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26 novembre 2005 6 26 /11 /novembre /2005 23:15

   La Bible, qui reste de loin le plus grand "best-seller" du monde délivre un message religieux qui mérite le respect, que l'on soit croyant ou non... Mais il est difficile de "croire" qu'il s'agit d'un message d'inspiration "divine" ... Car, si Dieu est "parfait" par définition, la Bible est "imparfaite" en raison des nombreuses incertitudes ou contradictions de ses textes et, à ce titre, elle est donc une "oeuvre de l'homme" qui justifie au moins quelques remarques humoristiques :

 

   - La Création : Dieu dit "Que la lumière soit... premier jour" puis il crée "un firmament au milieu des eaux... deuxième jour" et  il fait apparaitre le continent... troisième jour"... L'ennui est que les jours n'ont été déterminés que par  le mouvement des astres, en particulier le Soleil et la Lune pour la Terre. Or les astres n'ont été créés par Dieu que le quatrième jour.  Mystère...

 

   - La Pro...création : Dieu créa l'homme "avec la glaise du sol", puis il créa la femme "à partir d'une côte de l'homme"... Même si la notion de "côte" est symbolique, c'est bien la seule et dernière fois où l'homme  a "accouché" (d'une femme en la circonstance...). On comprend qu'Adam et Eve, ainsi créés, aient eu deux enfants mâles, Caïn et Abel, puis, après le meurtre d'Abel, un troisième garçon, Seth... Mais il n'est pas question de filles... Alors, comment l'humanité a-t-elle été engendrée à leur suite ?...

 

   - Le Paradis perdu : Dieu crée "l'Eden à l'est " (de quoi ?)  mais  le texte précise "entre le Tigre et l'Euphrate", ce qui est intéressant... sauf qu'il ajoute deux autres bras de fleuve, le Pischon - impossible à situer - et le Guihon, du pays de Koush... Or ce pays est situé au sud de l'Egypte... On est perdu, comme le Paradis...

 

   - Le Sexe des Anges : La suite du texte fait intervenir à plusieurs reprises les "Anges", par exemple dans l'histoire de Sodome, où il est question que "les gens de la ville veulent "connaître" (en hébreu, il s'agit des relations amoureuses...) les anges envoyés par Dieu... Or Jésus, bien plus tard, répondra aux Docteurs de la Loi : "A la Résurrection, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme des Anges de Dieu dans le Ciel"... Alors ?

 

   - L'Arche baladeuse : Le texte dit que le bateau construit par Noë lors du Déluge avait 150 mètres de long et 25 mètres de large ( mesures anciennes reconverties...). Cela fait bien peu pour toutes les espèces de la Terre, surtout qu'elles devaient être accueillies par couples... Et, à la fin, "l'arche" s'échoue sur le Mont Ararat. La précision est d'autant plus "précieuse" qu'on a effectivement trouvé des restes de bateau sur les bords d'un lac flanquant cette montagne...  Mais comment expliquer alors que d'autres civilisations ont raconté une histoire similaire (les Sumériens avec Gilgamesh,et ....ce qui est encore plus surprenant , les Incas en Amérique !)... Le déluge a-t-il été si important que l'Arche se soit baladée sur toute la Terre, ou plutôt sur toute l'eau couvrant la Terre ?

 

   On pourrait continuer sur d'autres étrangetés, comme les Dix plaies d'Egypte, ou Josué arrêtanr le Soleil... etc... Mais l'humour doit être comme la plaisanterie, le plus court possible...

 

  

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23 novembre 2005 3 23 /11 /novembre /2005 08:43

   La vie terrestre de Jésus ne suscite pas l'ombre d'un doute pour les chrétiens pratiquants en raison même de leur foi (réf. le Credo : Je crois... en Jésus-Christ... qui a été crucifié, est mort...), mais elle continue à susciter des discussions parmi les historiens analysant les textes bibliques, à l'image du débat opposant actuellement Michel Onfray, auteur d'un"Traité d'Athéologie", à René Rémond, qui lui répond dans "Le christianisme en accusation" et "Le nouvel antichristianisme"...

