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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:16

   Ainsi, le gouvernement socialiste s'apprête à mettre en oeuvre le 21ème engagement du Président François Hollande, suivant lequel "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut pas être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une aéssistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité"...

 

   Dès l'abord, sur un plan formel, cette décision de mise en oeuvre est pour le moins légère : d'une part il est question de "fin de vie" et non pas de "mort", ce qui n'est pas du tout la même réalité ..., d'autre part, il ne s'agit que d'appliquer dans la précipitation un engagement du Président, comme si celui-ci représentait "l'alpha" et "l'oméga" d'un problème qui demande une concertation préalable la plus large possible...

 

   Une telle décision est d'autant plus surprenante et regrettable que le Président François Hollande lui-même avait auparavant manifesté l'intention - louable - de faire le point sur l'application de la loi Léonetti votée en 2010 et de réunir à ce titre une Commission chargée de réfléchir aux moyens de l'améliorer à la lumière de l'expérience acquise, ...mais aussi des résutats très contradictoires de la pratique de l'euthanasie, c'est-à-dire de la mort donnée à autrui,considérée jusqu'alors en France comme un assassinat, même avec des circonstances atténuantes, alors qu'elle suscite des comportements très contradictoires dans d'autres pays du monde ...Or cette Commission a souligné "qu'il n'y avait pas d'urgence à légiférer" et a déjà clairement refusé tout acte euthanasique "comme franchissement d'un interdit à forte portée symbolique"...

 

   Car il y a un interdit qui existe depuis la plus haute Antiquité, en rapport avec la conscience que l'homme a pris de son existence, et consistant en la nécessité de respecter certaines règles dans la vie sociale, à l'instar du Code d'Hammourabi en Mésopotamie ou du Décalogue de la Bible, l'une des plus importantes étant "Tu ne tueras point"...Certes, l'Histoire montre que la mort a constamment été donnée dans le cadre de guerres militaires ou civiles, mais il n'y avait pas dans ce cas de justification "individuelle" ...et, de même, elle montre que la mort peut être infligée en dernier recours à une personne ou à plusieurs personnes quand elle(s) s'apprête(nt) de façon criminelle à l'infliger à d'autre(s) ...Et, en France, il s'est trouvé que la justice, de façon séculaire, et quels que soient les régimes politiques, a appliqué la "peine de mort" jusqu'à ce que le Ministre socialiste de la Justice, Robert Badinter, réussise à imposer sa suppression en 1981..., mesure d'autant plus ...juste que nul ne sait et ne saura jamais ce qu'est la mort ...Donc, sauf dans des cas extrêmes ou involontaires, quiconque ne doit donner la mort à autrui...

 

   Par contre, il est évident que chacun reste libre de se donner la mort à lui-même, même si un tel comportement n'est pas dans la logique naturelle de la vie ...Car cela relève de la liberté individuelle ...Le problème se complique si une personne, quelles qu'en soit les raisons, ou parfois en prévision d'un état où elle ne serait plus capable d'agir elle-même, demande à une autre personne de l'aider à se suicider ...Que faire alors ? ...Il n'y a aucune obligation prioritaire de respecter sa demande, du moins pour un simple citoyen n'est pas  compétent en matière de santé ...Mais pour un médecin ?...Celui-ci est tenu par le serment d'Hippocrate, qui lui fait obligation de soigner, et si possible de guérir, mais en aucun cas de donner la mort ...Tout au plus peut-il "laisser mourir", en ne donnant pas les médicaments susceptibles de prolonger la vie, à fortiori en cas de "coma dépassé", avec encéphalogramme plat et aucune chance de survie ...et il peut aussi donner des "soins palliatifs", en particulier pour éviter la douleur qui est souvent plus accablante que la crainte même de la mort ...Recours à la famille alos ?...On peut comprendre qu'elle fasse preuve de compassion, surtout s'il s'agit d'un "être cher", et il y a même des cas où une mère peut considérer qu'elle peut donner la mort à un être à qui elle a donné la vie ...Mais est-ce une bonne raison ?...Certainement pas ...Finalement qui ?...L' intéressé lui-même ?... S'il est assez "conscient" pour désirer la mort, il semble possible de lui donner les moyens de saisfaire ce souhait ...C'est ce qu'on appelle le "suicide assisté" ...encore faut-il que, d'une part, le mourantai exprimé sa volonté de façon claire, explicite et réfléchie ...et que, d'autre part, la décision d'aide ne soit pas prise par une personne seule, mais avec l'accord "unanime" d'un "Conseil" comprenant toutes les personnes concernées : membresz de la famille, médecin(s) traitant(s), amis qualifiés ...Bref, il faut avoir un respect sacré de la mort... Et pour cela, est-il besoin d'une loi ?...Qui dit loi, dit sanction éventuelle, à qui ne la respecte pas ...Il ne faudrait tout de même pas que quiconque soit poursuivi pour "non-assistance à personne risquant la mort" , au même titre que qauiconque peut être poursuivi pour "non-assistance à personne en danger" ...Et, enfin, il convient que toute disposition dans ce domaine s'inscrive dans une perspective plus large qui est celle de s'oocuper plus activement de la vieillesse et de la dépendance ...Trop nombreux encore en France sont ceux qui ne peuvent bénéficier de placement en maison de retraite médicalisée, faute de moyens et d'aide des services publics...

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 23:24

      Il a toujours été impossible d'avoir du passé une histoire objective, en dépit des efforts des historiens, car l'histoire est par définition une relation incomplète - ne pouvant tout retenir - et plus ou moins partiale, en raison du contexte de son évocation ...

 

   Il en est ainsi de l'histoire des grands hommes - ou réputés tels - de l'histoire de France et, à l'instar de Clovis, de Henri IV ou de Napoléon 1er, celle de Louis XIV comporte des aspects encore inconnus ou délibérément écartés jusqu'à maintenant ...Tel est le sujet d'un numéro spécial de la Revue Géo-Histoire de 2011 montrant quelle fut la part "d'ombre" dans la vie du "Roi-Soleil"...

