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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 14:13

   Les remous apportés par l'affaire dite de "Charlie-Hebdo" et les grands rassemblements que ces remous ont entraînés ont pu faire croire que la France, devant une épreuve (?), avait retrouvé son unité...

 

   En fait, d'abord, ces rassemblements n'ont pas été vraiment unitaires, puisqu'une partie de la population en a été exclue, notamment ceux qui avaient voté aux récentes élections européennes pour le Front National, c'est-à-dire la "bagatelle" d'environ 25 % des votes déclarés...

 

   D'autre part, la France a toujours été dans son histoire un pays composite, en raison de sa situation à l'extrêmité occidentale du continent européen qui a entraîné des immigrations successives depuis les Francs, qui lui ont donné leur nom, jusqu'aux nord-africains venus du sud de la Méditerranée...

 

   Certes, ces arrivants sont devenus "français" dans le creuset du pays, la plupart volontairement, d'autres en raison du droit du sol et ils ont profité des avantages (allocations, par exemple...), même s'ils n'ont pas toujours assumé les inconvénients ...Actuellement on met en exergue le cas des musulmans qui seraient à part de la communauté en raison de leur religion, mais ce n'est pas nouveau : déjà au 16ème siècle, les protestants étaient mis à part pour un motif religieux et beaucoup furent même expulsés par la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, la monarchie absolue de la "fille aînée" de l'Eglise catholique ne supportant pas qu'on ait une autre religion...

 

   Or on n'en est plus là ...Une très grande majorité des musulmans se comportent comme de vrais français, et il est même injuste qu'on dise d'eux qu'ils sont français "et" musulmans car  on ne fait pas par ailleurs la distinction entre français "et" catholiques ...Qu'ils soient musulmans ou catholiques, il s'agit de citoyens "français"...

 

   Car c'est finalement le comportement des individus qui fait ou non l'unité ...Ceux qui respectent les valeurs fondamentales du pays (liberté, égalité, fraternité, droits de l'homme et du citoyen...) contribuent à son unité ...Ceux qui ne les respectent pas rompent cette unité et il n'y a alors aucun scrupule à les expulser pour qu'ils aillent voir ailleurs s'ils trouveront de meilleures conditions de vie ...Comme disait naguère Michel Rocard, la France, même si elle a toujours été une terre d'immigration, n'a pas pour autant vocation à accepter n'importe qui...

 


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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 14:30

   Depuis le début de l'année 2015, la France vivait dans un calme relatif, et les Français s'étaient même souhaité de bons voeux de santé, calme et prospérité ...eh ! bien, huit jours après, ils ont été servis, mais pas dans le sens où ils l'espéraient...

 

   D'un seul coup, le jeudi 8 janvier, un "drame" éclate ...Un attentat est commis à Paris, dans les locaux du journal satirique Charlie-Hebdo ...Evènement tragique et scandaleux, certes, d'autant plus qu'il frappait des journalistes ne faisant que leur travail , c'est-à-dire des dessins humoristiques commentés, avec le seul souci de se moquer de leurs contemporains se prenant peut-être parfois un peu trop au sérieux ...Donc attentat incontestable à la liberté de la presse et, à travers elle, à la liberté d'expression...

 

   Néanmoins, ce n'était pas le 1er attentat dans le monde, et l'Angleterre en particulier en avait déjà connu plusieurs, sans que cela entraîne un écho extraordinaire dans le monde...Tel n'a pas été le cas en France, où, comme une trainée de poudre, tout s'est enflammé (façon de parler...) ...Les Français se sont en effet déplacés en foule, à Paris et en province, les médias évoquant en grandes lettres "la liberté assassinée" et "un crime contre la liberté"  ...Et ils ont arboré un logo "Je suis Charlie" qui s'est même incrusté dans les écrans de télévision ...Et ce n'est pas tout : dans (presque) tout l'ensemble du monde, le logo "Je suis Charlie" a été repris, ...et des Chefs d'Etat et de gouvernement sont venus à Paris, sans considération de leurs conflits mutuels : ainsi au 1er rang du défilé voisinaient l'israëlien Benjamin Nétanyahu et le palestinien Mahmoud Abbas ...Un tel rassemblement de Chefs d'Etat et de gouvernement, cela ne s'était pas vu depuis la Libération, dirent les commentateurs ...Et les Français n'étaient pas en reste, puisque Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient l'un derrière l'autre, ce qui symbolisait l'union nationale, du mois presque, puisque Marine Le Pen, pourtant reçue comme les autres responsables politiques préalablement à l'Elysée, se vit inerdire d'y participer ...Un accroc à l'unanimité d'autant plus fâcheux que, dans le défilé, il y avait des représentants étrangers comme ceux de l'Algérie et du Gabon qui ne brillent pas particulièrement par leur caractère démocratique...