 

   Il est certain que beaucoup de "personnages" de la Bible, et notamment de l'Ancien Testament - Abraham, Jacob, Moïse... sans oublier Adam et Eve - apparaissent comme des "entités" dont il est impossible de prouver l'existence historique... Mais il faut reconnaître que ce n'est pas le cas de Jésus, dont l'existence a laissé des traces incontestables :

   - D'abord, les Evangiles eux-mêmes qui, certes, n'ont pas été rédigés pour raconter toute la vie de Jésus, mais n'en apportent pas moins des témoignages de sa prédication et de son exécution sur la croix.

   - Ensuite, les témoignages des contemporains, en particulier Flavius Josèphe, juif au nom romanisé, auteur des Antiquités juives", où il fait clairement allusion à Jean-Baptiste, Jésus et Jacques. On peut y ajouter des allusions disparates à "Chrestos" par des écrivains romains comme Tacite... ainsi que d'autres textes qui éclairent le message de Jésus - sans s'y confondre - comme certains Manuscrits de la Mer Morte ou des écrits rabbiniques contemporains...

 

   Cependant, ces preuves de l'existence de Jésus ne parviennent pas toujours à vaincre le scepticisme dans la mesure où on a eu trop tendance depuis des siècles à considérer Jésus en fonction de l'importance qu'il a prise ultérieurement , et non à "l'aune" de son temps. Or Jésus a été peu connu "de son vivant" :

   1. Il n'a laissé aucun écrit, et il n'y a pratiquement  pas de souvenirs matériels de son passage sur terre, car il n'y a aucune certitude concernant les lieux qu'il a fréquentés... en-dehors du Golgotha et du Saint-Sépulcre...

   2. Les Evangiles évoquent seulement sa naissance, la fuite en Egypte et la présentation au Temple, avant de passer directement à sa prédication. Il n'y a aucun témoignage de sa "jeunesse" , les histoires racontées par les textes apocryphes au 2° siècle n'étant pas fiables, même si elles ont été populaires, notamment au Moyen-Age...

   - 3. La prédication de Jésus semble commencer alors qu'il a 29 ans, pratiquement dans la seule Galilée au nord de la Palestine, et comme les 3 premiers Evangiles - dits synoptiques - écrits seulement vers 80 , soit un demi-siècle plus tard, n'évoquent qu'une seule fête juive de Pâques, on peut penser qu'il est crucifié juste avant celle-ci, soit moins d'un an après le début de sa prédication, ce qui est peu pour se faire connaître... non seulement en Palestine, mais à fortiori dans le monde romain...

 

Il n'y a donc rien de choquant à affirmer que Jésus, "fils" de charpentier, n'appartenant pas à la "nomenklatura juive" de l'époque en Judée, a été finalement peu connu, sauf des foules le plus souvent pauvres de Galilée ( et encore... les siens ne croient pas en lui à Nazareth...). Mais il attire l'attention sur lui à son arrivée à Jérusalem (cf.les marchands du Temple) et il est alors perçu comme un agitateur dangereux par les prêtres juifs du Temple - "collaborationnistes" - qui le dénoncent aux Romains. Les fidèles de Jésus ne le défendent même pas, puisqu'ils s'égaillent pratiquement tous pour sauver leur vie (même Pierre le renie...), au point qu'on peut imaginer qu'alors -comme d'autres "prophètes" qui s'étaient déjà manifestés antérieurement et sans lendemain en cette époque "messianique" pour libérer le peuple juif -  il aurait pu être oublié...

 

   Car, finalement, c'est sur la croyance en la "résurrection" de Jésus et son annonce de l'arrivée du "Royaume de Dieu" que les premiers "nazaréens" appelés plus tard "chrétiens" vont amplifier et répandre son message, essentiellement auprès des "non-juifs", en particulier grâce au "converti"  Paul, vértable fondateur du "christianisme"...Mais la "résurrection" de Jésus est affaire de foi, et elle échappe évidemment à toute analyse historique...

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19 novembre 2005 6 19 /11 /novembre /2005 15:50

   Le centenaire de la Loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat est actuellement l'occasion d'une réflexion sur la laïcité, avec cette particularité que la réflexion ne se limite plus au cas de la France mais s'étend au domaine international.