 

   Louis XIV fut dénommé le "Roi-Soleil" dès le début de son règne personnel en 1661 quand il affirma qu'il ne prendrait pas de 1er Ministre, ce que l'histoire a retenu dans l'espression : "L'Etat, c'est moi !" ...Mais cette dénomination ne fut pas une invention de courtisans soucieux d'obtenir ses bonnes grâces, car lui-même s'était fait dès son adolescence une haute idée de sa fonction, se considérant en qualité de Roi "très chrétien" sacré à Reims comme le représentant de Dieu sur terre, et de façon  ...plus païenne comme le Soleil règnant sur l'univers, des médailles montrant l'effigie de son visage entouré de rayons, avec la devise "Nec potior, nec par" (Nul ne le dépasse, nul ne le vaut) ...Il se considérait lui-même comme un nouvel ...Alexandre, et se faisait appeler "Louis-le-Grand", expression désignant encore le lycée de Paris le plus célèbre de France ...Et pour les français comme pour les étrangers, le symbole de son règne "brillant" reste le Château de Versailles, qui est encore maintenant le plus prestigieux des châteaux, où des actes historiques ont été signés (la proclamation de l'Empire allemand après la défaite française de 1871, ...et sa capitulation en 1919 après la victoire alliée de 1918 ) ...et où des manifestations officielles sont encore tenues (ex : la réception de Kennedy par De Gaulle le 1er juin 1961) ...Enfin, il avait su s'entourer d'artistes et de musiciens en leur conférant subsides et honneurs, entre autres l'architecte Lansart, le peintre Le Brun, le sculpteur Coysevox, le musicien Lulli, les dramaturges Racine et Molière, le fabuliste La Fontaine...

 

   Mais le Roi-Soleil avait aussi sa part d'ombre ...D'abord, pour réaliser ses rêves de grandeur, il a sacrifié des milliers d'ouvriers et de soldats, qu'il s'ag isse de l'hécatombe des hommes s'étant échinés à acheminer l'eau de l'Eure pour les "Grandes Eaux" du Château de Versailles ...et surtout des nombreuses guerres contre les autres pays d'Europe (guerre de Hollande, guerre de la Ligue d'Augsbourg, guerre de succession d'Espagne...), sans parvenir à des avancées territoriales et en commettant même des horreurs (dévastation du Palatinat) ...D'autre part, il a fait preuve d'une intolérance que n'avait pas manifesté son ancêtre Henri IV, en révoquant en 1685 son Edit de Nantes qui avait accordé des garanties aux Protestants, contraignant ainsi 200.000 d'entre eux qui ne voulaient pas se convertir au catholicisme à s'exiler, ce qui contribua, avec des calamités naturelles (sécheresse), à appauvrir fortement la France ...Finalement, au terme de 72 ans de règne, le plus long de l'histoire de la monarchie française (1643-1715 : régence de sa mère Anne d'Autriche + règne pdrsonnel), il laissa la France dans une situation difficile que son successeur Louis XV, assez indifférent et résigné ne pourra redresser ("Après moi, le déluge") ... Enfin, sur un plan personnel, si on peut ironiser sur la succession des "favorites" (les plus connues étant Louise de La Vallière, Athénaïs de Montespan et Françoise de Maintenon), on ne peut que réprouver la condamnation et l'exil de Nicolas Fouquet, dont il avait jalousé le luxe au château de Vaux-le-vicomte, ainsi que l'exil moins célèbre de Bassy-Rabutin qui avait osé brocarder les vices de la Cour dans une "Histoire amoureuse des Gaules" ...Et on n'en finirait d'évoquer les répressions (celle de la révolte des esclaves aux Antilles, celle des Camisards par des "dragonnades" dans le Languedoc...), et les emprisonnements sans jugement sur simple "lettre de cachet", notamment à La Bastille qui acquiert alors une réputation détestable comme symbole de la tyrannie ...Car Louis XIV,, en véritable tyran, voulait que tous ses sujets lui obéissent au doigt et à l'oeil, et même sa "Cour"était règlée par une "étiquette" implacable, allant jusqu'à préciser le nombre des révérences et l'ordre des repas ...Ainsi a-t-il incarné la monarchie "absolue" ...

 

   Mais l'homme qui avait voulu imposer au monde une sorte de "paradis" personnel ne put imposer à sa propre destinée une fin conforme à cette image, car il mourut dans les plus grandes souffrances, atteint de la goutte et de la gangrène, le 1er septembre 1715...

 

 

NB :  Le présent article s'inscrit dans une série devant corriger l'image stéréotypée présentée dans les livres scolaires et le plus souvente reprise par l'opinion courante pour les personnalités célèbres de l'histoire de France.

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 15:53

   "Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur", disait déjà Beaumarchais au 18ème siècle dans le "Mariage de Figaro" ...En l'occurence, il y aurait beaucoup à dire, en matière de blâme ou d'éloge, de la politique menée successivement par la "droite" - plus tournée vers les mesures économiques - et la "gauche" - plus orientée vers les mesures sociales - pour lutter contre le chômage, puisque celui-ci, à quelques variantes près, n'a cessé d'augmenter depuis la fin des "Trente Glorieuses" vers 1980 ...Comme s'il s'agissait d'un mal inexorable et incurable...

 

   Le Président François Hollande, alors candidat, avait manifesté sa volonté de combattre le chômage dans son opuscule "Le changement, c'est maintenant" (Page 24 - Engagements 33 à 35), et il avait prévu que "5 milliards d'€ seraient destinés à soutenir l'emploi des jeunes (Note complémentaire - les chiffres - page 41) ...Il ne pouvait qu'être attendu dans ce domaine, où ses prédécesseurs avaient échoué malgré une panoplie de "contrats aidés", ...et ceci d'autant plus qu'un certain nombres d'autres engagements (réforme fiscale, réforme des retraites, banque d'investissement...) sont encore actuellement lettre morte ou à peine amorcés en raison des difficultés d'une concertation avec les "forces vives" du pays (patronat, syndicats, associations diverses)...