 

   Maintenant, alors que la flambée commence à s'éteindre, le temps est venu de s'interroger ...Si, en France, on s'est ainsi levé, c'est qu'il y avait des raisons ...Assurément, la mise en cause de la démocratie et de la paix ...menacée par qui ?...Les yeux se tournent évidemment vers le Moyen-Orient, où, avec l'Etat islamique (Daech), sont apparus des "sauvages" décapitant ceux qui s'opposent à eux et ne reculant devant rien pour appliquer à leur façon la "Djihad", c'est-à-dire la Guerre Sainte, en l'occurrence contre l'Occident et ses valeurs, ...au grand dam de la quasi-totalité des musulmans habitant en Europe consternés par ce détournement de  l'Islam qui, certes, a été autrefois celui de  la "Djihad", mais est maintenant et se veut une religion de la paix et du bonheur...

 

   Alors, pourquoi cette violence ?...A un tréfonds de violence qui, dans ce pays d'Irak, a autrefois été dans l'Antiquité l'Empire assyrien qui, dans les terres conquises, passait les populations par le "fil de l'épée" ?...Ou à des raisons plus contemporaines ? ...Les Occidentaux, et notamment les Américains, n'ont cessé d'intervenir dans les affaires du Moyen-Orient au 20ème siècle, le plus souvent pour des raisons de profit (le pétrole, par exemple), d'une façon que les Occidentaux n'auraient jamais toléré si on en avait fait autant pour eux ...Alors, un peu de modestie ...Je suis Charlie, c'est vite dit...

 

  

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 11:12

   C'est le moment des voeux, et le Président de la République François Hollande a dit qu'il faut "avoir confiance en nous-mêmes" et que "la France n'est pas une nostalgie"...

 

  On peut avoir un parti-pris pour ou contre François Hollande, mais il faut bien convenir qu'il a raison sur ce point : la France n'est tout de même pas "malheureuse" si on la compare à d'autres pays du monde : elle a un des niveaux de vie les plus hauts de la planète,  même si elle vient de reculer du  4ème au 5ème rang, et même si ce niveau de vie est inégalement partagé par tous ses citoyens ...De surcroît, elle a un système de solidarité enviable, comparé à celui de la plupart des autres pays...

 

   Bien sûr, il y a toujours le chômage et  François Hollande - à en juger par son impopularité actuelle (moins de 20 % d'opinions favorables) pâtit de ne pas avoir réussi son pari d'une inversion de la courbe du chômage avant la fin de l'année 2013 qui avait contribué largement à son élection en mai 2012 ...Certes la France n'est pas dans un "âge d'or", mais il y a tout de même eu au cours du 20ème siècle des progrès considérables, avec la Sécurité Sociale, les droits accordés aux femmes par le Génétal De Gaulle en 1945, et l'assurance chômage, malgré ses limites...