 

   En France, la laïcité a été en effet l'objet d'un débat séculaire: au 18° siècle, la "Philosophie des Lumières" s'insurge contre l'emprise de l'Eglise (Cf. Voltaire : "Ecrasons l'Infâme...) et, à sa suite, la Révolution réduit son influence (Constitution Civile du Clergé et nationalisation de ses biens) mais n'est pas pour autant "athée", puisqu'elle veut lui substituer - vainement - un culte "déiste" (Raison, Etre suprême)... Napoléon, pour mettre fin aux désordres, met en place un compromis avec le Pape Pie VII (Concordat de 1801) instaurant la prédominance de l'Etat mais reconnaissant que le catholicisme est "la religion de la majorité des français"... Mais avec la Restauration et la Monarchie de Juillet, l'Eglise revient avec "l'union du trône et de l'autel" et la Loi Falloux... De sorte que, vers la fin du 19° siècle , avec l'instauration de la 3° République, s'accroissent les tensions partisanes, attisées par les querelles de l'Affaire Dreyfus et l'hostilité personnelle et "doctrinaire" du Pape Pie X et du Président du Conseil français Emile Combes... Ainsi est instaurée la Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat...

 

   L'Eglise ressent d'abord cette Loi comme une brimade, d'autant plus qu'elle est accompagnée par les inventaires de biens et les expulsions de congrégations... Mais, avec le temps, au 20° Siècle, elle finit par s'en accommoder dans la mesure où la liberté du culte est respectée et où la charge très lourde de l'entretien des bâtiments ne lui incombe plus... De surcroît, la Loi Debré en 1959 la décharge aussi du paiement coûteux des personnels... Certes, il y a encore une tentative de "nationalisation " de l'Enseignement privé sous un gouvernement socialiste (Projet Savary) et inversement un essai de restauration partielle de la Loi Falloux sous un gouvernement de droite... mais sans succès, car finalement l'opinion refuse ces querelles d'un autre âge et s'accommode du maintien de la "paix scolaire", même au prix de certains mécontentements de part et d'autre...

 

   Toutefois, le problème de la laîcité rebondit alors au niveau international, notamment avec l'affaire de la "référence chrétienne" dans le projet de Constitution européenne... Ce rebondissement est dû à la fois à l'action personnelle du Pape Jean-Paul II (non sans rapport avec son origine polonaise...) et à la crainte de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, avec le poids de plus de 50 millions de musulmans et, de surcroît, le retour de "l'islamisme" (Cf.les femmes voilées...) mettant en cause des différences de "valeurs"... Mais cette référence chrétienne est combattue aussi par les "non-chrétiens" voulant étendre justement la laÎcité à l'Europe, ... et même par des chrétiens considérant comme dangereux que l'Eglise s'enferme dans une "territorialité", alors qu"elle se veut "universelle"...

 

   On en est là...

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16 novembre 2005 3 16 /11 /novembre /2005 18:04

   L'actualité fournit pratiquement chaque jour des exemples d'organismes transformés ou supprimés au nom de la rentabilité, qui devient le maître mot de la vie en collectivité : le dernier exemple est ce jour l'annonce, à la télévision, de la suppression d'un Lycée Professionnel à Saint-Nicolas d'Aliermont, en Seine-Maritime, pour la Rentrée 2006.

 

   Dans ce cas, comme dans d'autres (Poste, EDF, SNCF...), il ne s'agit toujours que de "rentabilité économique"... On peut comprendre, à défaut d'admettre, qu'une entreprise privée soit obligée de tenir compte des règles de la concurrence, avec la conséquence regrettable des licenciements qui sont souvent un moyen facile de redresser un bilan... Mais cette notion de rentabilité économique devient insupportable quand elle est appliquée à un service public qui, par définition, est au service du public. En la circonstance, le Lycée de Saint-Nicolas d'Aliermont est un établissement "pointu" tourné vers la mécanique de précision, ce qui correspond d'ailleurs à une tradition ancienne dans ce bourg qui abritait au 18° siècle les ateliers d'automates Vaucanson et a su se pourvoir encore maintenant de petites usines de technologie mécanique avancée... Ce lycée a donc à la fois une justification industrielle et une vocation départementale ,  voire régionale ... Et on ne peut donc que s'indigner de sa fermeture éventuelle par décision administrative purement "technocratique", parce que que le nombre d'élèves (150 à 200) n'est pas assez "rentable" économiquement...

