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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 14:38

   Ainsi donc, on est en pleine crise financière et les mauvais augures en font même le début d'une grave crise de l'économie mondiale...

   Une fois de plus, comme en 1929 et 1973 - pour ne citer que les cas les plus importants - la crise vient des Etats-Unis, habitués à exporter leurs problèmes économiques en raison de l'emprise persistante de leur monnaie - le dollar - sur le commerce du monde... Il a suffi, dans ce pays pratiquant le crédit à grande échelle, que des banques appâtées par le gain offrent des taux variables pour qu'une hausse, même conjoncturelle, oblige de nombreux américains "accédants à la propriété" à revendre celle-ci à bas prix ou fassent l'objet de saisie ( l'affaire des "subprimes" ) et entraîne ainsi,par perte de confiance, une crise boursière sur la place de New-York, et ensuite, par un effet de "château de cartes", sur celles de Londres, Paris, Tokyo et Francfort...

   Dans ce domaine de "l'économie politique" qui dépasse le consommateur de base, les explications des spécialistes ne manquent pas et, en l'occurrence, ils minimisent le risque en faisant valoir qu'il suffit de maintenir, voire d'augmenter les taux d'intérêt pour juguler la crise (*)... Mais ces explications ne sont pas convaincantes : si elles l'étaient, il y aurait eu des mesures communes des "autorités financières" de la planète... Or chacune d'entre elles a réagi à sa façon , c'est-à-dire sans concertation, en tirant à hue et à dia : la FED américaine, après avoir laissé grossir l'endettement malgré les risques, engloutit maintenant des liquidités avec la complicité du gouvernement fédéral... Mais, dans le même temps, la Banque Européenne, s'appuyant sur un sur-enchérissement de plus en plus fort de l'euro vis-à-vis du dollar, fait le contraire en donnant la priorité à la lutte contre l'inflation par une restriction du crédit, ce qui ne peut que faciliter encore plus l'importation des produits américains ...D'où des difficultés accrues pour les entreprises européennes et leurs conséquences en matière de délocalisation et chômage...

   Alors, comme il faut bien "sortir de la crise" ou empêcher du moins sa propagation, on va, comme d'habitude en France, se tourner vers "l'Etat" considéré comme une "Providence"... Mais comme l'Etat est lourdement endetté et doit consacrer une grande partie de son budget au remboursement de la Dette  ...et des intérêts de celle-ci, il va falloir trouver de l'argent... Et comme il ne peut pas être question, dans une économie restant en principe "libérale", de taxer les profits des grandes entreprises (Total, Paribas, Vinci, LVMH...)- même s'il s'agit de "super-profits" (**) - on oubliera les promesses électorales certainement sincères de "baisse des impôts" ...et on se tournera , directement ou indirectement - vers les contribuables ...Bref, une fois de plus, c'est le "cochon de payant" qui règlera la note !...
 

(*)Article de J.L. Caccomo du 25 mars 2008 http://caccomo.blogspot.com cité par Initiative Européenne (voir liens)

(**)Figaro-Economie du 13 mars 2008 - page 22 - Rubrique Entreprises

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commentaires

J
Que cela plaise ou non, il faut purger le moteur ... Il faut arréter de fonctionner sur un océan de dettes. Je ne saurais trop recommander aux épargants de reconsiderer leurs portefeuilles de valeurs diverses vers du solide : les emprunts d'état à un taux rémunérateur mais pas trop, le temps que la tempête à venir passe un peu!
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