21 mars 2010
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Les élections régionales n'ont finalement pas apporté de bouleversements importants dans la situation politique de la France, puisque la répartition des Régions entre le "Droite" et la "Gauche", au terme du deuxième tour, est restée "grosso modo" la même qu'aux élections précédentes de 2004 où la "Gauche" était déjà largement majoritaire. Néanmoins, il convient d'apporter des nuances, car l'identité apparente des résultats se situe dans un contexte différent.
- 1ére remarque : Maintien au deuxième tour d'un fort taux d'abstentions qui, même s'il repasse, avec environ 49 %, de justesse en dessous du seuil symbolique de la moitié du corps électoral, n'en est pas moins considérable et fait perdre de la signification et donc de la crédibilité aux résultats du scrutin, quels que soient les partis en présence, le "non-parti" des abstentionnistes étant de loin le "groupement" le plus important... Et cette confirmation d'un tour à l'autre, alors que les partis en présence avaient "battu le rappel", montre qu'il y a un "malaise" résultant à l'évidence de l'effet persistant de la crise économique sur la situation sociale (baisse du pouvoir d'achat, chômage) et poussant les électeurs à préférer l'indifférence à un choix clair entre la "Droite" et la "Gauche", autrement dit à traduire une baisse de confiance envers l'action "politique" jugée inefficace, voire contraire à leurs intérêts immédiats, quand il s'agit de de faire des "sacrifices" pour préserver l'avenir ...Mais l'argument n'est certainement pas décisif : les électeurs aiment en effet choisir des candidats "locaux" qu'ils connaissent, comme ils le font pour les députés dans les 577 circonscriptions des élections législatives au scrutin "uninominal" ...Et il est donc logique qu'ils se désintéressent plus ou moins des élections régionales où le scrutin de liste à la proportionnelle garantit à l'avance l'élection des ..."têtes de liste" - souvent inconnues - des principaux partis, la majorité des électeurs ignorant même le nom des Présidents des Conseils Régionaux ...Dans ces conditions, les élections régionales peuvent être considérées comme inutiles et superflues, et il n'est pas excessif de souhaiter que, dans le cadre prévu d'une réforme de la gestion "territoriale", elles soient supprimées, l'échelon "régional" n'étant plus qu'une "Communauté de Départements" préservant l'autonomie de ceux-ci pour les questions courantes (éducation, emploi, environnement, loisirs, etc...) et limitant son activité aux problèmes inter-départementaux (transports, routes, télécommunications, etc), ...cette répartition étant parallèle à l'équilibre entre les Communes et les Communautés de Communes...
2ème remarque : il y a une victoire incontestable de la "Gauche" ...Celle-ci confirme son succès du premier tour - schéma d'ailleurs classique - atteignant même plus de 40 % en cas de triangulaire ...Mais ce succès reste limité, puisqu'il ne représente, en raison du pourcentage d'abstentions, qu'environ 20 % du corps électoral ...Et la "Droite" n'est pas écrasée, puisqu'elle réalise un score honorable autour de 30 %, son recul étant dû essentiellement à la remontée du Front National, elle-même relative dans la mesure où son progrès est la conséquence d'un moindre abstentionnisme ...Il est clair que la "Droite" n'a pas su conserver l'électorat que le Président Sarkozy avait réussi à capter au Front National...ce qui signifie que "l'ouverture à gauche" a fait perdre des voix "à droite" sans en gagner manifestement "à gauche"...On peut même s'amuser à penser que , si le Front National n'avait plus existé, ses voix cumulées avec celles de la "Droite" aurraient donné à celle-ci la majorité dans la plupart des Régions...Mais ce n'est qu'une vue de l'esprit ...En l'occurrence, la Droite conserve l'Alsace et, sous réserve de confirmation, gagne même la Réunion et la Guyane (la Corse, avec ses "nationalistes", étant inclassable) ...Ce n'est pas si mal, et il n'est pas possible d'approuver le Nouvel Observateur de vendredi dernier ayant pronostiqué, sur sa couverture : Sar..K.O. !...
- 1ére remarque : Maintien au deuxième tour d'un fort taux d'abstentions qui, même s'il repasse, avec environ 49 %, de justesse en dessous du seuil symbolique de la moitié du corps électoral, n'en est pas moins considérable et fait perdre de la signification et donc de la crédibilité aux résultats du scrutin, quels que soient les partis en présence, le "non-parti" des abstentionnistes étant de loin le "groupement" le plus important... Et cette confirmation d'un tour à l'autre, alors que les partis en présence avaient "battu le rappel", montre qu'il y a un "malaise" résultant à l'évidence de l'effet persistant de la crise économique sur la situation sociale (baisse du pouvoir d'achat, chômage) et poussant les électeurs à préférer l'indifférence à un choix clair entre la "Droite" et la "Gauche", autrement dit à traduire une baisse de confiance envers l'action "politique" jugée inefficace, voire contraire à leurs intérêts immédiats, quand il s'agit de de faire des "sacrifices" pour préserver l'avenir ...Mais l'argument n'est certainement pas décisif : les électeurs aiment en effet choisir des candidats "locaux" qu'ils connaissent, comme ils le font pour les députés dans les 577 circonscriptions des élections législatives au scrutin "uninominal" ...Et il est donc logique qu'ils se désintéressent plus ou moins des élections régionales où le scrutin de liste à la proportionnelle garantit à l'avance l'élection des ..."têtes de liste" - souvent inconnues - des principaux partis, la majorité des électeurs ignorant même le nom des Présidents des Conseils Régionaux ...Dans ces conditions, les élections régionales peuvent être considérées comme inutiles et superflues, et il n'est pas excessif de souhaiter que, dans le cadre prévu d'une réforme de la gestion "territoriale", elles soient supprimées, l'échelon "régional" n'étant plus qu'une "Communauté de Départements" préservant l'autonomie de ceux-ci pour les questions courantes (éducation, emploi, environnement, loisirs, etc...) et limitant son activité aux problèmes inter-départementaux (transports, routes, télécommunications, etc), ...cette répartition étant parallèle à l'équilibre entre les Communes et les Communautés de Communes...
2ème remarque : il y a une victoire incontestable de la "Gauche" ...Celle-ci confirme son succès du premier tour - schéma d'ailleurs classique - atteignant même plus de 40 % en cas de triangulaire ...Mais ce succès reste limité, puisqu'il ne représente, en raison du pourcentage d'abstentions, qu'environ 20 % du corps électoral ...Et la "Droite" n'est pas écrasée, puisqu'elle réalise un score honorable autour de 30 %, son recul étant dû essentiellement à la remontée du Front National, elle-même relative dans la mesure où son progrès est la conséquence d'un moindre abstentionnisme ...Il est clair que la "Droite" n'a pas su conserver l'électorat que le Président Sarkozy avait réussi à capter au Front National...ce qui signifie que "l'ouverture à gauche" a fait perdre des voix "à droite" sans en gagner manifestement "à gauche"...On peut même s'amuser à penser que , si le Front National n'avait plus existé, ses voix cumulées avec celles de la "Droite" aurraient donné à celle-ci la majorité dans la plupart des Régions...Mais ce n'est qu'une vue de l'esprit ...En l'occurrence, la Droite conserve l'Alsace et, sous réserve de confirmation, gagne même la Réunion et la Guyane (la Corse, avec ses "nationalistes", étant inclassable) ...Ce n'est pas si mal, et il n'est pas possible d'approuver le Nouvel Observateur de vendredi dernier ayant pronostiqué, sur sa couverture : Sar..K.O. !...