 

   Aussi la présentation du "contrat de génération" par le gouvernement le 12 décembre 2012, en vue d'une discussion devant l'Assemblée Nationale en janvier 2013, revêt une importance considérable. Car elle apparaît comme une solution originale, à la différence des mesures antérieures prises contre le chômage, celle de faire face à un double défi : aider au recrutement des jeunes en contrat à durée indéterminée en assurant dans le même temps le maintien de "seniors" dans l'emploi ...Il ne s'agit donc plus de remplacer un "senior" expérimenté par un jeune "novice", ce qui, dans de nombreux cas, était une hérésie économique peu acceptable par les entreprises soucieuses de rentabilité et d'efficacité dans une conjoncture concurrentielle ...Il s'agit, par un "tutorat", conformément à la promesse de François Hollande, de "préserver des savoir-faire et d'intégrer durablement des jeunes dans la vie professionnelle" ...Une telle intention ne peut, à priori, que susciter un éloge, sans vaine flatterie...

 

   Néanmoins, une telle mesure suscite déjà un certain scepticisme, même si celui-ci ne va pas jusqu'au blâme ...Le reproche principal est qu'en dépit de son volontarisme ce dispositif ne parviendra pas à favoriser une "pérennisation" de l'emploi des jeunes, ...autrement dit que les jeunes risquent fort de ne pas conserver ou de ne pas trouver un emploi permanent au terme d'une période probatoire ...Et, à ce titre, les licenciements, même avec compensation financière, qui défraient actuellement la chronique, comme Mittal..., retentissent comme des signes de mauvais augure... Car l'économie se rappelle à son bon - ou plutôt à son mauvais - souvenir, et il y a tout lieu de craindre qu'elle freine, voire qu'elle compromette l'opération, si du moins elle se maintient au rythme insuffisant de 1 à 2 % de croissance, et à fortiori si celui-ci diminue ...Or, si ce rythme n'augmente pas, en dépit de la volonté manifestée par le Président Hollande au niveau national comme au niveau européen, où ira-t-il chercher les ressources nécessaires ?...Il a promis 5 milliards d'€ pour la législature, c'est-àdire 1  milliard d'€ par an d'ici 2017 ...Comment les trouvera-t-il ?...Bien sûr, il compte sur la solidarité des Français - ce qui est légitime - mais, comme la taxation des plus riches ne peut pas suffire, l'essentiel des ressources ne pourra venir que de la classe moyenne ...Or le débat acuel sur la pauvreté révèle que cette classe moyenne se paupérise de plus en plus, au point de devoir parfois vendre ses biens ...Alors, il, faudra emprunter, ...mais François Hollande a promis de réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013 ...et de rétablir l'équilibre budgétaire au plus tard pour la fin de son mandat en 2017... C'est l'impasse ...Déjà, la revue "Le Nouvel Observateur" - qui n'est pas réputée pour être de "droite" - titre dans son n° du 13 au 19 décembre 2012 : " Le désaveu" ...On peut, avec plus d'indulgence, affirmer - une citation finale chassant la citation initiale - "qu'à l'impossible, nul n'est tenu" !...

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 00:12

   Non ...Il ne s'agit pas du début de la comptine des enfants effeuillant une marguerite ...Un peu ...beaucoup ...passionnément ...pas du tout ...Il ne s'agit que d'un raccourci du titre de l'éditorial de Michel Urvoy dans le journal Ouest-France du mercredi 12 décembre 2012 faisant le point sur la situation actuelle de la France :

 

 

mercredi 12 décembre 2012
Un peu d'argent, beaucoup de temps
Les socialistes aiment ce mot qui dégage puissance et solidarité : après le « pacte de compétitivité », voici le « pacte de solidarité », tous deux mis au service du « pacte républicain ».

 

La bonne nouvelle, c'est qu'en dépit de la crise, le gouvernement s'intéresse aux plus fragiles, sans les désigner comme des Français à charge, en leur consacrant un effort méritoire. La mauvaise nouvelle, c'est qu'à cause de la crise, il reste modeste et son financement incertain, en raison des finances tendues de l'État et des départements. Surtout si les innombrables oubliés du RSA faisaient aussi valoir leurs droits...

Entre promesse et réalisme, le plan dévoilé, hier, par le Premier ministre, illustre bien le hollandisme, que l'on en examine le contenu ou le calendrier.

Un jour, j'augmente les prélèvements pour remplir les caisses de l'État ; le lendemain, j'allège le coût de la main-d'oeuvre pour oxygéner les entreprises. Un jour, je décide un crédit d'impôt, qui passe mal à gauche de la gauche ; le lendemain, j'annonce un arsenal de mesures pour soulager les laissés-pour-compte de la crise.

Ces dosages sont guidés par un souci de justice sociale. On ne peut pas suspecter Jean-Marc Ayrault d'indifférence à l'égard de ces questions qui participent, dans son esprit, au moral du pays. Mais ils le sont aussi par nécessité politique.

Une partie de la gauche ne digère pas les vingt milliards d'allégements fiscaux, en partie payés par des hausses de TVA, sans contreparties contraignantes. Elle déplore le rôle jugé trop minimaliste de l'État dans la politique industrielle. Elle comprend mal qu'après avoir brocardé la spéculation, on réforme les banques a minima.

L'effort social prend alors valeur de message à ceux qui suspecteraient François Hollande et Jean-Marc Ayrault d'avoir viré leur cuti. Même si ce ne sera pas suffisant pour combattre l'émiettement qui fragilise la majorité ni pour ramener le Front de Gauche à de meilleurs sentiments. Après tout, on n'est pas là pour plaire.

Et c'est la seconde marque de fabrique du hollandisme. Le président de la République, qui se soucie assez peu des sondages et de médiocres élections partielles, a fait de la gestion du temps une règle absolue. Toutes ses grandes décisions confirment qu'il a organisé son quinquennat en deux temps : un consacré aux annonces désagréables, quitte à ne manger que du pain noir ; un second pour distribuer les dividendes escomptés du redressement du pays.

Le pacte social s'inscrit dans ce calendrier. Le gouvernement veut maintenir à flots des jeunes, priorité électorale, en attendant que l'emploi ne reparte. Et il est conçu pour que son coût maximum coïncide avec les premiers fruits de sa politique.

