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27 septembre 2006 3 27 /09 /septembre /2006 22:54

   Bien au delà de la mauvaise querelle faite actuellement par des musulmans extrêmistes au Pape Benoît XVI, on assiste à une nouvelle résurgence des conflits séculaires ayant opposé à travers l'histoire les 3 religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islamisme...

   Il faut d'abord s'interroger sur le fondement même du monothéisme, qui relève de l'histoire des religions. Au plus profond des âges, il y a eu une croyance plus intuitive que raisonnée à une "Puissance supérieure", qui se traduisait par des rites magiques envers des animaux, des arbres, des éléments naturels ...et les astres, qui constituaient l'environnement de la vie... Et puis une forme plus élaborée est apparue avec les religions, notamment la religion égyptienne. On a pu dire que ces religions étaient "polythéistes" parce qu'elles comportaient l'adoration de "dieux divers", mais cette diversité n'empêchait la prédominance d'un Dieu "suprême", comme Amon-Ra en Egypte... C'est d'ailleurs parce qu'il voulait réduire la puissance excessive des prêtres d'Amon qu'Aménophis IV lui substitua le culte solaire d'Aton, dont il s'était attribué la représentation sur terre sous le nom d'Akhénaton : d'où la thèse simpliste qi'il aurait été le fondateur du "monothéisme"... L'affirmation biblique que Moïse - s'il a existé - est sorti d'Egypte (justement...) en fondant le monothéisme autour d'un Dieu unique - Yaveh - est donc sujette à caution... En fait, les Hébreux se sont surtout singularisés parce qu'ils adoraient un Dieu "sans image", ce qui d'ailleurs les faisaient traiter "d'athées" par les Egyptiens qui ne concevaient pas de "dieux" sans représentations... Mais au temps de Moïse (13ème siècle av JC) et longtemps encore après , leur Dieu Yaveh n'était pas un Dieu "universel", mais seulement le Dieu du peuple hébreu, comme Baal était celui des Phéniciens et Mardouk celui des Babyloniens... Les Hébreux n'étaient donc que le "peuple élu" de son propre Dieu, et eux-mêmes reconnaissaient qu'il y en avait d'autres, "Yaveh étant seulement le plus puissant parmi les dieux" (Exode 15-11/12)... Et l'histoire biblique est le long récit des victoires remportées grâce à la fidèlité à Yaveh... et des humiliations subies parce qu'ils n'avaient rempli leurs devoirs envers lui... Survient l'occupation babylonienne, l'exil... et le retour autorisé par l'empereur perse Cyrus (537 av.JC) : celui-ci est alors considéré comme un "Messie" (c'est-à-dire "oint du Seigneur") par les Hébreux qui en arrivent à l'idée que leur Dieu est le même que les autres Dieux nationaux : d'ou la notion d'un seul Dieu pour le monde... Le problème fut seulement que les Hébreux devenus les Juifs au temps des Romains continuèrent à se considérer comme le "peuple élu" , d'où la discrimination à leur égard...

   Alors, dans la Palestine occupée par les Romains, où les Juifs attendent un "libérateur" rétablissant leur royaume, et où le "messianisme" est alors très actif,...survient Jésus qui, après d'autres et avant d'autres, est considéré comme le "Messie" attendu... Mais il proclame que "son royaume n'est pas de ce monde" et parle de Dieu comme étant son "Père", ce qui est un blasphème intolérable pour les Prêtres du Temple qui le livrent aux Romains... Après l'annonce historiquement invérifiable de sa "Résurrection", une secte judéo-chrétienne se constitue parallèlement aux sectes déjà existantes des Esséniens et des Baptistes... Et avec Paul, le christianisme naissant se diffuse auprès des "Gentils" (non-juifs) qui ne reconnaissent plus les Juifs comme le peuple élu devenu celui des chrétiens, et il se développe au point de devenir  au 4ème siècle avec Constantin la religion officielle de l'Empire. Mais ce succès engendre l'intolérance, à la fois contre les vieilles pratiques païennes et contre les Juifs, victimes pour longtemps de l'antisémitisme...

   Arrive au 7ème siècle la prédication de Mahomet qui, dans l'Arabie alors influencée par les Juifs et le christianisme oriental, a la révélation d'Allah, Dieu unique dont il est l'ultime prophète, après Moïse  ...et Jésus. Son nouveau culte a l'avantage d'être simple, à la différence du christianisme, avec sa "Trinité" - peu compréhensible pour des gens simples et ayant déjà suscité des hérésies - et sa multitude "d'anges " et de "saints"... Certes l'Islam croit aussi aux anges ( le Coran est révélé par Gabriel...) et aux "génies" (Djinns)... tant il est vrai que le monothéisme a toujours conservé des traces de polythéisme, comme autrefois le polythéisme secrétait du monothéisme... Mais il ne s'en répand pas moins de façon foudroyante auprès des populations conquises, donnant naissance à un "âge d'or" dont la civilisation (Ispahan, Kairouan, Cordoue...) surpasse alors celle de "l'Occident"... Hélas, avec l'arrivée des Turcs, partisans d'un islamisme radical, à partir du 11ème siècle, l'intolérance l'emporte, et le monde musulman se fige dans une certaine arrièration économique et sociale...