 

   Or ce lycée est "rentable sur le plan social", comme le sont par ailleurs les services de la Poste ou d'EDF ou des lignes de la SNCFque l'on veut condamner au nom de la rentabilité économique... D'abord ce lycée permet de maintenir à la fois une activité et des emplois dans un secteur rural ou semi-rural, dont on promet pourtant la remise en valeur partout en France... D'autre part, c'est une erreur grossière d'imaginer que les élèves, privés localement de cette formation et de la possibilité d'emplois, iront grossir les effectifs d'autres établissements du secteur... Car les élèves ne seront pas nécessairement disposés à suivre d'autres formations ailleurs, ou ils le feront à contre-coeur... Et après, on viendra se plaindre de l'agitation des jeunes...

 

   Quand donc se décidera-t-on, en France comme partout dans le monde, à associer et par conséquent à équilibrer la rentabilité économique et la rentabilité sociale, car l'une ne devrait pas aller sans l'autre ... Vaste programme  ? Utopie ? Certes le chemin risque d'être long et difficile, mais dans une époque qui se flatte de participation et de mondialisation, on peut y trouver une raison de s'y mettre tout de suite...

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12 novembre 2005 6 12 /11 /novembre /2005 00:00

   Le débat qui rebondit actuellement à propos de l'apprentissage procède d'une conception devenue largement obsolète de cette formation.

 

   A l'origine, conformément à son étymologie, "l'apprentissage" était tout simplement "le fait d'apprendre", c'est-à-dire de s'initier à des connaissances, quelles qu'elles soient... Mais le terme a pris en France, à la différence d'autres pays, une connotation péjorative en rapport avec l'histoire même de l'enseignement. En effet, celui-ci y a d'abord été une formation "intellectuelle" - essentiellement "abstraite" - réservée à une élite (on parlait d'études classiques et "d'humanités") avant de s'élargir aux classes moyennes (études appelées modernes non sans une certaine dérision). Quant à l'enseignement "manuel", il a longtemps été traité "d'apprentissage" dans un sens fâcheusement réducteur.

 

   Même si, maintenant, l'initiation à un métier "manuel" a revêtu le mot plus "noble" d'enseignement "technique", la notion "d'apprentissage" n'a pas pour autant disparu, et elle se maintient notamment pour les jeunes qui sont rebutés par un enseignement abstrait ou préfèrent par goût personnel le travail pratique. Cela ne signifie nullement qu'ils soient nécessairement "moins intelligents", car ils peuvent avoir une intelligence plus tournée vers le concret, alors que d'autres jeunes ont un esprit plus conceptuel... Il n'en est pas moins vrai qu'on continue à parler d'apprentissage pour les élèves jugés "inaptes" à l'enseignement général, même si cette "inaptitude" a souvent des causes plus sociales qu'intellectuelles... Et de "bonnes âmes" s'indignent alors qu'on puisse parler d'un retour à l'apprentissage qu'elles jugent contradictoire avec la notion "égalitariste" d'un "collège unique" créé naguère sans considération du fait que les individus ont par nature des structures mentales différenciées...

 

   Il est donc nécessaire de rappeler que "l'apprentissage", conformément à son sens d'origine, existe pour toutes les formations, quel que soit le niveau : un étudiant de l'ESSEC fait une période d'apprentissage à la sortie ou dans le cadre de l'Ecole, au même titre qu'un élève de CAP ou BEP... Et d'autre part, à notre époque marquée par une évolution rapide des métiers et par conséquent une nécessité de "re-formation" permanente, on apprend ou ré-apprend ou on complète ou modernise ses connaissances à tout âge... et il n' y a donc rien d'infâmant à faire de l'appentissage à partir de 14 ans, ni plus ni moins qu'à 30 ou 40 ans...

 

   Finalement, il y a surtout un problème de "vocabulaire", qui devrait  être facilement "surmonté"...Comme il ne peut être question maintenant de généraliser le terme "d'apprentissage" malheureusement "plombé" dans l'opinion (un étudiant en apprentissage...Fi donc !), il suufirait de changer le mot, en le remplaçant par exemple par l'expression simple et claire de "formation pratique" applicable aux professions de tous niveaux... Quant à la notion "d'études", elle pourrait être utilement être définie comme une formation nécessairement polyvalente comportant - de façon corrélative et pas nécessairement successive - une partie théorique, une partie pratique et une partie continue...

