Réflexions sur l'actualité en tous genres.
Il en va des sociétés humaines comme de toute la nature ...Il y a sans arrêt des changements qui sont un élément inévitable du temps ...Si rien ne changeait, et si tout était fixe, il n'y aurait plus de vie et plus de conscience pour s'en rendre compte ...Tout se condrait avec rien...
Pour autant, il n'est pas nécessaire de changer tout le temps, car on finit par ne plus savoir où l'on en est, à en avoir le tournis, et donc à ne plus avoir conscience de tout ...et de rien...
C'est le dilemme où le gouvernement actuel de la France met les citoyens français ...Certes, il n'a pas inventé le principe de la "réforme" et, à chaque période de son histoire, la France a connu des réformes, mais il y avait des limites ...C'est si vrai que, dans leur langage même, les Français marquaient leur suspicion à propos des réformes : en matière religieuse, au 16ème siècle, le nom de "réformés" était synonyme de "pestiférés" pour une majorité de la population ...de même, plus tard, au 19ème siècle, avec le service militaire obligatoire, le mot de "réformé" était devenu l'équivalent de "planqué" ou de "tire-au-flanc", même s'il correspondait à des critères légitimes (infirmité, maladie, etc ° ...Pire encore, le mot de "réformé" est encore utilisé dans le monde agricole pour désigner une bête à abattre...
Alors, qu'on nous laisse souffler avec les "réformes" ...Certes, pour les socialistes, c'est une manie ...même si cela correspond à de bonnes intentions : il en a été ainsi avec les congés payés de Léon Blum en 1936 avant la défaite de 1940, des nationalisations de François Mitterrand avec les nationalisations avant le retour en arrière de la rigueur, ...et maintenant , avec François Hollande, il y a eu des mesures en faveur des groupes sociaux en difficulté ...Mais de là à affirmer, comme le Er ministre Manuel Valls, "qu'il faut réformer, réformer, et réformer inlassablement", il y a de quoi lasser l'opinion des Français, d'autant plus qu'il ajoute que "la Rentrée sera difficile", autrement dit que les Français vont devoir se serrer la ceinture ...Bien sûr, on ne pleurera pas - surtout en ce jour anniversaire du 4 août 1789 marqué par l'abolition des privilèges - que certains privilégiés actuels soient fortement imposés, mais on ne peut pas ignorerque cela frappera encore et surtout la classe moyenne, faite de gens ayant acquis une certaine aisance le plus souvent par leur travail et leur mérite ...
Alors, pour les réformes, si l'on faisait la pause, ne serait-ce qu'en attendant le retour de la croissance, qui semble se pointer dans le pays moteur de l'économie mondiale que restent les Etats-Unis ?...