François Hollande parie sur une conjonction heureuse, à l'horizon d'un an ou deux : les emplois d'avenir produiront leur effet maximum ; le contrat de génération atteindra sa vitesse de croisière ; la réforme du travail, espérée pour Noël, offrirait de la flexibilité aux entreprises et de la sécurité aux salariés. D'ici là, le crédit d'impôt mettrait les entreprises en situation de profiter d'une reprise simultanée, en France et en Europe.

Pour offrir du grain social à moudre, il faut du grain. Là est le pari. Car le pire n'est jamais sûr, mais le meilleur non plus.

 

politique.blogs.ouest-france.fr

Michel Urvoy

   Mais où est le pire ?... et où est le meilleur ? ...Est-ce faire preuve de mauvais esprit que de se demander si, au contraire du titre de cet éditorial, le problème n'est pas plutôt : " Un peu de temps, beaucoup d'argent" ?...Car on effeuille la marguerite ...ni passionnément ...ni pas du tout...
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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 21:22

   Napoléon ?...Quel Napoléon ? ...Puisqu'il y en a trois pour défrayer la chronique historique de la France au 19ème siècle ...En remontant le temps, Napoléon, le neveu, appelé au pouvoir après son élection comme Président de la 2ème République en 1848 et devenant Président à vie par un 1er coup d'état le 2 décembre 1851 - écho du sacre de son oncle le 2 décembre 1804 - avant de créer le Second Empire par un 2ème coup d'état le 2 décembre 1852 ...Il est celui que Victor Hugo appellera Napoléon le Petit, non sans injustice car il avait voulu sincèrement le bien du peuple - auteur de "L'extinction du paupérisme" en 1846 - mais il ne sut pas s'en faire aimer par une politique autoritaire défendant la bourgeoisie d'affaires par la répression sans cesse renaissante de l'agitation ...Sa destinée fut finalement interrompue par sa défaite de Sedan le 2 septembre 1870 contre la Prusse, entraînant sa déchéance ...Alors, s'agit-il de Napoléon II, le fils ?...Celui-ci a une destinée tragique, puisqu'il vécut en exil à Vienne, en Autriche, sans jamais revoir son père, et fut surtout connu sous le titre de Duc de Reichstadt, mourant de la tuberculose à 21 ans (1811-1832), sans héritier ..., sa vie ayant inspiré Edmond Rostand dans son drame de 'l'Aiglon" ...

   Car, effectivement il y eut "l'Aigle", son père, dit Napoléon le Grand, celui qui a pris place parmi les grands personnages de l'Histoire de France, après Clovis, Charlemagne, François 1er, Henri IV, Louis XIV ...celui qui a donné au pays, alors désordonné après la Révolution de 1789 et les luttes d'influence l'ayant suivie, des structures qui persistent encore, les fameuses "masses de granit", dont les plus célèbres furent le Code Civil, la Légion d'Honneur et les Lycées, autrement dit en assurant la primauté du Droit, du Mérite et de l'Education ...mais aussi celui qui porta loin le prestige de la France - trop loin, car ce fut au prix de plus de 5 millions de morts, et son rêve prémonitoire d'une Europe unie autour des acquis révolutionnaires se fracassa contre la coalition des anciennes familles souveraines de la Sainte-Alliance finalement victorieuses à Waterloo le 18 juin 1815 ..."Waterloo, morne plaine" ...dira encore Victor Hugo ...Un 18 juin, date symbolique dans l'Histoire de France ...Il y avait déjà eu la victoire de Jeanne d'Arc - autre "icône nationale"- à Patay le 18 juin 1429 ...et il y aura à lépoque contemporaine l'appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle ...Toujours est-il que Napoléon 1er est alors définitivement écarté par un exil imposé par l'Angleterre dans son île inconnue de Sainte-Hélène au milieu de l'Atlantique sud ...écarté de l'actualité, ...mais pas de l'Histoire, car naît dès ce moment la "Légende napléonienne", qui aboutira sous le règne de Louis-Philippe au transfert de ses cendres dans la crypte des Invalides à Paris, ...celles de son fils Napoléon II y étant également transférées en 1940 sur l'ordre de ...Hitler...

 

   Bien entendu, il existe une littérature abondante concernant Napoléon 1er, à commencer par ses propres écrits souvent méconnus : "L'Histoire de la Corse", "Dialogues sur l'Amour", "le Souper de Beaucaire" ...ainsi que sa correspondance prolifique ...et ses "Mémoires" dictées à son compagnon Las Cases pendant son exil final ...textes d'un "écrivain remarquable", diront plus tard Thiers, Sainte-Beuve et Stendhal ...Et, justement, vient de paraître un dernier livre, inspiré directement de ses écrits, et n'étant ni une hagiographie ni un pamphlet, que l'auteur, Jean-Marie Rouart, de l'Académie Française, a intitulé de façon significative " Napoléon ou la destinée " (*), et où il présente Napoléon 1er "tel qu'en lui-même", comme un homme qui doute le plus souvent et s'étonne presque naïvement de la destinée qui est la sienne

   "Ce qui m'a toujours fasciné chez Napoléon, ce ne sont pas tant ses hauts faits qui flattent l'honneur national  (...), que l'homme, si souvent au bord du gouffre. Ses échecs me parlent beaucoup plus que ses succès (...) Sous la surface dorée de la gloire, comme d'une mer souterraine, jaillissent ça et là, des crises de désespoir (...) Ainsi sa tentation au suicide ...A 25 ans, à Paris, il voulait se jeter sous la première voiture qui se présenterait; en Italie, il appelait la mort pour échapper aux souffrances que lui causait l'infidèlité de Joséphine de Beauharnais ( épisode de la prise du Pont d'Arcole rendu célèbre par le tableau du peintre Gros) ...A Fontainebleau, lors de sa 1ère abdication, il a avalé du poison ...suicide manqué mais qui montre, dans ce caractère invincible, un faille noire"

   ...et il ajoute : " Napoléon éclaire cette énigme mieux que quiconque ...parce que lui-même avait le sentiment d'être un élu du destin" ...