 

   Et si les Français étaient si malheureux, comment pourraient-ils se ruer aussi nombreux sur les routes aux vacances de Noël et de Nouvel An, en râlant même parfois contre l'inefficacité de services publics débordés ? ...Ils feraient mieux de râler contre les insuffisances de l'école et leurs propres insuffisances de parents - souvent des familles recomposées - qui n'accordent pas à leurs enfants tout le temps nécessaire ...Etre citoyen ne se limite pas à payer ses impôts et à être un "consommateur" ...Et si l'on veut formuler des voeux, ce doit être de se montrer moins passif et de participer à une politique contre ce qui paralyse l'activité, par exemple mettre fin aux fameuses 35 heures de Martine Aubry, cesser d'augmenter les impôts nationaux et, à défaut, locaux, bref de redonner confiance au pays non pas par des paroles, mais par des actes, afin qu'il croit à son avenir...

 

NB. Le présent article a été retardé par une panne d'un ordinateur fixe, nécessitant le recours à un ordinateur portable.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 16:12

  Ainsi donc, on remet ça ...alors que la plaisanterie dure depuis plus de deux siècles, quand l'Assemblée Constituante de la Révolution décida en 1792 d'en finir avec les anciennes "provinces" issues d'un lointain passé pour créer des "départements" - mot signifiant simplement "divisions" et représentant des territoires où tout citoyen pouvait alors en principe se déplacer pour un aller et retour en un seul jour à cheval ou en voiture à cheval...

 

   Certes, la justification des départements n'a plus sa raison d'être, mais il se trouve qu'ils ont depuis plus de deux sièclespris racine dans l'opinion des citoyens , pour qui ils restent , au même titre que pour les  communes la référence, quil s'agisse d'élections  ...ou de plaques minéralogiques que certaines voitures portent encore, même si s'est généralisée une numérotation maintenant incompréhensible ...On était du "Nord", du "Pas-de-Calais, de l'Oise, de l'Ile-et-Vilaine, etc...

 

   Mais qu'à cela ne tienne !...On veut faire disparaître les départements ...Et, à leur place, on avait d 'abord institué entre 1954 et 1963 des "Régions" ...A la rigueur, on pouvait l'accepter, car il n'était pas inutile de regrouper des "compétences" dans certains domaines comme les transports nécessitant des liens interdépartementaux ...Mais, déjà, c'était le désordre, notamment pour l'Education puisque, l'école restant aux communes, le  Collège était géré par le Conseil général du Département et le Lycée par le Conseil Régional, l'enseignement supérieur relevant pour sa part de l'Etat...En principe, déjà, les Régions auraient dû permettre des économies de personnel ... Ce n'était pas le cas ...Au contraire, on avait accru le nombre des fonctionnaires territoriaux !...

 

   ..Et maintenant, voici les "Grandes Régions" ...Certaines peuvent paraître acceptables, car elles ressuscitent les anciennes provinces, comme la Normandie regroupant la Basse et l'Ancienne Normandie avec leurs départements, ou encore la Bretagne avec les siens, mis à part le problème de la Loire-Atlantique, avec le château des ducs de Bretagne à Nantes ...Mais d'autres regroupements sont saugrenus, comme la Grande Région "Alsace-Lorraine-Champagne...Déjà, la Lorraine, d'influence française, n'a jamais vraiment sympathisé avec l'Alsace, d'influence germanique (avec l'occupation allemande 1914-18 et 1940-45, même si certains habitants se sont alors réfugiés en France) ...Mais que dire alors d'Aquitaine - Limousin -Poitou - Charente ? Quel rapport entre Poitiers et Saint-Jean de Luz ?...

 

   S'y ajoute - paraît-il - une question de nom ...S'il n'y a pas de problème pour la Normandie, que penser des autres "Grandes Régions" ? ...Faudra-t-il les désigner comme PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) ? ...C'est-à-dire NPDC, ALPC, ACAL, LRMP, etc ...CQFD !...Il paraît que des experts y réfléchissent ...Serons- nous des NPDCistes, des ALPCistes, des LRMPistes ?... Et tout cela sans une réduction notoire du nombre des élus, attachés à leurs avantages (seulement une économie éqivalente à 1 euro par Français), mais avec une augmentation des coûts de fonctionnement (par exemple une harmonisation des couts de personnels, par le haut, bien sûr !) ...De qui se moque-t-on ?...