   Arrive l'époque contemporaine... Les progrès de l'Occident et son impérialisme planétaire placent les musulmans dans une situation d'infériorité, non seulement vis-à-vis des "Chrétiens", mais aussi des Juifs, surtout après la création d'un Etat d'Israël sur un territoire certes occupé autrefois par les Hébreux, mais où ils habitaient en majorité depuis des siècles... Dès lors, l'intolérance n'est plus seulement celle d'un fondamentalisme toujours renaissant des 3 religions "monothéistes", mais également un "choc de société", où interviennent des considérations politiques et économiques... L'extrêmisme de l'Islam - qui n'a pas été, il faut en convenir,  sa particularité exclusive , n'est pas né de rien... Et manifestement, il ne pourra disparaître que dans un monde plus juste... Ce n'est pas demain la veille...

Sources : Encyclopédie des Religions Ed. France-Loisirs 2002 

               Jean Soler L'invention du monothéisme Ed De Fallois 2002

               Ch.Desroches-Noblecourt Le fabuleux héritage de l'Egypte Ed.SW Télémaque 2004                      

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23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 10:06

   Le discours du Pape Benoît XVI à Ratisbonne le 12 septembre 2006 a engendré auprès des musulmans une polémique dont il est sincèrement navré... En fait, le Pape  - ancien responsable de la Congrégation de la Foi auprès de son prédécesseur Jean-Paul II - s'est essentiellement comporté en cette circonstance comme un "professeur", en oubliant... qu'à son niveau suprême de responsabilité il lui fallait conserver une attitude "politique", c'est-à-dire admettre que "toute vérité n'est pas bonne à dire", même si elle est fondée...

   Le Pape Benoît XVI a en effet raison quand il dénonce l'antinomie entre la foi et la violence, parce qu'il ne peut pas y avoir de contrainte en matière de croyance... Mais son analyse historique prenant comme exemple une controverse entre l'Empereur byzantin Manuel II Paléologue et un érudit persan au 15ème siècle sur l'utilisation du "glaive" dans le Coran est manifestement hors de portée du "commun des mortels" et peut "apparaître" comme une critique "partiale"...

   En fait, les 3 religions "monothéistes" (judaïsme, christianisme et islamisme) ont beaucoup d'éléments communs : d'abord, la croyance en un Dieu unique, mais aussi des éléments importants de leurs doctrines, puisque le christianisme a repris à son compte l'Ancien Testament  des Juifs (à quelques textes près...) et qu'ensuite l'islamisme s'est inscrit comme la prolongation - c'est-à-dire l'accomplissement -  de l'Ancien Testament des Juifs et  du Nouveau Testament des Chrétiens, reconnaissant un rôle majeur à Abraham, Moïse ...et Jésus, avec une place particulière à Marie...

   Néanmoins, il y a eu des problèmes dans la mesure où, dans les 3 étapes, la religion "antérieure" n'a pas vraiment admis d'être "dépassée" et "accomplie" par la suivante... Il en a été ainsi des Juifs qui, dès les temps bibliques, avaient pratiqué "l'anathème" (Herem) contre les ennemis de leur foi et dont les prêtres du Temple ont fait exécuter Jésus par les Romains et ont ensuite dénoncé les "hérétiques" chrétiens, contribuant ainsi à leur persécution... Mais les Chrétiens eux-mêmes, alors que Jésus avait condamné la violence jusqu'au moment de son arrestation, n'ont pas hésité plus tard à recourir aux "croisades" et à "l'Inquisition"...Quant aux Musulmans, même si la "Djihad" (Guerre sainte) n'est d'abord conçue que comme un "combat défensif" (Sourate 2-256), il est clair qu'elle a été l'argument fondamental des conquêtes et des conversions forcées...

   En contrepartie, il faut reconnaître qu'à l'époque actuelle des efforts considérables sont entrepris par les responsables "éclairés" des 3 religions monothéistes... Ces efforts se heurtent à de nombreuses difficultés en raison des oppositions doctrinales, non seulement d'une religion à l'autre, mais aussi des divisions internes de chaque religion... Cependant des initiatives se sont multipliées, notamment entre Chrétiens et Musulmans, comme le rappelle le journal La Croix du 18 septembre 2006 : Institut pontifical pour les études islamiques (1926), déclaration "d'estime envers les musulmans" du Concile Vatican II (1965), création d'une Commission pour le dialogue inter-religieux (1974), voyage de Je Jean-Paul II au Maroc (1985) puis à la Mosquée de Damas (2001), exhortation Apostolique "Ecclesia in Europa" (2003)...

   Malheureusement, l'écart est encore considérable entre le comportement "éclairé" des responsables religieux et les réactions "primaires" des populations concernées... Certes, des communautés religieuses différentes peuvent vivre en "bonne intelligence" au niveau des quartiers, mais les exemples récents de la Bosnie et du Liban prouvent que le feu peut continuer à couver et qu'un incendie peut être rallumé par des extrémistes fanatiques, dont l'intolérance religieuse dissimule souvent d'autres objectifs... Et on comprend que le Pape Benoît XVI ait douloureusement ressenti des attentats divers contre les églises au Moyen-Orient et même l'assassinat d'une religieuse en Somalie, qui à la fois justifient son discours et en montrent le danger...