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

   L'agitation des banlieues à l'automne 2005 pose à nouveau, dans le domaine de l'information, le problème de savoir si, suivant le dicton populaire, "toute vérité est bonne à dire"...

 

   - Sur le plan du principe, il ne semble pas y avoir de discussion possible : la "vérité" est, sur le plan de la "morale" - entendue au sens des règles de la vie en société - un droit imprescriptible, et les médias ne manquent pas de le rappeler pour justifier leurs textes et leurs images, criant à la "censure" dans le cas contraire...

 

   - Mais sur le plan de la pratique, on peut néanmoins concevoir des réserves : il peut en effet y avoir quelque chose de malsain à montrer n'importe quoi sans précaution, qu'il s'agisse d'une insistance complaisante sur le chagrin des gens ou, pire encore, de mettre en valeur des images d'incendies ou des déclarations de voyous, qui ne font qu'entraîner une surenchère... et apparaissent alors comme un manquement grave à un devoir élémentaire...

 

   Existe-t-il donc un moyen, pour l'information, de concilier le droit et le devoir  ?  Dans un tel domaine, il paraît difficile de "légiférer" car toute limite - même prise au nom du bien public par une Assemblée démocratiquement élue - serait ressentie comme une atteinte à la liberté de la presse... Par contre, il est tout à fait admissible que les "professionnels de l'information" élaborent d'eux-mêmes un Code sous l'égide d'un "Ordre des journalistes", à l'instar de la déontologie des médecins... Un tel code leur permettrait d'ailleurs d'éviter les débordements et excès divers, voire les publications scandaleuses, qui déshonorent parfois la profession. Et il serait d'autant plus facile à accepter que des règles de conduite sont déjà appliquées par une majorité de journalistes sérieux...

  

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8 novembre 2005 2 08 /11 /novembre /2005 00:00

   La violence a toujours été un fait de société, mais elle est heureusement contenue le plus souvent par la force de la loi en France comme dans tous les pays constitués en "Etats de droit"... Malheureusement, il peut arriver que, dans une situation de crise comme celle de la France en cet automne 2005, la force de la loi ait des difficultés à s'imposer, et il convient donc d'en rechercher les causes :

 

   - La cause la plus évidente est la discrimination, qui donne à des individus l'impression qu'ils sont différents des autres, voire inférieurs, comme c'est le cas des populations d'origine "maghrébine". Certes il ne faut pas généraliser : il y a assurément une proportion importante qui parvient à d'intégrer, qu'il s'agisse de commerçants, d'artistes, d'écrivains, de sportifs ou même d'entrepreneurs... et les pages du Journal Officiel consacrées aux 'francisations de noms" arabes sont toujours nombreuses... Il y a néanmoins une proportion qui ne s'intègre pas, sans qu'il faille toujours incriminer la "société française", car certains "ghettos" ne sont pas dûs à un regroupement autoritaire, mais au départ des "hexagonaux" d'immeubles et de quartiers où ils ne supportent plus des gens "ne vivant pas comme eux"...

 

   - Une autre cause majeure est le chômage, et notamment le chômage des jeunes, qui atteint certes l'ensemble de la population, mais largement plus encore les "maghrébins" : c'est une question regrettable de discrimination - déjà évoquée - mais c'est aussi une question de formation : On n'a certes pas tout fait pour intégrer les jeunes d'origine étrangère , en particulier en les traînant sans une bonne connaissance du français et des coutumes françaises dans des études jusqu'à la 3° ou jusqu'à 16 ans, alors qu'une formation en apprentissage débouchant sur des emplois pourrait  être entreprise beaucoup plus tôt, au moins à partir de 14 ans...

 

   - Une cause souvent mal perçue - et pourtant manifeste dans les violences actuelles - est le comportement des jeunes de 11 à 15 ans : les traités sur la psychologie des jeunes sont unanimes à considérer qu'à cet âge les jeunes ne sont plus des enfants sans être encore des adolescents... naguère on parlait "d'âge ingrat", et effectivement c'est l'âge où "l'on s'oppose" et où l'on fait parfois "n'importe quoi", à fortiori s'il n'y a pas des parents ou des "grands frères" ayant une autorité suffisante...

