Réflexions sur l'actualité en tous genres.
Depuis le début de l'Histoire des hommes, il y a toujours eu une alternative entre le besoin de maintenir les conditions d'existence et le souci de les réformer ...Le maintien rassure les hommes, car on ne bouleverse pas impunément les habitudes, et cela était vrai notamment dans les sociétés anciennes qui étaient surtout rurales et ne pouvaient être changées facilement...
Avec l'avènement des sociétés modernes devenant de plus en plus urbaines à partir du 18ème siècle - d'abord en Occident, et maintenant de plus en plus dans le reste du monde - les réformes ne cessent pas d'être de plus en plus nécessaires pour s'adapter aux nouvelles conditions d'existence, ...mais la mentalité des hommes ne suit pas forcément le même rythme ...Comment faire comprendre à des "personnes âgées" - et il y en a de plus en plus - que leurs habitudes et leurs conceptions mêmes de la vie sont caduques et qu'ils doivent accepter sans rechigner les réformes ? ...Mais inversement, doit-on faire comprendre aux "personnes jeunes" que leurs idées révolutionnaires peuvent être dangereuses pour l'équilibre même de la société ?...
Cette alternative n'est certainement pas étrangère au malaise ressenti actuellement, de façon plus ou moins latente, par les Français ...Car, même s'ils ont voté en majorité l'an dernier pour le "changement", nombreux sont ceux qui éprouvent une gêne devant l'importance des réformes qui les bousculent, comme "s'ils n'en demandaient pas tant" :
- d'abord, cette histoire de "mariage pour tous" ...L'homosexualité a existé de tous temps, et le temps n'est plus en France où celle-ci était un délit dans une société qui, même laÏque, restait profondément marquée par l'influence religieuse ...Mais maintenant on voit se développer toutes sortes de questions annexes résultant de cette soi-disant "libération" : la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui qui escamote l'intérêt pour l'enfant d'avoir un père et une mère , pratiques qui pour beaucoup restent anti-naturelles...
- ensuite, il y a l'euthanasie, où des hommes s'arrogent le droit de donner la mort à autrui, sous de "bonnes raisons" ...de plus en plus fausses - comme celle d'abréger les souffrances alors qu'il y a les moyens de les réduire - et avec des abus manifestes comme celui de préjuger de l'opinion des malades qui ne peuvent plus s'exprimer ...ou qui peuvent, même s'ils ont au préalable des consignes en ce sens quand ils étaient en bonne santé, se raviser devant la peur d'une mort prochaine...
On ne peut donc que s'inquiéter en constatant que certains "beaux esprits", pour faire "moderne", veulent précipiter les changements, comme si la vérité n'existait que dans ceux-ci ...et sans se soucier de prévoir un débat public o chacun pourrait s'exprimer ...Il y a pourtant des précédents, sur des sujets, il est vrai, moins cruciaux, comme celui de l'intégration de l'école privée dans un Service Public Unifié de L 'Education Nationale (SPULEN) où la "Gauche" socialiste avec Mitterrand avait préféré retiré sa loi à l'imposer "envers et contre tout"...et comme cela l'avait été pour la "Droite", quand Villepin avait préféré abandonner le Contrat Première Embauche (CPE)...
Dans ces conditions, et alors même que, pour les élections municipales et européennes en 2014, une défaite des socialistes paraît inéluctable, est-il raisonnable de "pousser les feux" dans des des réformes multiples et notamment "sociétales" alors qu'aucune action d'envergure n'est faite dans le domaine économique, avec un accroissement du chômage porteur de troubles ...Car la société est comme "l'eau qui dort", ...il faut s'en méfier !...