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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 14:34

   On évoque parfois l'Arabie "heureuse" à propos de ce territoire aux confins de la Mer Rouge dont une histoire mythique (avant ou après le Déluge ?) a fait sortir de nombreuses tribus ou peuplades, en particulier les Hébreux d'Abraham... En fait, il s'agit d'un pays désertique qui a connu une histoire compliquée où interviennent de nombreux Empires (Perse, Hellénistique, Romain, Islamique...) avec des royaumes locaux parfois célèbres (La Reine de Saba dans le Yemen actuel, les Nabatéens de Pétra près de la Palestine...). Il est peuplé de façon immémoriale par des nomades, les Bédouins, vivant d'élevage et du commerce des caravanes et naguère aussi des razzias dans les oasis mises en valeur par des agiculteurs sédentaires. Il est également devenu depuis le 18ème siècle le centre d'un "Islam purifié" - le "Wahhabisme" - dont le conservatisme contribue à en faire un pays isolé et arriéré...

   Mais l'action des Anglais contre les occupants turcs pendant la 1ère guerre mondiale - et notamment les entreprises du célèbre Colonel Lawrence "d'Arabie" - contribuèrent à l'unification de la plus grande partie du pays autour de la dynastie d'Ibn Séoud... Néanmoins l'avènement de cette famille restée très "rigoriste" n'aurait pas fait sortir l'Arabie de son isolement si la découverte du pétrole ne lui avait apporté à la fois la richesse financière et une influence politique à la mesure des subventions accordées à de nombreux Etats, notamment les autres pays  de la Ligue dite "Arabe"...

   Le paradoxe de l'histoire contemporaine est que, dans ce développement, l'Arabie dite "séoudite" a été largement aidée par les Etats-Unis, soucieux de se réserver l'utilisation du pétrole (1/6 ème de leur importation...), et d'avoir ainsi une solide zone d'influence dans le Moyen-Orient. Ils y ont réalisé de nombreux investissements en collaboration avec les plus riches familles, , notamment l'ARAMCO pour le pétrole... Cette politique a été longtemps menée par Georges Bush (senior) qui, avant sa Présidence (1988-1992), avait fait de nombreux voyages en Arabie... C'est d'ailleurs l'époque où l'une des plus riches familles d'Arabie, le clan Ben Laden, collabore activement avec les Américains, allant même jusqu'à renflouer les affaires personnelles mal gérées d'un des fils du Président, Georges Bush (junior)... Le 10 septembre 2001, un ami commun de la famille Bush et du clan Ben Laden, Bandar Ben Sultan, se réjouit d'avoir facilité un accord entre les Etats-Unis et l'Arabie...

   Et puis il y a le 11 septembre 2001, et l'incertain Bush (junior) devenu à son tour Président, mais mal élu et sans autre projet qu'un retour aux "vertus évangéliques" (après la Présidence de Clinton...) ... se découvre une vocation de Chef d'une "croisade" contre le terrorisme... Evidemment, il s'en prend à Oussama Ben Laden, naguère "instrumentalisé" par les Etats-Unis contre les Soviétiques en Afgnanistan , mais devenu leur "ennemi déclaré" à la suite de l'installation blasphématoire de camps sur la "terre sainte" de l'Arabie... Mais Oussama Ben Laden, même prudemment déchu de sa nationalité arabe par les Séoudiens, est introuvable... Alors, à défaut, Bush (junior) s'en prend à l'Irak, supposé sans preuves réelles fournisseur des terroristes, et il se fait le "champion de la démocratie" contre Sadam Hussein, certes dictateur sanguinaire, ...mais autrefois armé par le Président Bush (senior) contre l'Iran... Et ceci malgré les réserves du Département d'Etat de Colin Powell : il faut dire qu"en matière de démocratie, les Etats-Unis sont déjà intervenus jadis en Amérique du Sud, au Libéria et en Somalie en Afrique, et au Vietnam en Asie... avec les résultats que l'on sait...

   Finalement, Bush (junior) et les Etats-Unis s'embourbent en Irak, ce qui était pourtant prévisible dans cet "Etat" artificiel créé après la 1ère Guerre mondiale, où les "sunnites" (proches de la Syrie) et les "chiites" (proches de l'Iran) connaissent une rivalité séculaire... Et pendant ce temps, la monarchie séoudienne donne des gages aux mouvements islamistes dans le monde, car son trône vacille devant l'hostilité grandissante d'une population encore très pauvre contre les "familles riches" et ayant déjà fomenté des révoltes réprimées par la force... Désormais, si une "révolution" s'y produit - à fortiori si Bush (junior) commet de nouvelles "gaffes" dans son "évangélisme mondial"...- ce ne sont plus seulement les intérêts des Etats-Unis qui seront en jeu, mais ceux de "l'Occident" , avec une nouvelle "crise de l'énergie" et peut-être une guerre ..."avec des armes de destruction massive"... Arabie heureuse ? Non ! Arabie dangereuse...

Sources :

- Encyclopedia Universalis Ed. CFL

- Eric Laurent : La Guerre des Bush  Ed. Plon

- Kitty Kelley : les Bush - La véritable histoire d'une dynastie  Ed. Presse de la Cité

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14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 23:50

   Le problème des retraites fait partie de ces dossiers "récurrents" que la France a le don - original en Europe - de laisser sans solution définitive... Il faut dire que ce problème est une "patate chaude" que les gouvernements - quels qu'ils soient - se refilent en prenant au mieux des mesures provisoires ou partielles sans le traiter à fond... Car ce débat est politiquement dangereux, même s'il est moralement nécessaire.