 

   - Une dernière cause est en effet l'insuffisance de l'encadrement : à l'effacement du rôle des parents, s'ajoute le dépérissement de structures anciennes qui occupaient naguère les jeunes . Les anciennes JEC et JOC, dont le même sigle recouvrait des jeunesses chrétiennes ou des jeunesses communistes, encadraient les jeunes tout en vivant généralement en bonne intelligence, à l'instar du petit monde de Don Camillo en Italie...Et comme le vide laissé par le recul de l'Eglise et...des Communistes n'a pas été relayé par des "JEM"  et des "JOM" (jeunesses musulmanes) les jeunes désoeuvrés sont livrés à eux--même, ce qui est finalement déplorable... D'autant plus déplorable que des "plantes vénéneuses" poussent parmi eux en développant des réseaux de drogue ou de trafics divers qui ne sont certainement pas étragers aux violences actuelles...

 

   Tel est le bilan - certainement incomplet - qui peut être fait de la situation actuelle. Le problème n'est pas d'en tirer une "morale" et de chercher parmi les responsables en place des "boucs émissaires". Simplement il y a matière à réflexion pour l'avenir...

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7 novembre 2005 1 07 /11 /novembre /2005 00:00

   Mon Dieu... Pourquoi ?... L'Abbé Pierre, dont l'autorité morale est unanimement reconnue, expose non sans courage des idées et même des convictions très anticonformistes sur la situation de la femme dans l'Eglise, ainsi que sur le problème corrélatif du célibat des prêtres.

   Pour comprendre ces idées, il ne faut pas s'en tenir aux pratiques actuelles de l'Eglise, mais à ses sources qui peuvent remonter aux débuts de l'humanité:

 

   - Pendant l'Antiquité - certains historiens disent ...dès l'époque préhistorique - la "femme" a été traditionnellement considérée comme inférieure à "l'homme" et limitée à des tâches spécifiques, notamment la ...maternité. La Bible elle-même fait une place modeste aux femmes dans la société patriarcale d'alors, certains textes la mettant dans l'ordre d'importance des "biens" ...après les troupeaux. Néanmoins les femmes y jouent un rôle non négligable, ne serait-ce que les cas "emblématiques" d'Eve, de Sarah ou, bien sûr, Marie... Et d'ailleurs, naguère comme maintenant, la "judéité" se transmet par la femme juive, et non par l'homme...

 

   - Si on se limite à l'Ancien Testament, Jésus y apparaît le plus souvent entouré de femmes, et on trouve celles-ci (Marie et Madeleine) au pied du Calvaire, alors que les Apôtres (sauf Jean ?) se sont enfuis...Par ailleurs, on s'interroge sur la jeunesse de Jésus, dont on n'a aucun témoignage de l'époque...Or les juifs - hommes ou femmes - ne pouvaient alors rester célibataires, au point que le frère d'un défunt devait épouser la veuve... Il n'y a donc rien d'impie à imaginer que Jésus ait pu "connaître" la femme (Madeleine?). Les textes disent "qu'il s'est fait homme" (soit seulement homme, soit incarné par Dieu...) et toutes les conséquences peuvent en être tirées...

 

   - L'Eglise elle-même n'est pas créée par Jésus qui a seulement "prêché" et n'a laissé aucun écrit... Elle naît deans les Communautés dites "primitives" (Jérusalem, Antioche, Alexandrie...), et dans ces Communautés, la place de la femme est le plus souvent très importante... Paul, le véritable créateur du christianisme, souligne son rôle dans ses Epîtres, même si parfois, il peut paraître misogyne... Les hommes et les femmes participaient alors ensemble aux rites initiaux, sans discrimination...

 

   - C'est seulement au Moyen-Age que des Papes "réformateurs" (Grégoire le Grand, Innocent III, Boniface VIII...)ont voulu "mettre de l'ordre" dans un clergé souvent inculte et peu "exemplaire" en réservant la prêtrise aux hommes et en interdisant le mariage des prêtres, sous le prétexte évidemment "élevé" que ceux-ci ne devaient se consacrer qu'à Dieu... Mais dans le même temps, l'Eglise Orthodoxe, séparée de Rome - et d'anciens cultes orientaux ont continué à autoriser le mariage des prêtres ou "popes"...