 

   Pourtant le destin semble se refuser à lui quand il n'est encore qu'un adolescent : d'abord il ne doit d'être français qu'au fait d'être né a Ajaccio en 1769, soit seulement un an après le rattachement de la Corse à la France ...d'autre part des doutes subsistent sur cette naissance, en raison des liens de sa mère, l'ardente Laetizia, avec le Marquis de Marbeuf, gouverneur militaire de l'île ...et, plus tard, Napoléon 1er lui-même s'interrogera sur l'héritage de  ...ses propres qualités militaires ...Néanmoins, comme tout adolescent en cette période de promotion précoce de la jeunesse, il s'imaginera un destin, mais ce n'est alors qu'un destin ...corse ...Une Corse autonome, déjà ...Mais l'homme fort de la Corse est alors Pascal Paoli, et celui-ci le rejette : peut-être le "mâle dominant" sent-il en lui un futur rival...

 

   Toujours est-il que voilà le jeune homme en France, où il effectue sa formation militaire à Brienne et à Paris, non sans rebuffades en raison de son accent et de son origine modeste (Napoleone Buonaparte ..."la paille au nez") ...Il devient officier d'artillerie et, en 1793, il se pose en admirateur de Robespierre, ce qui aurait pu lui valoir un destin de ...guillotiné . Mais il se fait valoir par son action décisive au siège de Toulon, ...puis par la répression d'une insurrection royaliste près de l'église Saint-Roch à Paris ...Entre-temps, il s'est épris de la belle Joséphine de Beauharnais, femme volage amie du Directeur corrompu Barras, lequel n'a rien de plus pressé que d'en faire le général chargé d'une campagne militaire en Italie ...Et c'est ainsi que son destin encore quelque peu scabreux va devenir une destinée brillante ...Il va rêver alors d'autres horizons et il accepte de faire contre l'Angleterre une campagne en Egypte, car elle lui ouvre la possibilité d'un destin en Orient, sur les pas d'Alexandre ...En fait, après le désastre naval d'Aboukir, il réussit à rentrer en France, échappant par miracle (ou par un nouveau coup du destin...) à la flotte anglaise, car des députés, las de l'anarchie du Directoire, cherchent un "sabre" pour remettre de l'ordre, et, après les refus successifs des généraux Hoche et Moreau, se tournent vers celui qui n'est encore que le général Bonaparte ...Cette fois, çà y est, il a trouvé sa destinée !... Non !...Pas encore ...Car le général Bonaparte est nommé au commandement de la garnison de Paris le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII), mais le lendemain, lui-même et son destin bafouillent dans un discours fumeux devant le Conseil des Cinq Cents, où il est accueilli par des cris : "A bas le dictateur ! ...Hors la loi ! ...Vive la Constitution !..." Et il ne doit son salut qu'à son frère Lucien, Président du Corps Législatif, qui fait expulser avec sa garde "les factieux qui menaçaient la République ...et la vie de Napoléon Bonaparte"...Cette fois sa destinée est en marche ...On connaît la suite ...Elle le mènera finalement à Sainte-Hélène...

 

(*) Jean-Marie Rouart - Napoléon ou la destinée - Ed. Gallimard  Juin 2012

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 22:46

   Lens, petite localité jusque là inconnue, entre dans l'histoire avec la victoire proche du Grand Condé qui amena la Paix de Westphalie (20 août 1648) ...Elle est alors rattachée définitivement avec toute la province d'Artois à la France ...Mais elle reste, avec la Flandre voisine, sur le chemin des invasions, et elle sera détruite à plusieurs reprises jusqu'au 20ème siècle, notamment à l'occasion de la Guerre 1914-1918 en raison de la proximité du front, dont témoignent les nécropoles proches de Vimy et Lorette ...

 

   Entre-temps, elle est devenue la "capitale du charbon", grâce à l'existence d'un filon houiller s'étendant dans le sous-sol sur 120 kms jusqu'à la Belgique, ce qui lui donne, avec la primauté de cette source d'énergie, une importance considérable jusqu'à la Guerre 1939-1945 ...Cette exploitation a marqué le paysage qui a conservé à la fois de nombreux chevalements métalliques dominés par une roue servant à descendre et remonter les bennes ...et les mineurs, et les terrils en forme de pyramides noires résultant de l'accumulation des déblais de l'extraction ...Quant aux mineurs, faute d'un nombre insuffisant d'ouvriers français rebutés par le dur travail de la mine (1200 victimes à Courrières, près de Lens, en 1906), beaucoup sont venus de l'étranger avec leur famille, notamment des polonais (les "Polaks") et des italiens (les "Ritals"), notamment après la Guerre 1914-1918 ...Ils ont été logés gratuitement dans des cités de forme généralement concentrique - les "corons" - avec des maisons toutes semblables accolées ayant leur jardin, leurs cabanes à lapin et leur colombier - c'est un pays de "coulonneux" - autour des puits de fosse, ainsi que leur dispensaire, leur école ...et leur église ...C'était le "pays noir" ...et aussi le pays des "gueules noires", d'ailleurs fières de l'être, des gens courageux et solidaires faisant preuve d'une hospitalité à toute épreuve...

 

   Les "Gueules noires", c'est le nom qui avait été donné aussi à l'équipe de football de Lens, contribuant à faire connaître cette ville dans le reste de la France ...Equipe longtemps célèbre, puisqu'elle a même remporté le Championnat de France en 1998 , que certains de ses joueurs ont été naguère sélectionnés en équipe de France, ...et que son stade Bollaert est l'un des plus connus en France et même dans le monde, puisqu'il a déjà été choisi pour des matches internationaux..., son public étant d'ailleurs considéré comme l'un des meilleurs de France...

 

   Mais ce temps, en ce début du 21ème siècle,  est révolu ...Le dernier puits a été fermé en 1990, le charbon ayant été supplanté comme source d'énergie par le pétrole, le gaz et l'atome ...Et les Houillères, qui ont employé autrefois jusqu'à 500.000 personnes, n'existent plus ...Il ne reste plus que des retraités de moins en moins nombreux et à la vieillesse souvent abrégée par la silicose contractée avec la poussière de charbon ...et leurs descendants connaissent un taux de chômage dépassant avec 15 % la moyenne nationale ...Le maire socialiste de Lens, Guy Delcourt, a pu dire que "sa ville est la plus pauvre de France" ...Assurément, elle était en déclin, et son équipe éponyme de football a subi le même sort, puisqu'elle végète maintenant en 2ème division, n'ayant pas les moyens d'acheter des joueurs à prix d'or, comme certains clubs financés par des "nababs"...