   La nécessité d'une réforme complète du système est en effet indiscutable, à en juger par l'avis du Conseil d'orientation des retraites (COR) et le 9ème rapport de la Cour des Comptes présenté le 14 septembre 2006 sur la Sécurité Sociale. La France est désormais entrée, 60 ans après le "baby-boom", ...dans le "papy-boom" : en 2000, il y avait 585.000 personnes à atteindre 60 ans, en 2006 il y en aura plus de 800.000, et l'effet ne s'amortira progressivement que vers 2030, à fortiori avec l'allongement régulier de la durée de vie. Or, parallèlement, le nombre "d'actifs" va diminuer de sorte que, en application du système de répartition prélevant sur leurs salaires les cotisations nécessaires au paiement des pensions, le poids de celles-ci deviendra insupportable... Comme il est déjà scandaleux que les autorités responsables aient évité pendant 60 ans de résoudre ce problème pourtant prévisible, il est impensable désormais d'en laisser à nos enfants et petits-enfants: ce serait aller au devant d'un risque d'explosion du pacte de solidarité entre générations qui est un fondement de la République...

   Néanmoins, une réforme complète du système des retraites ne va pas sans poser des problèmes difficiles tenant à la fois au principe retenu et à la possibilité de mise en oeuvre :

   - Le principe à retenir ne peut être que d'assurer "la plus grande égalité possible" entre les 3 régimes actuels de retraite : le régime général (Privé), le régime des Fonctionnaires (et Assimilés...) et l'ensemble complexe des régimes dits "spéciaux" (notamment entreprises publiques : EDF, GDF, SNCF, RATP, etc...), et ceci dans 3 domaines fondamentaux :

   1. La durée d'activité: Elle est actuellement de 37 années 1/2 (Entreprises publiques), 38 1/2 devant passer à 4O (Fonctionnaires) et 40 années (Privé)... Il paraît raisonnable d'aligner tous les régimes sur 40 années dans une 1ère étape...Il sera toujours temps de prolonger ultérieurement cette durée en fonction de l'allongement éventuel de la durée moyenne de vie...

   2. L'âge de départ : Il est situé en moyenne autour de 55 ans (Entreprises publiques), de 57 ans 1/2 (Fonctionnaires) et de ... 61 ans et 9 mois (Privé). Ces chiffres doivent être d'ailleurs nuancés en fonction de certaines particularitéscomme le cas des emplois dits "pénibles" : à la SNCF, il y avait naguère les chauffeurs de locomotives, mais on n'en est plus à la "bête humaine"... Et pour les fonctionnaires, on peut s'étonner aussi que certaines fonctions connaissent une retraite à 55 ans pour cette raison : les...instituteurs et ...les gardiens de musée !...Evidemment les écarts sont importants et une unification n'est concevable que par étapes,... mais à terme, comme l'Allemagne se prépare à fixer la limite à 67 ans et l'Angleterre à 68,...pourquoi, dans le cadre de la mise en place d'une Europe sociale, la France n'en ferait-elle pas autant ?

   3.Le taux de cotisation : Il est fixé à 7,85 % du salaire hors primes (Entreprises publiques), à 7,85 % du traitement et d'une fraction des primes (Fonctionnaires) ... et à 10,35 % de tous les revenus (Privé)... Une unification est certes difficile compte tenu de l'importance des écarts et de l'incertitude actuelle de l'économie, et elle pourrait donc être alignée sur 10,35 % en plusieurs étapes... Mais, en tout état de cause, il n'est pas possible que l'Etat - c'est-à-dire les contribuables, et notamment les actifs et retraités des autres régimes - continue à subventionner jusqu'à 60 % des régimes spéciaux déficitaires, dont les bénéficiaires n'ont cotisé que jusqu'à 55 ans !

 

   - La possibilité de mise en oeuvre sera de toutes façons le problème le plus difficile... A cet égard, l'échec initial d'Alain Juppé, puis après 2003 l'interruption des réformes d' Edouard Balladur et de François Fillon limitées au Régime Général et aux Fonctionnaires... sont des épisodes significatifs... Cependant il est impossible de continuer à atermoyer, voire de reculer, à en juger par la déclaration du 14 septembre 2006 de Philippe Seguin, Président de la Cour des Comptes, signalant que la dette de la Sécurité Sociale, liée au Régime général, sera de 16 milliards d'Euros en 2006 et s'élévera au montant pharamineux de 37 milliards d'Euros à l'horizon 2009 si des mesures "drastiques" ne sont pas prises avant cette date !... Bien sûr, de telles mesures ne pourront que susciter une "levée de boucliers" de la part des syndicats concernés qui, d'ailleurs, à la seule annonce de cette nécessité, s'indignent et parlent déjà de grèves, car elles remettent en cause les fameux "avantages acquis" déclarés pour cette raison "intouchables"... Mais ces "avantages" ont été "acquis" surtout dans une période de forte croissance économique entre 1960 et 1990, à la faveur de la faiblesse ou de la surenchère électoraliste de gouvernements qui ont préféré céder - à la différence d'une Margaret Thatcher - devant des corps de métiers ayant, avec l'énergie et les transports, des moyens de pression considérables... Déjà - hélas ! - Jean-Louis Debré, Président de l'Assemblée Nationale, parle au sujet des suggestions de mesures nouvelles de François Fillon, de "propos inutiles, inopportuns et maladroits"... et Villepin, le 1er Ministre, va jusqu'à préciser "qu'il n'y a pas de projet du gouvernement" et "qu'il ne faut pas monter certains Français contre d'autres"... Or une majorité de Français - plus de 50 %, suivant un récent sondage - ne semble pas opposée à une réforme des régimes spéciaux... et même des "responsables de gauche" restent prudents sur ce sujet... Manifestement, encore et toujours, il s'agit de "préoccupations électoralistes" !...