 

   Dans ces conditions, la discrimination entre "homme" et "femme" ne peut pas être considérée comme "d'essence divine", et elle ne figure d'ailleurs pas dans les Ecritures"... Elle reste une affaire..."d'homme". De surcroît, les théologiens considèrent maintenant que , derrière l'histoire "symbolique" d'Adam et Eve, il n'y a qu'UNE réalité "humaine" - à la fois "homme" et "femme" - que Dieu a créée "à son image", qui est "totale"... Le problème, pour la place de la femme dans l'Eglise, est donc non pas d'abolir une "Tradition", mais de remonter "aux sources de la Foi"...

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5 novembre 2005 6 05 /11 /novembre /2005 00:00

   L'appropriation de l'économie dans l'organisation de la société a fait l'objet - notamment en France - d'un débat séculaire, puisqu'aux théories des philosophes (physiocrates, Fourier, Proudhon, Saint-Simon, Marx et ses émules...) ont succédé les longues luttes populaires contre les "possédants"...

   - Il est certain que la privatisation "d'origine",  traduite par un capitalisme dit "sauvage", même si elle a permis le développement économique au 19° siècle et au début du 20° siècle, s'est accompagnée d'une exploitation de masses populaires misérables, dont la littérature rend d'ailleurs témoignage (ex: Les Rougon-Macquart d'Emile Zola ouencore La poussière des corons ou La Courée de Marie-Paul Armand...)

   - Il est donc logique qu'avec le développement du syndicalisme se soit développée une conception d'un "tout Etat" protecteur assurant le contrôle de l'économie, en particulier de ses éléments les plus importants : d'où la vague des "nationalisations", surtout à partir du Front Populaire de 1936 : SNCF, EDF-GDF, Sociétés Maritimes, et bien entendu la Sécurité Sociale... La société française était alors en droit d'attendre que l'Etat gère correctement ces organismes en son nom, et que leurs bienfaits profitent à l'ensemble de la population... Malheureusement, même si le dévouement de leurs agents n'est le plus souvent pas en cause (ex: l'efficacité des agents de l'EDF lors de catastrophes naturelles), la gestion a donné lieu à toutes sortes de dérives, qu'il s'agisse des insuffisances et du déficit de la SNCF ou des abus du Comité d'Entreprise d'EDF, des erreurs du Crédit Lyonnais, des privilèges et abus notoires de la SNCM, sans oublier le trou abyssal de la Sécurité Sociale...

   - Dans ces conditions, on peut comprendre, sinon approuver, la volonté de nombreux responsables politiques, d'en revenir à la privatisation, afin d'éponger les dettes et de redonner aux entreprises les moyens d'affronter la concurrence économique, à fortiori dans la mesure  où il faut respecter des règles internationales, qu'il s'agisse de l'Europe ou de l'OMC... Malheureusement, à nouveau, on assiste alors au spectacle affligeant d'entreprises réalisant des bénéfices parfois colossaux (ex: compagnies pétrolières), tandis que se multiplient les délocalisations et les licenciements...

 

   S'agit-il; donc d'un "cycle sans fin", ou y-a-t-il une possibilité "d'accorder" les exigences de l'économie et les contraintes sociales ?... Beaucoup de responsables y ont réfléchi, ne serait-ce que De Gaulle, qui rêvait d'une association Capital-Travail, ou tous ceux qui, maintenant, veulent développer "l'actionnariat populaire" ou encore - à l'instar du gouvernement actuel de la France - ceux qui essaient de mettre en place des "privatisations partielles" conservant au moins une minorité de blocage à l'Etat... En fait, on n'en sortira pas tant que l'emportera la notion de "rentabilité économique" et que celle-ci ne sera pas structurellement associée à la notion de "rentabilité sociale"... car il ne sera jamais tolérable que le développement économique se fasse au dépens de l'équilibre social, et inversement d'ailleurs... Mais évidemment un tel équilibre ne peut être réalisé dans un seul pays comme la France, ni même dans une seule communauté internationale comme l'Europe : il s'agit d'un problème mondial, mettant d'ailleurs en cause d'autres problèmes, comme l'aide aux pays "en voie de développement"... Ce n'est pas une mince affaire... En supposant qu'il s'y intéresse, le 21° siècle y suffira-t-il ?