 

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 16:00

   La prochaine élection présidentielle - celle-ci étant devenue le rouage essentiel de la vie politique en France - aura lieu seulement dans deux ans et demi, mais, en raison des sondages actuellement catastrophiques pour le Président François Hollande, les principaux leaders de la Droite se mettent en ordre de bataille ...Après François Copé ...François Fillon ...Alain Juppé ...et, bien sûr, Nicolas Sarkozy, dont le retour sur scène est de plus en plus probable, ...sans compter Marine Le Pen "recentrée" par rapport aux excès de son père Jean-Marie...

 

   Encore faudrait-il que ces concurrents apportent quelque chose de nouveau et ne reprennent pas les vieilles antiennes ...Naguère, sous François Mitterrand et Martine Aubry, la Gauche avait prétendu apporter le "progrès", notamment par la loi des 35 heures, et la Droite, revenue au pouvoir à partir de 1995, avait fait preuve d'inertie, voire de faiblesse, en maintenant cette loi, pourtant génératrice de stagnation économique et de chômage ...On pourrait donner d'autres exemples, comme l'impôt sur la fortune pouvant atteindre une partie de la classe "moyenne"...

 

   Cette fois, avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir en mai 2012, il s'agit d'abord de problèmes "sociétaux" ...Conformément au "31ème engagement" de celui-ci avant son élection, il n'est plus question que de "mariage homosexuel" (les homosexuels n'avaient rien demandé...), de PMA et GPA, avec les problèmes d'adoption ...L'homosexualité n'est pas en cause ...Elle était depuis longtemps "décriminalisée" et plus personne ne l'évoquait comme un problème ...Alors pourquoi en avoir fait de nouveau un débat ?...

 

   Or la "Droite", avant même d'être revenue au pouvoir, ce qui n'est d'ailleurs pas certain, est déjà en train de se déchirer sur ce problème, comme s'il n'y avait pas de problèmes plus importants ...Pour les uns, il faut abolir la loi Taubira, pour d'autres il faut l'aménager, comme s'il y avait un choix pour cette loi aboutissant à la "déconstruction" de la famille, qui est pourtant la base élémentaire de la société...

 

   Un livre récent "Le Suicide français" d'Eric Zemmour a pourtant dénoncé la décadence menaçant la France...La "Droite" n'a t-elle pas mieux à faire qu'à s'occuper de ces problèmes de sexualité préoccupant la "Gauche" ?...Va-t-elle recommencer les mêmes erreurs qu'après 1995 ?...

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:22

   La Constitution de 1958, complétée en 1962 par l'élection du Président de la République au suffrage universel, est ainsi faite ...Elle a redonné à la France un Roi, certes démocratique, mais un Roi qui n'en a pas moins des pouvoirs considérables faisant de lui l'initiateur et le praticien de la politique française dans tous les domaines, à l'intérieur comme à l'extérieur...

 

   Encore faut-il que celui qui endosse le costume du Roi ait une taille à sa mesure ...A l'origine, c'est la taille du Général De Gaulle qui, même s'il a eu parfois quelques hésitations et faiblesses, n'en a pas moins dirigé la France d'une main de maître ...Il a d'ailleurs été copié par ses premiers successeurs, notamment le socialiste François Mitterrand qui, après avoir dénoncé "le coup d'Etat permanent", n'a rien de plus pressé que d'endosser le costume du Roi ...Il fut même surnommé  "Dieu" par les humoristes ...A des degrés divers, tous les autres Présidents ont agi de la même façon, qu'il s'agisse de Pompidou, Giscard d'Estaing, Chirac ...et Sarkozy, qui en faisait trop...