 

 

   Ne pourrait-on pas enfin éviter de faire des retraites un objet de querelle politique et - à droite comme à gauche - devant l'échéance inévitable des problèmes, avoir le "courage" de réunir une "convention" pour parvenir à un programme et à une mise en oeuvre, sans noyer une fois de plus les problèmes dans la démagogie ?...

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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 23:23

   Les Etats-Unis dominent incontestablement la scène mondiale depuis presque un siècle et, qu'on le veuille ou non, ils cherchent toujours à imposer leur suprématie, eu nom de leur fameuse "american way of life", mode de vie et de pensée où se mêlent l'héritage évangélique et moralisant des Quakers  et la volonté d'expansion économique et politique des anciens pionniers. Et ceci pour le meilleur et pour le pire...

   - Pour le meilleur, on ne soulignera jamais assez le sacrifice de nombreux soldats des Etats-Unis lors des 2 guerres mondiales et leur contribution décisive à la victoire des "Alliés", même si leur participation a été tardive à chaque fois et n'a souvent concerné que les éléments les plus pauvres de leur population... De même, en cette période d'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, on ne peut que compatir à la mort des 2 à 3000 américains innocents, victimes du terrorisme...

   - Pour le pire, il faut rappeler que les Etats-Unis ont toujours eu le souci quasi-exclusif de leurs intérêts... Avec la doctrine de Monroë au 19ème siècle, ils ont réservé "l'Amérique aux Américains", formule significative puisqu'elle identifie l'Amérique aux Etats-Unis et que l'usage est désormais ancré de désigner leurs habitants non comme des... "Etats-Uniens" mais comme des "Américains"... Plus tard, avec Wilson puis Roosevelt au 20ème siècle, ils ont prétendu "faire la morale" au Monde... d'abord comme "pourfendeurs de la colonisation", ... puis comme "champions de la démocratie",... alors que leurs entreprises économiques dominent la planète avec des bénéfices colossaux écrasant une majorité de pays pauvres... Le comble étant apporté par l'inénarrable Bush fils, qui se prend pour le chef d'une "croisade" contre le terrorisme,mais s'empêtre dans une guerre en Irak, à peu de distance de l'Arabie Séoudite où les Etats-Unis ont leurs principaux intérêts pétroliers...

   Il n'en est pas moins vrai que l'équilibre du monde autrefois établi en Février 1945 à Yalta entre Roosevelt et Staline, malgré les avertissements de Churchill (le Rideau de fer"...) s'est complètement modifié  depuis plus de 10 ans, avec l'implosion de l'URSS, le renouveau de l'Europe et l'émergence de nouvelles puissances comme le Japon, la Chine, l'Inde et bientôt l'Australie autour de l'Océan Pacifique qui supplante l'Océan Atlantique ... Et déjà, se pose le problème du rôle des Etat-Unis dans le Monde, non seulement sur le plan politique - où leur suprématie est appelée à faire place à un "partage" entre puissances dominantes - mais sur le plan économique où les débats actuels sur le Commerce traduisent la nécessité d'un nouvel équilibre... Déjà, des Sociétés "américaines" sont rachetées par des Entreprises européennes ou asiatiques, à l'image de Renault-Nissan... Quant à leur sécurité, les Etats-Unis ont pour la 1ère fois été atteints sur leur sol avec les attentats du 11 septembre 2001, et, au lieu de se lancer dans une "croisade" dangereuse qui peut leur susciter une nouvelle catastrophe, ils seraient mieux avisés de rechercher les bases d'une paix dans le cadre d'une conférence mondiale sous l'égide des Nations-Unies...

  

  

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11 septembre 2006 1 11 /09 /septembre /2006 09:03

   Actuellement, il ne se passe pas de mois, et parfois de semaine, où les observatoires ne signalent la découverte de nouvelles planètes, appelées "exo-planètes" parce qu'elles sont en dehors du système solaire et tournent autour d'autres étoiles que le Soleil... Or on sait qu'il y a des milliards d'étoiles, sans qu'on puisse d'ailleurs déterminer s'il s'agit de dizaines, de centaines, de milliers... de milliards, car on arrive à un point où les notions de "fin" et "d'infini" se confondent...

   S'il y a des milliards d'étoiles, il est évident qu'il y a aussi des milliards de planètes, même si elles ne sont ni inventoriées, ni visibles... Et un simple calcul de probabilités permet alors d'affirmer qu'il y a donc "ailleurs" des planètes habitées : il n'y a en effet aucune raison que la "vie"ne soit apparue que sur la Terre, le seul problème étant "l'origine" de la vie... Et évidemment, une telle possibilité pose des problèmes pour les "hommes" de la Terre...

   D'abord, il s'agit d'un problème "scientifique" : s'il y a d'autres planètes habitées, elles le sont par qui ?... Il est "peu probable" que les végétaux, les animaux... et les hommes se retrouvent "ailleurs" comme ils sont sur Terre, car les "espèces terriennes" sont le résultat d'une suite infinie "d'aléas" propres à l'histoire de la Terre : ainsi les hommes actuels dits "Homo-sapiens-sapiens" (double sagesse qui prête à sourire...) ne sont qu'un rameau issu des "australopithèques" dont descendent aussi diverses espèces de singes..., et il y a eu d'autres rameaux humains qui ont disparu alors qu'ils ont laissé la preuve de leur intelligence comme "l'homme de Néanderthal"... Ce serait bien le "diable" (ou le "bon Dieu"...), bref ce serait "miraculeux" qu'il y ait exactement la même espèce d'homme sur d'autres planètes... Il n'est donc pas farfelu d'imaginer qu'il y ait sur celles-ci des espèces intelligentes plus petites ou plus grandes, avec d'autres yeux et d'autres membres que les nôtres...

