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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 00:06

   La rigueur a toujours été à l'ordre du jour, car il est facile de vouloir toujours plus, comme le titrait naguère François de Closets, mais en contrepartie il faut dépenser moins pou ry arriver ...C'est la quadrature du cercle,, que connaissent chaque mois les ménagères, et que connaît chaque année tout gouvernement pour boucler son budget, obligation qui s'impose à lui, quel que soit le parti au pouvoir...

 

   ...Mais, dans ce domaine, les socialistes ont toujours été des modèles : on peut se souvenir de François Mitterrand passant de l'état de grâce en 1981 à la rigueur en 1983 ...Et François Hollande, qui le considère comme son modèle, ne fait pas autrement dans un délai comparable après l'euphorie de l'année 2012 ... Sur ce point, Michel Urvoy apporte un commentaire intéressant dans son éditorial du journal Ouest-France du 19 novembre 2013:

 

 

Maires la rigueur

 

maires,fiscalité,rythmes scolaire,tva,ayrault,urvoyJean-Marc Ayrault aura besoin de sa longue expérience d'élu local - trente-cinq ans premier magistrat de Saint-Herblain puis de Nantes - pour affronter, ce mardi après-midi, un congrès des maires potentiellement électrique. Au centre du débat, l'éternelle question : comment faire mieux avec moins ? (commentaire paru dans Ouest-France du 19/11/2013)

 

Photo Charles Platiau reuters

 

Quelle que soit leur couleur politique, les 36 769 maires se disent tous victimes d'un effet de ciseau, de l'ordre de trois milliards, entre des charges qui augmentent et des recettes qui baissent. Les élus d'Outre-mer parlent même de situation de désespérance.

Les mairies sont de plus en plus sollicitées pour jouer les amortisseurs sociaux de la crise. On leur demande de financer la réforme des rythmes scolaires, les emplois jeunes, les 100 000 crèches. On leur impose de revaloriser les fonctionnaires les plus mal payés. De supporter une hausse de la TVA sur la collecte des déchets ménagers.

Dans le même temps, alors que la population a augmenté de trois millions d'habitants en un mandat, l'État réduit sa dotation.

Le Premier ministre va promettre d'assouplir la mise en place de la nouvelle semaine scolaire. Il devrait alléger le taux d'encadrement - et donc le coût - des activités périscolaires, réduire les normes. Mais, sauf à renier sa politique, il ne peut pas aller très loin. Il est donc réduit à faire de la pédagogie en direction des élus et des concitoyens.

Dans l'immédiat, il faut redouter soit une hausse des impôts locaux, soit une baisse ou un étalement de l'investissement. C'est d'autant plus prévisible que les décisions des équipes municipales qui sortiront des élections de mars, n'auront pas d'effet avant 2015. Pour le BTP, ce n'est pas une bonne nouvelle.

Pour les citoyens non plus qui attendent de leurs élus dynamisme économique et cadre de vie. Mais là aussi, tout le monde demande un peu tout et son contraire. L'État exige des collectivités plus de prestations, mais avec moins de moyens. L'électeur réclame des villes plus propres, plus fluides, plus vertes, des services de niveau urbain en milieu rural et... moins d'impôts.

Chacun s'accroche à sa mairie mais maudit le « millefeuille » territorial qui coûte cher. Est-on prêt à passer de communes de 1 800 habitants - la moyenne française - à 5 500 dans l'Union européenne, sans même parler des 55 000 habitants des communes danoises ?

Le malaise des maires est la parfaite illustration de nos difficultés à rendre la dépense publique plus efficiente, à demander plus à l'impôt et moins au contribuable, aurait dit Alphonse Allais. Il souligne qu'il ne suffit pas de raboter ici ou là pour moderniser l'ossature du pays. Alors, si on veut bien sortir de l'exploitation partisane et à court terme des difficultés, c'est peut-être le moment de se dire que de la rigueur peut naître l'innovation.

Ainsi, à long terme, la contrainte financière devrait encourager la création de communes nouvelles, la mutualisation des moyens, les rapprochements volontaires dans le domaine de l'urbanisme ou de l'école. Pour peu qu'il y ait une prime aux audacieux, elle devrait pousser à imaginer un système qui réduise le nombre de communes tout en maintenant une proximité de services.

On espère qu'une telle perspective suffira à garantir au Premier ministre un respect 100% républicain.

 

   Bien sûr, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault peut avoir le courage de diminuer les dépenses pour le bien de l'économie française,...Mais pour cela il lui faudra revenir sur la décentralisation mise en place par François Mitterrand, décentralisation qui a gonflé l'importance des collectivités territoriales, qu'il s'agisse de la multiplication du nombre des fonctionnaires territoriaux, de la construction de "palais" parfois somptuaires, et de subventions parfois distribuées "à-tout-va" par les conseils socialistes  soucieux de satisfaire leur électorat... Et justement, l'opinion des Français est-elle prête à accepter des restrictions dans ces domaines, par exemple la suppression des départements, alors qu'elle manifeste son attachement à ces derniers, comme le montre le maintien volontaire du n° du département sur les plaques minéralogiques de leurs voitures ?...

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commentaires

J
<br /> Tant pis! Faut ce qu'il faut!<br />
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J
<br /> Eh! bien ...Vous n'avez pas fini d'entendre brailler les édiles de tous niveaux et de tous horizons politiques que vous priveriez ainsi de leur fromage...<br />
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J
<br /> Plutôt que de supprimer les départements, c'est à dire les enfants de la Révolution, on a mieux à faire en organisant la redistribution administrative du territoire ...<br /> <br /> <br /> 1. Faire fusionner, d'autorité, toutes les communes de moins de 3.500 habitants. On ramène de la sorte le nombre de communes à moins de 5.000.<br /> <br /> <br /> 2. Faire fusionner, d'autorité, tous les départements de moins de 150.000 voire 200.000 habitants (en examinant, toutefois, les situations concrètes). On ramène de la sorte le nombre de<br /> départements à moins de 70.<br /> <br /> <br /> 3. Faire fusionner toutes les régions de moins de 2.000.000 d'habitants. On ramène de la sorte le nombre de régions à moins de 15.<br />
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