de l'ordre dans un pays livré à l'anarchie et aux prévarications, en imposant ses fameuses "masses de granit" : l'administration préfectorale, les lycées, le Code Civil... et la Légion d'Honneur intéressant toujours des Français plus ou moins méritants... Pour sa politique extérieure, il faut rappeler qu'il avait imposé la Paix d'Amiens en 1802 et que les guerres n'ont ensuite été menées que contre des coalitions sans cesse renaissantes, à l'instigation de l'Angleterre, sa grande erreur n'étant finalement que la Campagne de Russie, qui lui coûta son trône... Une autre erreur fut aussi - bien sûr - le rétablissement de l'esclavage aux Antilles, mais cette erreur, à défaut d'être justifiée,avait tout de même des explications :

   - D'abord Napoléon 1er fut mal informé, avec des retards ne permettant pas une bonne maîtrise des événements. Il fallait alors plus de 2 mois pour connaître la situation de l'autre côté de l'Atlantique et donner les ordres nécesaires, en l'absence d'autres moyens de communication que le transport maritime...

   - Ensuite la suprématie des Blancs était encore dans "l'esprit du temps", des "Grands" comme des gens les plus modestes... et il est certain que Napoléon 1er fut influencé par le "lobby créole" (Joséphine de Beauharnais venait de la Martinique...)

   - Enfin, Napoléon 1er, accaparé par sa lutte contre l'Angleterre, voulait s'appuyer sur des colonies "fortes", ce que ne garantissait pas malheureusement la libération des esclaves, et ce qui entraînera la répression tragique des révoltes des Noirs autour de Toussaint-Louverture...en partie effectuée avec des ...soldats Noirs !

   Ainsi donc, rien n'est simple... Il faut par conséquent se méfier des jugements hâtifs à deux siècles de distance... Et si l'Histoire a parfois une "part maudite", il convient de ne pas faire de celle-ci sans discernement un outil idéologique...

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11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 23:41

   Ainsi donc, le 10 mai, les Français  ont été invités à commémorer l'abolition de l'esclavage... 

   La France étant, comme chacun sait, "la Patrie des Droits de l'Homme" - en dépit de quelques défaillances - il ne peut être question de contester le bien-fondé de cette commémoration : "Les hommes naissent libres et égaux en droits"... et l'extension de cette affirmation de la Révolution française de 1789 à l'ensemble du monde par la Déclaration Universelle de 1945 est un acquis fondamental de l'histoire contemporaine...

   Il n'en est pas moins vrai que la "codification" de cette commémoration par la loi du 10 mai 2001 - dite Loi Taubira - est fâcheusement réductrice :

   - d'une part, elle "limite" la question de l'esclavage à la "Traite des Noirs" pratiquée par les "Blancs" occidentaux - et notamment les Français - entre l'Afrique et l'Amérique du 16ème au 19ème siècle... Or la pratique de l'esclavage n'a été circonscrite ni à cette période, ni à ces populations : l'esclavage remonte à l'Antiquité, voire même à la Préhistoire avec les guerres tribales...On en garde la trace sur tous les continents, en Europe, en Asie, en Amérique avec les civilisations précolombiennes, et même et surtout en Afrique... Ce sont les "rois africains" qui vendaient leurs congénères noirs de tribus vaincues ou jugées "inférieures" à la fois aux comptoirs européens seulement installés sur les côtes occidentales... et aux chefs arabes du Nord et de l'Est... Et si la population noire déportée en Amérique pendant trois siècles est estimée à 15 millions de personnes, celle de la déportation par les Arabes - bien plus ancienne - a certainement dépassé 30 millions de personnes...et il y a eu parmi elles beaucoup d'esclaves blancs : Robert Davis, dans son Livre sur l'esclavage blanc (1500-1800) évoque 1 million de chrétiens asservis par des maîtres musulmans, et il s'agissait pas, à l'image illusoire de la série télévisuelle "Angélique", de belles dames pour les harems, mais surtout d'hommes dont les conditions de vie étaient effroyables, aucune mesure ne les protégeant, à la différence du "code noir" appliqué par les Européens...

   - D'autre part, elle "oublie" que l'esclavage perdure sous une forme plus ou moins visible dans de nombreux pays, notamment en Asie et .... en Afrique : une excellente émission télévisée de "Thalassa" du 5 mai dernier, intitulée "Esclaves d'hier et d'aujourd'hui" a mis un accent émouvant sur le cas des petits esclaves noirs du Lac Volta, vendus...par leurs parents à des pêcheurs ou à des marchands noirs, l'émission révélant au passage qu'en l'époque actuelle des "grands élans humanitaires" une Association vouée au rachat de ces pauvres enfants n'a pas les moyens suffisants pour éradiquer cette horreur... Et les parents concernés ont au moins l'excuse de la pauvreté, ce qui n'est pas le cas de trafiquants plus ou moins mafieux des confins de l'Afrique et de l'Asie...

   Il convient donc de ne ne pas se satisfaire de "défendre la mémoire des esclaves noirs des Antilles et de l'Amérique"... et d'exiger "une repentance" des Français métropolitains, alors que ceux-ci peuvent à juste titre ne pas se considérer comme responsables... Il faut, après avoir reconnu objectivement les faits du passé et élaboré une histoire mondiale et non pas fragmentaire de l'esclavage, se tourner vers l'avenir en éliminant l'esclavage là où il existe encore - s'il le faut en faisant valoir un "droit d'ingérence humanitaire" ... en attendant qu'avec le temps et le mélange croissant des populations disparaissent ces discriminations d'un autre âge...

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