   Ensuite, il y a un problème "métaphysique", au sens de la réflexion philosophique ou religieuse sur les "origines"... La plupart des mythes et "explications du Monde" sont "humano-centriques", à savoir qu'ils expliquent le Monde autour de l'Homme... Si on prend l'exemple familier du Christianisme, et même si on considère désormais la "création" de l'Homme par Dieu comme une "allégorie" traduisant seulement la "puissance divine", on n'en croit pas moins à la "faute de l'homme", à la "rédemption" par Jésus-Christ, et au "jugement dernier"... Chacun peut alors comprendre que le problème se complique singulièrement s'il faut intégrer l'existence d'autres êtres intelligents dans d'autres mondes, à fortiori s'ils n'ont pas commis de "faute originelle"...

   Mais on aura compris que tout ce discours n'est qu'un "jeu de l'esprit"... De toutes façons, si des "exo-êtres intelligents" existent à des milliards d'années-lumière, l'espèce des hommes terrestres aura disparu depuis un temps infini avant qu'un contact soit établi, et inversement d'ailleurs... Quant à y aller ou à redouter la visite d"extra-terrestres, même à la vitesse de la lumière (300.000 Kms/sec), c'est une "autre histoire" !...

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 11:51

   Une société ne peut vivre sans "lois", et il est donc "légitime" de faire respecter des règles fondamentales dans les institutions, les associations et la vie civile... Mais il y a un excès injustifié quand la "morale" devient un "moralisme" prétendant donner des leçons et des sanctions à tout propos, qu'il s'agisse de problèmes "collectifs" - comme la "repentance" pour les "fautes" de nos ancêtres concernant la colonisation - ou de simples problèmes "personnels", comme l'interdiction de fumer, l'obligation de la ceinture de sécurité ou ...la tracasserie pour les crottes de chien !... Il faudrait peut-être faire davantage confiance à l'éducation et à la responsabilité des gens, et ne pas vouloir "laver toujours plus blanc, donc plus propre" ...alors que l'humanité n'est certainement pas meilleure aujourd'hui qu'autrefois, à en juger par la recrudescence ddes crimes et des guerres... Notamment en France, on devrait savoir que "le règne de la vertu" (Robespierre) ou "le gouvernement de l'ordre moral" religieux (Charles X) ou laïc (Le père Combes) n'ont jamais donné rien de bon...

   La discussion actuelle sur le "dopage" n'est qu'un exemple supplémentaire... Il n'est certes pas question de justifier l'utilisation de produits dangereux pour la santé, notamment celle des "sportifs"... Mais le problème mérite un examen attentif, sans faire l'objet d'une condamnation immédiate et sommaire. En effet, dans le sport, il y a des exercices qui demandent une forte consommation "d'énergie" - soit des efforts violents et rapides (ex: course de 100 mètres), soit des efforts continus et prolongés (ex: Tour de France cycliste) ...et pour ces dépenses d'énergie, il faut du "carburant". Personnellement, dans ma jeunesse, je me suis livré en "amateur" à de grandes randonnées cyclistes (150 à 200 kms) et j'utilisais alors du café et des pastilles de glucose, donc des "adjuvants"... Je peux donc comprendre, sans nécessairement les justifier, que des coureurs "professionnels" puissent prendre des produits pour faciliter leurs efforts... La question est alors de faire la distinction entre "adjuvants" et "dopage" : ou bien il y a utilisation de produits dangereux pour la santé et ils doivent alors être effectivement proscrits, ou bien il y a seulement une manipulation physiologique consistant par exemple à utiliser le sang d'un sportif après l'avoir "réoxygéné", et la manipulation, si elle est faite sous un contrôle médical agréé, ne paraît pas plus grave que de procéder à un massage prolongé des muscles... Le problème est alors non pas celui de la santé, mais celui de l'équité, car tous les coureurs doivent pouvoir en bénéficier, et non pas seulement "les plus riches"...

   Il convient donc de ne pas jeter l'opprobre ou du moins la suspicion sur des "sportifs" de haut niveau, mais de définir clairement les conditions de soutien de leurs efforts... Et il ne faut pas oublier que, faute d'un contrôle efficace et sans en connaître les dangers, beaucoup d'anciens "champions" ont utilisé des "drogues", avec le souci d'obtenir ou de conserver la célébrité ...et ses avantages financiers : le doute subsiste sur le décès précoce de champions comme Bobet ou Anquetil, et combien d'autres... Dans certains cas - hélas - il peut y avoir eu "dopage" de façon délibérée : un journaliste sportif a rapporté qu'aux Etats-Unis certains "sportifs" ont préféré avoir une "vie de célébrité" - même si elle devait être abrégée - à une vie porolongée, mais obscure... Alors la "morale" s'y perd...

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7 septembre 2006 4 07 /09 /septembre /2006 14:16

   S'il est un problème qui revient de façon "récurrente" à l'occasion de chaque Rentrée, c'est bien celui de la "Carte scolaire", c'est-à-dire de la répartition des élèves dans les établissements, notamment au niveau de la 6ème de Collège et de la 2nde de Lycée...