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5 novembre 2005 6 05 /11 /novembre /2005 00:00

   Il y a eu des "craintes collectives" à toutes les époques de l'histoire humaine... Sans remonter à l'Antiquité, on peut citer, entre autres, la '"Grande Peur" en France après la prise de la Bastille en 1789, ou encore le "Péril jaune" à la fin du 19°siècle... Dans tous les cas, il y avait , à partir d'éléments réels, une grande part de comportement "irrationnel"... A notre époque, la grande crainte, entretenue par les médias, est le réchauffement climatique, et elle a cette fois la particularité de se parer d'éléments scientifiques, et donc d'avoir au moins une apparence "rationnelle". En fait, il y a beaucoup à dire...

 

   Certes, depuis une vingtaine d'années, il y a un réchauffement climatique, attesté par des mesures scientifiques. Mais d'abord il est "relatif", si on considère ces mesures non pas à la seule échelle de l'Europe, mais à l'ensemble de la Terre. D'autre part, il ne constitue pas un "fait nouveau" et original, car la Terre a déjà connu à de multiples reprises des périodes de réchauffement et de refroidissement, périodes qui doivent d'ailleurs être "démultipliées" suivant leur amplitude chronologique :

  - Amplitudes à l'échelle humaine : soit annuelles (années chaudes et années froides, avec variantes d'années humides et abnnées sèches), soit en série d'années ( les "anciens" se souviennent des grands hivers des années 40, dont la rigueur en France était accentuée par les privations°).

   - Amplitudes à l'échelle historique : en fonction des avancées et reculs des glaciers et de divers témoignages, on peut retenir pour l'Europe un réchauffement au 13° siècle, un refroidissement au milieu du 14° siècle, un nouveau réchauffement au début du 15° siècle, un nouveau refroidissement plus rigoureux aux 16° et 17° siècles, un beau début au 18° siècle (Louis XV) étant suivi d'une période froide dans la 2° moitié, occasionnant un renchérissement des denrées qui a été considéré comme une des causes de la Révolution (Réf: Histoire humaine et comparée du Climat  - Emmanuel Le Roy Ladurie - Ed. Fayard 2004).

   - Amplitudes à l'échelle géologique : climat chaud et tropical en "Europe" à l'ère tertiaire, et alternance de périodes froides et tempérées (Riss et Wurm) à l'ère quaternaire... La Scandinavie a été recouverte d'un inlandsis , comme maintenant encore le Groênland, dont le nom même révèle qu'il a autrefois été "vert"...

 

   Dans un tel contexte, l'homme et son histoire apparaissent bien "petits" :si on s'en tient à l'échelle géologique, la loi (éventuelle...) de l'alternance conduit plutôt à une nouvelle glaciation, certes pas pour demain... et si prend l'échelle historique, après le froid des années 40 et le réchauffement de la fin du 20) siècle, on devrait plutôt aller vers un retour au froid...

   Il est vrai que les "pessimistes" disent que l'homme provoque un réchauffement inéluctable de la planète à cause de ses activités, notamment par l'émission de gaz carbonique... Bien sûr, l'effet de ces activités n'est pas nul, mais l'homme est-il si important ?... Il ne faut pas oublier que les continents n'occupent qu'un tiers de la Terre, et que, sur ce "tiers", les activités industrielles se concentrent sur à peine plus de 10% (Europe, Amérque du Nord, Asie du Sud-Est). Par ailleurs, les industries anciennes étaient plus polluantes (charbon...) que maintenant.... Et même en ajoutant le gaz méthane dégagé par l'élevage (!), l'homme ne pèse pas très lourd.. A la limite, est beaucoup plus importante la perte d'oxygène résultant de la déforestation du Brésil, qui occasionne actuellement la sécheresse dans le bassin de l'Amazone, qui était le fleuve le plus important du monde...

 

   Alors, il faut "raison garder"...

 

 

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