 

   Où en est-on maintenant avec Hollande ?...Il a déclaré lui-même, en prenant ses fonctions, qu'il voulait être un Président "normal" ...Grossière erreur ...Ce n'est pas ce que l'opinion lui demandait, à droite comme à gauche d'ailleurs ...Elle lui demandait de "diriger", de "donner le cap" à l'intérieur comme à l'extérieur, et de ne pas se tromper, ou le moins possible ...Or, quand il a voulu prendre des décisions, il s'est trompé ...Ainsi, il a promis d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année 2013, et il a même été élu en 2012 en partie pour cela ...Raté ...Bien sûr, ce n'est pas de sa faute, cela est lié a la conjoncture, mais il aurait dû être plus pertinent et ne pas faire ce pari ...Par ailleurs, dans un récent entretien télévisé, il a promis solennellement qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts ...Manque de chance, Il est contredit auusitôt par ...un de ses ministres, et d'ailleurs il est déjà avéré que les impôts locaux vont augmenter et il y a aussi cette histoire de pourcentage supplémentaire pour les résidences secondaires...

 

   Alors Hollande, qui est-il réellement ? ...Un Président au niveau de ses interlocuteurs du récent entretien ...Un chômeur de  60 ans ...Une assistante maternelle ...Personnes fort respectables, certes ...Mais pour parler des problèmes de la France, il lui fallait discuter avec des personnalités affirmées capables de lui tenir tête et de corriger éventuellement ses erreurs ...Il en a d'ailleurs commis en comparant la dette de la France à celle d'autres pays comme l'Allemagne et les Etats-Unis ...Finalement, lors de l'entretien, Hollande était un "bon Professeur" donnant une leçon à des élèves bien sages ...Bien sûr, il a comme toujours une bonne "bouille" et il est sympathique, mais est-ce le Président dont la France a besoin ?...

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 15:20

   Il est évident, par définition, qu'en politique la Gauche est ...à gauche et la Droite ...à droite. Il est évident aussi que, par tradition, la Gauche est "doctrinaire" - ce qui signifie qu'elle veut toujours imposer sa doctrine aux réalités sociales - et que la Droite est "libérale" - c'est-à-dire qu'elle accorde la priorité à la libre entreprise sur des programmes pré-établis...

 

   On en fait l'expérience depuis que la Gauche l'a emporté aux élections de mai 2012 ... Elle n'avait de cesse que d'appliquer les "60 Engagements pour la France" que François Hollande, alors simple candidat, avait pris avant son élection...

 

   Or, désormais, deux ans après cette élection, on ne sait plus très bien où l'on va ...Tandis que la Droite se perd dans des querelles de chapelles, la Gauche, elle, ne fait plus une politique de gauche, elle devient "sociale-libérale" !...Manuel Valls, qui, il est vrai, s'est peut-être égaré dans la mouvance socialiste en dépit de son esprit de décision, déclare en effet "qu'il aime l'entreprise" et prend comme Ministre un ancien cadre de la Banque Rothschild, Emmanuel Macron, qui avait préalablement déclaré que les "35 heures" n'étaient pas un article de foi ...Et un autre Ministre, Franois Rebsamen, avant de se rétracter, avait proclamé qu'i fallait accroître le contrôle des chômeurs, c'est-à-dire reprendre la politique de l'ancien Président Nicolas Sarkozy qui, en son temps, avait fait hurler la Gauche !...

 

   Que penser ? ...La Gauche fait la politique de la Droite ...comme naguère la Droite faisait la politique de la Gauche, par exemple avec l'impôt sur les grandes fortunes ...L'opinion ainsi égarée des Français peut les conduire à penser que, décidément, la Gauche et la Droite, c'est du pareil au même ...et que, pour avoir des changements, il faut aller voir ailleurs ...Mais où ? ...L'extrême gauche, avec Mélenchon, n'est pas dans sa meilleure forme ...Reste l'extrême-droite  qui, avec Marine Le Pen, s'est "recentrée" et peut apparaître comme une alternative, comme cela est déjà apparu lors des récentes élections municipales ...Certains n'hésitent pas à dire que c'est la voie (ou voix ?) du salut, d'autant plus que celle-ci parle de "nation" (ce qui ne déplaît pas en raison de l'impopularité de l'Europe), "d'ordre" (ce qui fait écho à la recrudescence des délits et des crimes) et "d'économie libérale" (donc libérée du carcan d'une règlementation prolifique...