 

   C'est donc ube "révolution" - diront les laïcs - ou un "don du ciel" - diront les religieux - que la ville de Lens ait été choisie pour héberger une antenne du Musée du Louvre de Paris ...Ce choix, effectué par Jacques Chirac, alors Président de la République, en 2004, avait été préparé au niveau local par Daniel Percheron, Président socialiste de la Région Nord-Pas-de-Calais, professeur d'histoire-géographie fils d'un ancien directeur d'école de Lens, ...et au niveau national par le député socialiste Jack Lang, qui avait réussi à vaincre les réticences de son propre parti en faisant valoir, par rapport à d'autres candidatures, que Lens était une ville pauvre n'ayant pas eu depuis 20 ans, les moyens de reconversion d'autres villes comme Lille, Valenciennes ou Calais ...Ainsi, depuis 2009, est sorti de terre - une terre noire d'ancien crassier de la fosse 9 - un Musée ultra-moderne,en forme de parallèlèpipède allongé sur 450 mètres au milieu d'un parc de 50 hectares proche du stade Bollaert, et constitué de parois de verre reflètant le paysage environnant et monté sur une structure métallique ...Il est susceptible de recevoir plus de 500.000 visiteurs par an et doit générer au moins 1000 emplois, sans compter les effets induits comme la construction ou la rénovation d'hôtels de diverses catégories ainsi que de centres d'accueil et de restauration ...Il est d'ailleurs prévu que l'ensemble du pays soit associé à cette rénovation, sous la forme d'un projet "Euralens" qui ambitionne de "transformer le pays noir en pays vert", avec un aménagement des terrils en lieux de loisirs (même le ski en hiver !...), et ceci avec le label de l'UNESCO...

 

   Autant dire que l'inauguration du Musée du Louvre-Lens le 4 décembre 2012 - jour anniversaire de la Sainte-Barbe, patronne des mineurs - avec des oeuvres significatives comme "La Liberté guidant le peuple" de Delacroix ou provisoirement la "Sainte Anne" de Léonard de Vinci - inauguration célébrée par François Hollande, Président de la République, a valeur de symbole ...Un symbole d'union pouvant servir d'exemple en France...

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 00:11

   Il n'y a pas lieu de revenir sur la supériorité de la démocratie sur tout autre régime de gouvernement de la société, la démocratie étant, selon la boutade de Winston Churchill en 1943, le moins mauvais de tous les systèmes...

 

   Pour autant, la démocratie, dès ses débuts dans l'Antiquité à Athènes, n'a longtemps été conçue que comme un système politique excluant une partie de la société : d'abord les femmes réduites à leur rôle d'épouses et de mères et oubliées dès l'installation d'un régime démocratique en France lors de la Révolution de 1789, la Déclaration des Droits de "l'homme" affirmant que seuls "les hommes naissent libres et égaux en droit", leur accès à la vie civique n'étant réalisé qu'à l'initiative du Général De Gaulle en 1945 ...mais aussi la population dite "laborieuse" qui n'obtiendra l'égalité "sociale" qu'au prix de nombreuses manifestations et grèves au cours des 19ème et 20ème siècles...

 

   On ne peut donc qu'être intéressé par la volonté actuellement affichée par le gouvernement socialiste d'instaurer une "démocratie sociale", et ceci d'autant plus que la France n'a pas vraiment changé de ligne depuis environ 40 ans, c'est-à-dire depuis qu'elle est sortie en 1974 des "Trente Glorieuses" ayant suivi la 2ème Guerre Mondiale ...Encore faut-il que le gouvernement ait les moyens de cette démocratie sociale ... Or il n'a pas dans ce domaine de politique claire, comme le prouve actuellement "l'Affaire Mittal" de Florange ...Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement industriel, a d'abord voulu procéder à une "nationalisation", c'est-à-dire à un moyen remontant à ...1907 et d'ailleurs déjà repris par François Mitterrand en 1982 avant d'être abandonné ensuite ...Il a aussitôt été désavoué par le Président Hollande et son 1er Ministre qui comprennent le risque d'une opération pouvant décourager les investisseurs étrangers dont la France ne peut pas se passer en raison de l'importance de sa Dette publique ... Et cette valse-hésitation se situe au beau milieu des négociations en cours depuis octobre 2012 entre le Patronat et les Syndicats pour parvenir au "compromis historique" voulu par le Président Hollande lui-même ...Le goût de l'innovation n'étant pas la qualité première des Français, on comprend que dans une telle incertitude, les Syndicats restent dans une prudente expectative...

 

   Au contraire, il faudrait aller de l'avant, pour assurer réellement et sans retard une véritable démocratie sociale ...A l'instar de pays comme l'Allemagne et la Suède en avance dans ce domaine, il conviendrait d'utiliser les moyens nécessaires, comme la "flexibilité de l'emploi", avec des temps de travail adaptés à l'évolution de l'économie  et des partages de ce travail permettant de stabiliser, voire de résorber, le chômage ...sans recourir comme souvent en France à "l'Etat-Providence", dont les dépenses ne font que l'enfoncer dans la crise ...Il est vrai qu'il faudrait au gouvernement un certain courage pour prendre des mesures impopulaires, comme le rehaussement de l'âge de départ à la retraite, qui est acruellement en moyenne de 60,2 ans alors qu'il culmine à environ 65 ans dans les pays scandinaves ...ou la suppression d'indemnités diverses n'ayant plus de raison d'être ...Bien sûr, on pourrait aussi "faire payer les riches", mais une taxation excessive pourrait contribuer à l'expatriation de leurs avoirs vers des pays plus accueillants, au dépens de l'économie française ...Y-à-qu'à ...Y-à-qu'à ...Comme l'écrit avec ironie l'édidorialiste Paul-Henri du Limbert dans le Figaro du 3 Décembre 2012, "le hollandisme, avec ses usines à gaz industrielles et ses alchimies politiques ardues, a un vtai problème avec la vie : à force de vouloir plaire à tout le monde, il risque de ne plus plaire à personne"...