   A l'origine, c'est-à-dire en 1963, elle avait été conçue comme une "sectorisation" obligeant les parents à inscrire leurs enfants dans le secteur préalablement défini de leur domicile. Et elle avait le but avoué de favoriser la "mixité sociale", à savoir de faire en sorte que les enfants de diverses origines d'un secteur puissent "se mélanger"...

   On peut d'abord s'interroger "à postériori" sur le principe même de la "mixité sociale"... Car il ne suffit pas de mettre ensemble des enfants de diverses origines pour qu'ils se mélangent facilement... Les enfants sont ce qu'ils sont, de jeunes êtres pas toujours formés aux "nuances sociales" et reflétant souvent l'attitude même de leurs parents... Naguère, les "boursiers" étaient l'objet d'une certaine discrimination, et maintenant encore les "différences sociales" peuvent nuire à l'homogénéité des classes : ou bien, dans un secteur "bourgeois", les enfants de milieu dit "modeste" peuvent être mal à l'aise, et inversement des enfants de "bourgeois" dans un secteur "populaire"...

   De toutes façons, même en admettant le bien-fondé de la "mixité sociale" et en lui reconnaissant la qualité d'une "bonne intention", il faut constater ...qu"elle n'est pratiquement jamais réalisée : il est avéré que 30 % des parents contournent la Carte scolaire, la proportion atteignant 40 % pour l'entrée en 6ème des élèves parisiens... Et ceci pour toutes sortes de raisons bien connues des "spécialistes" et apparemment  plausibles : section rare déclenchant de "soudaines vocations", adresse de grands-parents, rapprochement du lieu de travail, etc... A noter d'ailleurs que les enseignants - évidemment bien informés - y contribuent puisque 30 % des élèves inscrits "hors secteur" sont ...leurs enfants, alors que leurs principaux syndicats défendent pourtant "mordicus" la Carte scolaire... Quant aux parents des milieux "aisés", s'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils se tournant vers l'enseignement privé, qui regorge actuellement de demandes, ce qui est la preuve irréfutable de l'inanité du système...

   Il est donc plus que temps de mettre fin à ce système de Carte scolaire qui est inopérant et aboutit même à une situation "d'inégalité" notoire contraire au principe d'égalité initialement recherché... Mais pour autant il est nécessaire de ne pas laisser s'installer une "concurrence sauvage" entre les établissements, certains pouvant alors devenir des "établissements d'élite" dans des secteurs favorisés, tandis que d'autres seraient des "établissements-repoussoirs" : la 1ère condition est de mettre fin au principe du "Collège Unique" (en fait ...Collège inique ! ) en favorisant dans tous les établissements l'existence parallèle de "classe d'excellence" pour les élèves les plus "méritants" - et de "classes de "rattrapage" avec moyens renforcés pour les élèves en difficulté, et ceci quels que soient les secteurs et quelle que soit l'origine sociale des élèves... La 2ème condition est d'encourager l'autonomie des établissements en y permettant la réalisation de "contrats d'objectifs" précis, ayant fait l'objet d'une concertation initiale dans les conseils d'administration, ainsi que d'une autorisation préalable et d'un contrôle "à postériori" de l'administration de tutelle pour veiller à la conformité avec les programmes nationaux...Ce qui suppose de "faire confiance à la base" et de ne pas toujours vouloir "diriger d'en-haut", comme c'est encore trop souvent le cas...

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 12:02

   Nicolas Sarkozy, dans son discours du 3 septembre 2006 à Marseille, s'est fait l'apôtre d'un "nouveau modèle français" fondé sur le "mérite", et il a même repris les paroles d'une chanson de ...Johnny Halliday : "Je veux redonner l'envie d'avoir envie" !... Le moins qu'on puisse dire est que, s'il devient Président de la République, il n'est pas au bout de ses peines, à en juger par l'anecdote suivante :

   L'affaire remonte au début de juillet 2006 et ce n'est d'abord qu'une petite fête de famille... Mon petit-fils venait d'obtenir le Brevet, avec la mention "Bien" !... Certes le Brevet n'a plus l'importance d'autrefois, et il n'est même plus un "sésame" pour entrer en Seconde... Mais les mentions venaient d'être rétablies, avec la récompense appréciable de permettre l'obtention d'une "bourse" pour la suite des études... J'avais personnellement apprécié cette remise en valeur "prometteuse " du "mérite" par le Ministre de l'Education Nationale...

   J'avais donc eu la joie de féliciter mon petit-fils de son "brillant succès", et je n'avais pas manqué de souligner ainsi l'importance d'avoir ainsi obtenu par lui-même une aide à son entrée en Seconde... Hélas, mon petit-fils avait pris alors un air déconfit... car cette aide, accordée à deux ou trois de ses camarades de classe, lui était refusée, sous prétexte que "ses parents étaient trop riches"...

   En fait de "richesse", son père (qui est donc mon propre fils...) est un cadre commercial en chômage dit "de longue durée", et sa mère fait vivre la famille (deux enfants...) avec son salaire qu'elle a eu le "mérite" d'arrondir par un concours interne des CHU... Il est facile d'imaginer la déception et surtout l'incompréhension de mon petit-fils qui connaît la situation de ses parents "ne roulant pas sur l'or"...