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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 17:40

   Il en va des sociétés humaines comme de toute la nature ...Il y a sans arrêt des changements qui sont un élément inévitable du temps ...Si rien ne changeait, et si tout était fixe, il n'y aurait plus de vie et plus de conscience pour s'en rendre compte ...Tout se condrait avec rien...

 

   Pour autant, il n'est pas nécessaire de changer tout le temps, car on finit par ne plus savoir où l'on en est, à en avoir le tournis, et donc à ne plus avoir conscience de tout ...et de rien...

 

   C'est le dilemme où le gouvernement actuel de la France met les citoyens français ...Certes, il n'a pas inventé le principe de la "réforme" et, à chaque période de son histoire, la France a connu des réformes, mais il y avait des limites ...C'est si vrai que, dans leur langage même, les Français marquaient leur suspicion à propos des réformes : en matière religieuse, au 16ème siècle, le nom de "réformés" était synonyme de "pestiférés" pour une majorité de la population ...de même, plus tard, au 19ème siècle, avec le service militaire obligatoire, le mot de "réformé" était devenu l'équivalent de "planqué" ou de "tire-au-flanc", même s'il correspondait à des critères légitimes (infirmité, maladie, etc ° ...Pire encore, le mot de "réformé" est encore utilisé dans le monde agricole pour désigner une bête à abattre...

 

   Alors, qu'on nous laisse souffler avec les "réformes" ...Certes, pour les socialistes, c'est une manie ...même si cela correspond à de bonnes intentions : il en a été ainsi avec les congés payés de Léon Blum en 1936 avant la défaite de 1940, des nationalisations de François Mitterrand avec les nationalisations avant le retour en arrière de la rigueur, ...et maintenant , avec François Hollande, il y a eu des mesures en faveur des groupes sociaux en difficulté ...Mais de là à affirmer, comme le Er ministre Manuel Valls, "qu'il faut réformer, réformer, et réformer inlassablement", il y a de quoi lasser l'opinion des Français, d'autant plus qu'il ajoute que "la Rentrée sera difficile", autrement dit que les Français vont devoir se serrer la ceinture ...Bien sûr, on ne pleurera pas - surtout en ce jour anniversaire du 4 août 1789 marqué par l'abolition des privilèges - que certains privilégiés actuels soient fortement imposés, mais on ne peut pas ignorerque cela frappera encore et surtout la classe moyenne, faite de gens ayant acquis une certaine aisance le plus souvent par leur travail et leur mérite ...

 

   Alors, pour les réformes, si l'on faisait la pause, ne serait-ce qu'en attendant le retour de la croissance, qui semble se pointer dans le pays moteur de l'économie mondiale que restent les Etats-Unis ?...

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 16:15

   "Peuple insrable et querelleur" aurait dit Jules César des Gaulois ...Les Français en sont les dignes (ou indignes...) héritiers, car ils ils s'y entendent pour les divisions ...Il y a eu la féodalité où celles-ci étaient multiples, puis les provinces, largement autonomes sous l'égide d'une monarchie qui mit longtemps à les assimiler ..,et encore ...plus ou moins car il y avait les pays "d'Etat" et les pays "d'Elections" ...Survient la Révolution de 1789 qui se veut jacobine ,c'est-à-dire centralisatrice, et fait donc disparaître les provinces jugées révolues, ...mais elle crée les départements - mot qui veut dire divisions - afin que les citoyens puissent faire l'aller-retour à cheval au chef-lieu en un seul jour ...Les citoyens auraient pu négliger ces départements sans substrat local, ...au contraire ils s'attachent à ces départements au point qu'actuellement ils utilisent encore leur numérotation alphabétique pour leur courrier comme pour les plaques minéralogiques de voiture, ...et non une numérotation régionale qui, d'ailleurs, n'existe pas...