 

   Ah ! si, à défaut d'avoir des idées, la France avait du pétrole ...elle verrait peut-être le bout du tunnel !...Justement, il paraît qu'elle peut revendiquer l'exploitation "off shore" du plateau continental jusqu'à 650 kms ...et comme elle possède, en plus du Golfe de Gascogne, des confettis d'empire un peu partout (Réunion, Antilles, Guyane, Kerguelen, Nouvelle-Calédonie, Terre Adèlie, Clipperton ...), là est peut-être la solution pour avoir les moyens d'une "démocratie sociale"...

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 00:23

   Non ...Il ne s'agit pas d'une formule pour tirer la France de la crise ...mais d'une formule infiniment plus importante capable de "décrypter le monde" ...Rien de plus  ! ...Mais, en fait, c'est "tout" !...En effet, il n'y a pas si longtemps, on croyait avoir découvert la clé de l'univers avec le "boson de Higgs" (*) qui relèguait à un niveau accessoire l'équation très relative d'Einstein : E = mc2 ...On était loin du compte, car il y a maintenant une formulr réputée "magique" ...qui avait déjà été esquissée en 1748 par un pasteur britannique Thomas Bayes, lui ayant d'ailleurs donné son nom, et serait à l'origine des divers calculs des mathématiques : équations, trigonométrie, produits remarquables ...Elle appartiendrait au "corpus des probabilités", cette théorie des lois du hasard et de l'incertitude ...Et elle s'écrirait tout "simplement" sous la forme d'une égalité :

 

                       P (A/B) = P (B/A) x P (A) / P (B)

 

   Bien sûr, il suffisait d'y penser ...Mais penser à quoi ? ...En effet, que signifie exactement (?) cette formule  du genre plutôt "kabbalistique" ?...

 

   Les spécialistes répondent qu'elle se lit comme suit : "la probabilité de A sachant B est égale à la probabilité de B sachant A multipliée par la probabilité de A, le tout divisé par la probabilité de B" ... CQFD ..."En clair,elle permet de calculer la façon dont évolue la probabilité d'un évènement A, sachant qu'un autre évènement B a eu lieu. Par exemple, quelle est la probabilité qu'il ait plu, sachant que le trottoir est mouillé? ...Eh bien, elle est égale ...à la probabilité que le trottoir soit mouillé sachant qu'il a plu, multipliée par la probabilité qu'il ait plu , divisée par la probabilité que le trottoir soit mouillé ...Le calcul est d'une simplicité enfantine, et d'une efficacité redoutable ...L'égalité calcule en effet des probabilités sujectives qui dépendent des informations dont dispose celui qui calcule. En l'occurrence, les chances que j'accordais à la pluie ont augmenté depuis que j'ai constaté que le trottoir est mouillé" ...Qui l'eut cru ?...Mais, si c'est si simple, pourquoi ne pas avoir utilisé cette formule plus tôt ?... "Parce que les savants ont longtemps considéré qu'ils n'en avaient pas besoin, disposant en effet d'un outil, la statistique ...Mais il leur est apparu que la statistique marche très mal quand il y a peu d'informations disponibles ...Face à la démission des statistiques, les chercheurs n'avaient donc pas le choix ...Avec l'ère des ordinateurs, capables d'afficher des réseaux complexes, la formule de Bayes est donc faite sur mesure pour le troisième millénaire ...Car elle dévoile les mécanismes de ce qui fait le monde : les propriétés de la matière, la naissance et la disparition des étoiles, la prévision du climat, l'évolution des espèces, le fonctionnement du cerveau ...Ainsi, elle décrit si bien la pensée qu'elle pourrait bien être l'algorithme de la pensée" ...Evidemment, il fallait y penser ...et en tirer la conclusion : "En dévoilant la clé de voûte du fonctionnement de notre pensée, voilà qu'elle promet rien moins que de révéler le secret qui fonde l'humanité ..Une formule décidément magique !"

 

   Autrement dit, si on comprend bien cette pensée, il est probable que tout soit possible, à moins que ce ne soit l'inverse ...qu'il est possible que tout soit probable ...Dans l'hypothèse d'une fin du monde, on aurait donc une chance sur deux de survivre ...C'est déjà ça !...

 

Réf : Article paru dans la Revue Science & Vie n°1142 de Novembre 2012

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 23:00

   Un parti est, par définition, un rassemblement de citoyens défendant des idées et des intérêts dans l'organisation de la société. Il est donc naturel que la direction d'un parti puisse être l'ambition de personnalités ayant déjà, à divers niveaux, obtenu la confiance des citoyens...

 

   Evidemment, cette direction va de soi quand une personnalité crée son propre parti, comme François Mitterrrand qui refonde en 1971 le Parti Socialiste regroupant alors divers groupes, dont l'ancienne SFIO,  ...ou comme Jacques Chirac en 2002 pour l'UMP regroupant l'ancien RPR et des partis du Centre ...Elle peut également, dans un parti déjà créé, échoir à une personnalité ayant acquis une forte notoriété, comme Valéry Giscard d'Estaing pour l'UDF en 1976 ...Mais, le plus souvent, elle fait l'objet d'ambitions concurrentes, comme ce fut le cas entre Jacques Chirac et Edouard Balladur en 1994, et plus tard en octobre 2011 pour six candidats du Parti Socialiste, qui eut d'ailleurs l'idée originale de proposer le choix à l'ensemble des citoyens, disposition consensuelle qui contribua certainement, au moins autant que l'impopularité croissante de Nicolas Sarkozy, à l'élection de François Hollande...