   Mon petit-fils - et certainement beaucoup d'autres élèves en France - a eu le "mérite" d'avoir de bons résultats au Brevet... Au nom de quoi l'a-t-on privé de son "prix" ?... Au nom d'un "égalitarisme soixante-huitard" contraire à "l'égalité républicaine" !... Parce que, tout en n'étant pas "riches", ses parents n'étaient pas "pauvres" !!... Finasserie stupide, car chacun sait que l'appréciation des "ressources " des parents est chose difficile, des parents réputés "pauvres" pouvant avoir des ressources "parallèles", et inversement des familles réputées "riches" pouvant avoir des "ressources "maigres", à l'image des ces paysans de l'île de Ré vivant chichement mais astreints à l'IGF en raison de la spéculation immobilière affectant leurs terres... Et, de toutes façons, il est inadmissible de faire de la "discrimination" entre les jeunes suivant les ressources de leurs parents : cela fait penser - en caricaturant - aux anciens Etats communistes de l'Est où des jeunes se voyaient interdire des études ou des professions parce qu'ils étaient "fils de bourgeois"... Les jeunes que l'on veut former aux "responsabilités" doivent être traités en fonction de leur "valeur personnelle" et non pas en fonction de la "situation de leurs parents". Sinon, ils n'auront certainement pas "envie d'avoir envie" !...

  

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3 septembre 2006 7 03 /09 /septembre /2006 22:51

   Monsieur Carrez, Député-Maire du Perreux-sur-Marne et Rapporteur général de la Commission Budgétaire de l'Assemblée Nationale, a présenté dans le Figaro du 31 juillet 2006 un Plan pour sauver les finances publiques de la France. Ce Plan peut être résumé en 3 éléments :

- 1. Un constat : les finances publiques restent bloquées dans un étau difficile à desserrer, à en juger par la hausse des principaux "indicateurs" entre 2002 et 2005 :

          - Dépense publique rapportée au PIB : 51,7 à 53,9 % (+ 2,2 %)

          - Prélèvements obligatoires : 43,8 à 44 % (+ 0,2 %)

          - Dette de la France : 56,3 à 66,6 % du PIB (+10,3 %)

   Cette évolution est d'autant plus inquiétante que d'autres pays européens comme la Suède ou le Danemark ont réussi à réduire de 10 points en 10 ans le poids des dépenses publiques dans leur économie...                                                                                                                      2 - 2. Un rejet : la politique actuelle de la France reste fondée sur une "accoutumance à la dépense" faisant que les dépenses publiques sont chaque année supérieures de 16 % aux ressources, et ceci quelle que soit l'orientation des gouvernements :

        - Pour la "Gauche", augmentation des dépenses pour stimuler la croissance qui devrait     ainsi en compenser l'effet...

        - Pour la "Droite", diminution des impôts devant relancer aussi la croissance qui financerait ainsi le manque à gagner...

   Malheureusement, dans les 2 cas, l'espoir est déçu car la dette augmente, pour atteindre 1.150 milliards d'Euros, au point que les dépenses nécessaires d'investissement ne peuvent être réalisées que par un large recours aux privatisations, celui-ci ne pouvant être prolongé à l'infini.

3. Un projet : il faut assurer le redressement des finances publiques en stabilisant d'abord la dette, dont les intérêts "asphyxient" le budget, - et ensuite en assurant la diminution de celle-ci par une politique plus énergique que les efforts entrepris depuis 2003 :

         - maintien du niveau des recettes par un redéploiement des réformes fiscales

         - diminution des dépenses en "valeur", en profitant des départs massifs de fonctionnaires pour la retraite, en remettant en cause certains programmes coûteux et non prioritaires, et en corrigeant les effets néfastes des 35 heures.

          - dégagement d'un surplus de recettes devant être utilisé à la réduction de l'endettement

   Il est difficile de contester un tel Plan, à la fois objectif et rigoureux, d'autant plus qu'il s'inscrit dans un contexte où le taux de chômage reste élevé et le pouvoir d'achat stagnant malgré des signes d'amélioration... Néanmoins, pour être réellement appliqué de façon durable, ce Plan doit recueillir l'assentiment populaire sous peine d'échouer... Et cet accord ne pourra pas être obtenu sans mesures significatives permettant un accroissement du pouvoir d'achat : "coup de pouce" important pour le SMIC, dégrèvement de charges pour les retraités dont les pensions baissent en "euros constants", et amélioration échelonnée des ressources de la "classe moyenne" qui doit cesser de faire les frais de toutes les mesures d'économie, décourageant ainsi l'esprit d'initiative... Evidemment, de telles mesures iraient dans le sens de la  thèse de Keynes,  à savoir l'enchaînement  "amélioration du pouvoir d'achat-progrès de la consommation- hausse de la production", et par conséquent diminution du chômage... Or Monsieur Carrez condamne, chemin faisant, la "vision keynesienne" qui lui paraît de mauvais aloi en raison du risque d'inflation... Certes ce risque existe si les mesures sont prises sans précaution... Mais les économistes sont désormais suffisamment avertis pour agir avec prudence... et d'autre part la situation est actuellement favorable : l'indice de croissance est passé à + de 2 % au 2ème trimestre 2006... et les derniers bilans des Sociétés montrent que les entreprises majeures figurant au CAC 40 ont réalisé des bénéfices records, notamment les Sociétés pétrolières, ce qui permet au passage à l'Etat d'augmenter le produit des taxes et donc d'accélérer le remboursemennt de la Dette...

   Monsieur Carrez conclut son propos en affirmant que ce sujet est digne de figurer au coeur des débats électoraux qui s'engagent... Assurément, mais alors il faut songer qu'à défaut de "jeter un peu de lest" , c'est la majorité actuelle  qui risque d'être perdue, et avec elle le Plan de Monsieur Carrez...

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