 

   Alors toutes ces discussions sur les divisions régionales n'ont aucun sens ...Il y a de moins en moins "d'esprit provincial" en France où un brassage national a eu lieu depuis longtemps pour cause de migrations internes - notamment des campagnes vers les villes - mais aussi d'immigrations diverses ...Certes les citoyens se situent géographiquement dans une région, mais le temps est passé où on pouvait être défini en fonction de son origine : têtu comme un breton, partagé comme un normand, avaricieux comme un auvergnat, etc ...A quoi bon, donc, discutailler sur des limites régionales qui n'intéressent personne, ...d'autant plus que personne ne croit que les regroupements actuellement prévus par les gouvernants permettront de réduire les impôts ...Réunir le Nord-Pas-de-Calais à la Picardie ? Bof !...Ou bien réunir cette Picardie à la Champagne et à la Bourgogne ? Du délire !...Réunir l'Auvergne à Rhône-Alpes ? Bizarre !... ...Rassembler la Haute et la Basse-Normandie ? Oui, à la rigueur, mais avec quelle capitale ? Caen ou Rouen ?...De même pour l'Alsace et la Lorraine ...Souvenir historique, certes, mais avec quelle capitale ? Strasbourg ou Metz, pour ne pas parler de Nancy ? ...La Bretagne est la mieux délimitée géographiquement en raison de sa configuration côtière, ...mais faut-il lui rattacher ou non la Loire-Atlantique ?...Le comble est qu'actuellement on veut supprimer les départements, c'est-à-dire les divisions auxquelles les citoyens sont les plus attachés...

 

   Alors, ne vaudrait-il pas mieux laisser les choses en l'état ...et en l'Etat ? ...Il est urgent d'attendre, voire de ne rien faire...

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 14:52

   Il fut un temps en France où la politique marchait à l'endroit, la "gauche" représentant en principe le progrès et la "droite" le conservatisme ...Et si l'Assemblée Nationale, de "droite" ou de "gauche", se laissait aller à certaines extrêmités, le Sénat, formé de représentants généralement plus âgés (latin "senex" = vieux) et donc plus sages, apportait les correctifs nécessaires...

 

   On n'en est plus là ...D'abord, la "gauche" n'est plus à gauche, puisque le 1er Ministre fait une politique plus favorable aux entreprises dont les patrons sont plutôt de droite ...qu'aux salariés qui sont plutôt de gauche, à en juger par ce qui se passe pour la SNCF ...Il est vrai que si les cheminots sont censés être de gauche, ils ont en fait des des avantages corporatistes (salaires confortables et gratuité des transports par rail pour eux-mêmes et leurs familles au sens large) qui les placent au-dessus d'autres catégories de travailleurs comme les agriculteurs qui, eux, n'ont pas de vacances, sont soumis aux intempéries ...et ont la réputation, comme propriétaires, d'être souvent de droite...

 

   Et voilà maintenant que le Sénat est plus royaliste que la roi (rien à voir avec Ségolène...) ...En effet, la Ministre de la Justice qui ne passe pas pour être de droite - elle serait même plus à gauche que la "gauche" - voit sa réforme pénale pourtant généreuse pour les délinquants retoquée ...par le Sénat qui l'a ré-écrite "à l'encre rouge" ...Plus question de peines-plancher, de rétention de sûreté, de tribunaux correctionnels pour mineurs ...Et le pouvoir d'enquête de la police, déjà limité, est encore diminué ... Il est vrai que c'est à l'instigation d'un rapporteur socialiste qui s'était déjà distingué par son action favorable à la gestion par autrui pour les couples homosexuels...

 

   Il ne manque plus désormais, la "droite" étant occupée seulement par ses querelles internes, que les "Fronts" pour remettre les choses à l'endroit ...Et comme le Front de Gauche en est à se remettre de ses déboires aux dernières élections municipales et européennes - de l'aveu même de son chef - il ne reste plus que le Front National - réputé d'extrême droite mais qui évolue vers le ...centre pour prendre des mesures populaires, donc ...de gauche, qui lui réussissent, à en juger par ses succès aux mêmes élections... Alors le Front National au pouvoir en 2017, à la Présidence de la République, comme à l'Assemblée nationale et au Sénat ?...

 

   Le monde à l'envers...

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