 

   Mais l'UMP reste un parti "d'appareil", malgré son qualificatif d'Union pour un Mouvement "Populaire", et elle a préféré le choix  d'un candidat par ses militants à une désignation par l'ensemble des citoyens ...Ce choix n'aurait certainement pas eu de conséquences négatives si la consultation avait donné une majorité nette et donc indiscutable à l'un ou l'autre des candidats, François Fillon, ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy, et Jean-François Copé, Secrétaire Général de l'UMP ...Malencontreusement, l'écart a été infime - autour de 50 % - et le succés revendiqué par Jean-François Copé a aussitôt été contesté par François Fillon ...Dans un tel cas, qu'il s'agisse d'élections internes dans un parti ou d'élections officielles - législatives ou municipales - il est arrivé, pour éviter toute mise en cause du décompte, de procéder à une nouvelle consultation ...et, en l'occurrence, les deux candidats à la direction de l'UMP seraient sortis grandis s'ils en avaient décidé soit de s'associer dans un partage des tâches, soit de procéder à un 2ème vote, avec une plus grande rigueur d'organisation que pour le 1er ...Car les deux protagonistes étaient des personnalité estimables, en raison de leur action positive, François Fillon dans le Conseil Général de la Sarthe, et Jean-François Copé à la Mairie de Meaux...

 

   C'est malheureusement le contraire qui s'est produit, l'un - François Fillon voulant se poser en "rassembleur" seul capable de maintenir l'union avec le Centre, et l'autre - Jean-François Copé, se posant en représentant de la "Droite décomplexée", autrement dit en candidat capable, à la future élection présidentielle, de recueillir les voix de l'extrême-droite, ...tout en excluant une alliance avec le Front National de Marine Le Pen ...Les dégâts, néanmoins, auraient pu être réparés, si les deux rivaux avaient accepté l'arbitrage d'Alain Juppé, l'ex-"meilleur d'entre-nous" de Jacques Chirac et valeureux Ministre des Affaires Etrangères de Nicolas Sarkozy ...Cela n'a pas été le cas ...Et le Figaro, journal de droite, se désole, en titrant ce jour lundi 26 novembre 2012 : "UMP : Suicide en direct" ...

 

   Y a t-il encore une solution ?...La revue Le Point, également de droite, titre pour sa part : "UMP - Le vainqueur est Sarkozy " ...C'est vite dit ...Car celui-ci est revenu dans ses propres affaires, et, même s'il est innocenté dans cette mauvaise histoire de financement de sa campagne électorale de 2007, il préfère monnayer actuellement sa notoriété internationale dans des conférences, comme l'ont fait avant lui le travailliste anglais Tony Blair et le social-démocrate allemand Gerhard Schröder ...et il ne semble pas disposé à jouer "la statue du Commandeur", se contentant apparemment de donner des conseils ...Alors qui ? Alain Juppé, quand même, au cas où il ferait la "coquette", ce qui ne paraît pas être son genre, lui naguère considéré comme "raide"...Et pourquoi pas alors, un homme - ou un femme - au seuil de la notoriété et encore un peu dans l'ombre ...Par exemple Nathalie Kosiusko Morizet ...ou Gilles Carrez, apprécié à la fois dans l'UMP et le Parti Socialiste en raison de sa rigueur morale, de sa compétence financière comme rapporteur à l'Assemblée Nationale et de son souci de dialogue, ce qui manque précisément dans ce "combat des chefs"...

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 15:06

   Le thème de la fin du monde revient dans l'actualité de façon récurrente, ...mais ce n'est pas un sujet d'étonnement puisque l'homme, depuis qu'il s'est éveillé à la conscience de ce monde, s'est toujours interrogé sur sa fin ...Par contre, c'est - semble-t-il - désormais une question d'urgence...

 

 

   En effet, une croyance des Mayas, l'un des peuples précolombiens de l'Amérique, aurait affirmé dans un calendrier que "le treizième baktun se terminerait un jour 4 ahan 3 kankin" (sic!), ce qui signifierait dans le calendrier chrétien le 21 décembre 2012 ...Vraiment ?...Non ! ...car les "spécialistes" (?) ont affirmé que cette date serait au contraire le début d'une "renaissance" et d'un "nouvel âge mondial", ce qui n'est pas nécessairement rassurant, à moins d'un mois de l'échéance...Et ceci d'autant moins qu'il y a une autre prédiction, celle de Malachie, un moine du 12ème siècle, qui aurait transmis des "devises" relatives à la suite des papes à venir, et la 111ème affirmerait que "le pape de l'olive" (tous comptes faits, Benoît XVI) serait l'avant-dernier ...Il faudrait donc qu'il meure le plus vite possible pour qu'un conclave désigne le "dernier" successeur avant le 21 décembre 2012 ...Autant dire que ces histoires sont des "contes à dormir debout"...(*)

 

   Malheureusement, il ne faut pas s'endormir ...car c'est maintenant la science qui prend le relais ...En effet, l'univers ne serait pas ...uniforme, et il ne serait pas simplement régi par la loi de la gravitation chère à Newton (et à d'autres savants ultérieurs comme Einstein) ...Il comporterait des "trous noirs", c'est-à-dire d'immenses fosses insondables ...et invisibles, du fait qu'elles avaleraient tout, qu'il s'agisse de galaxies, avec leurs étoiles, planètes et comètes, ainsi que les ondes, et notamment la lumière perçue par les êtres vivants ...C'est ainsi que des astronomes, s'interrogeant sur la disparition d'étoiles, auraient pressenti qu'elles avaient été englouties dans un de ces "trous noirs", qu'ils ont appelé 'Cid 42" situé à 4 milliards d'années lumière (tout de même) ...Mais il y aurait d'autres "trous noirs" - évidemment invisibles - comme "XTE J 118" qui serait proche de la Voie Lactée, c'est-à-dire la galaxie à laquelle appartiennent - entre autres - le Soleil et la Terre ...Le danger est donc à la porte, et il est d'autant plus grand que rien ne permet de connaître le déplacement d'un "trou noir " ...Et s'il y en avait un qui s'avisait d'arriver le 21 décembre 2012, justifiant finalement la "prescience" de naguère... Ce serait donc la fin du monde, du moins, avec la fin de la Terre et donc de l'homme, la fin de la conscience du monde ...(**)

 

   Et ce ne serait donc pas la fin du monde...

 

 (*) Revue "Le monde des religions" n° 50 - Décembre 2011

(**) Revue "Sciences et Avenir" n°790 - Décembre 2012



 

 

 

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